Chloroquine - Définition

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Introduction

Chloroquine
Chloroquine
Général
Nom IUPAC
No CAS 54-05-7
No EINECS 200-191-2
Code ATC P01BA01 P01BA02
DrugBank DB00608
PubChem 2719
SMILES
InChI
Apparence poudre blanche cristalline hygroscopique
Propriétés chimiques
Formule brute C18H26ClN3  
Masse molaire 319,872 ± 0,019 g·mol-1

pKa 10,1
Propriétés physiques
fusion 289 °C décomposition
ébullition 460,6 °C
Solubilité 10,6 mg·l-1 eau à 25 °C.
Presqu'insoluble dans l'éthanol et le méthanol
Masse volumique 1,111 g·cm-3
Pression de vapeur saturante 1,15×10-8 mmHg
Précautions
Classification du CIRC
Groupe 3 : Inclassable quant à sa cancérogénicité pour l'Homme
Écotoxicologie
DL 311 mg·kg-1 souris oral
21,6 mg·kg-1 souris i.v.
150 mg·kg-1 souris s.c.
66 mg·kg-1 souris i.p.
Classe thérapeutique
Antipaludéen
Données pharmacocinétiques
Métabolisme Hépatique
Demi-vie d’élim. 30 à 60 jours
Excrétion Urinaire
Considérations thérapeutiques
Voie d’administration Orale
Précautions Toxicité cardiaque
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

La chloroquine est un antipaludique de la famille des amino-4-quinoléines. C'est avec la quinine le traitement qui a été le plus employé en préventif comme en curatif contre le paludisme

Histoire

Les mérites de la chloroquine furent longs à se faire reconnaître car l'industrie des colorants allemande de Bayer (IG Farben) avait mis au point une grande série de médicaments contre le paludisme qui durent être testés sur plusieurs décennies. Ainsi, en 1926, la Plasmoquine (Pamaquine, amino-8-quinoléine), première sélectionnée, et qui restera en usage jusque dans les années 1980, en association avec la Rhodoquine (1930) de Fourneau, puis en 1932, l'Atabrine (amino-9-acridine) qui semblait avoir une action identique à celle de la quinine bien qu'elle jaunît la peau des patients. Enfin apparurent en 1934, la Resochine (chloroquine) et la Sontochine (3-méthyl-chloroquine) appartenant à une nouvelle classe d'antipaludéens, les amino-4-quinoléines, dont les avantages furent connus beaucoup plus tard. IG Farben avait envoyé des échantillons de ses antipaludiques à leur allié américain Winthrop Stearns qui fit tester l'Atabrine sur les militaires étatsuniens à Panama et dans le Pacifique. Cette substance fut très impopulaire auprès des soldats en raison d'effets secondaires particulièrement désagréables : diarrhées, vomissements et coloration jaunâtre de la peau.

C'est seulement durant la deuxième guerre mondiale que les chercheurs de Winthrop ressortirent les molécules de IG Farben et lorsqu'ils testèrent la chloroquine, ils s'aperçurent qu'elle avait des effets secondaires assez bénins.

Mais cette molécule ne fut pas disponible pour les armées avant la fin de la guerre. Ce n'est qu'après 1945, que la chloroquine et le DDT devinrent les deux armes principales dans les campagnes d'éradication du paludisme.

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