Chloroquine | |
---|---|
Général | |
Nom IUPAC | |
No CAS | |
No EINECS | |
Code ATC | P01 P01 |
DrugBank | |
PubChem | |
SMILES | |
InChI | |
Apparence | poudre blanche cristalline hygroscopique |
Propriétés chimiques | |
Formule brute | C18H26ClN3 |
Masse molaire | 319,872 ± 0,019 g·mol-1 |
pKa | 10,1 |
Propriétés physiques | |
T° fusion | 289 °C décomposition |
T° ébullition | 460,6 °C |
Solubilité | 10,6 mg·l-1 eau à 25 °C. Presqu'insoluble dans l'éthanol et le méthanol |
Masse volumique | 1,111 g·cm-3 |
Pression de vapeur saturante | 1,15×10-8 mmHg |
Précautions | |
| |
Groupe 3 : Inclassable quant à sa cancérogénicité pour l'Homme | |
Écotoxicologie | |
DL | 311 mg·kg-1 souris oral 21,6 mg·kg-1 souris i.v. 150 mg·kg-1 souris s.c. 66 mg·kg-1 souris i.p. |
Classe thérapeutique | |
Antipaludéen | |
Données pharmacocinétiques | |
Métabolisme | Hépatique |
Demi-vie d’élim. | 30 à 60 jours |
Excrétion | Urinaire |
Considérations thérapeutiques | |
Voie d’administration | Orale |
Précautions | Toxicité cardiaque |
|
La chloroquine est un antipaludique de la famille des amino-4-quinoléines. C'est avec la quinine le traitement qui a été le plus employé en préventif comme en curatif contre le paludisme
Les mérites de la chloroquine furent longs à se faire reconnaître car l'industrie des colorants allemande de Bayer (IG Farben) avait mis au point une grande série de médicaments contre le paludisme qui durent être testés sur plusieurs décennies. Ainsi, en 1926, la Plasmoquine (Pamaquine, amino-8-quinoléine), première sélectionnée, et qui restera en usage jusque dans les années 1980, en association avec la Rhodoquine (1930) de Fourneau, puis en 1932, l'Atabrine (amino-9-acridine) qui semblait avoir une action identique à celle de la quinine bien qu'elle jaunît la peau des patients. Enfin apparurent en 1934, la Resochine (chloroquine) et la Sontochine (3-méthyl-chloroquine) appartenant à une nouvelle classe d'antipaludéens, les amino-4-quinoléines, dont les avantages furent connus beaucoup plus tard. IG Farben avait envoyé des échantillons de ses antipaludiques à leur allié américain Winthrop Stearns qui fit tester l'Atabrine sur les militaires étatsuniens à Panama et dans le Pacifique. Cette substance fut très impopulaire auprès des soldats en raison d'effets secondaires particulièrement désagréables : diarrhées, vomissements et coloration jaunâtre de la peau.
C'est seulement durant la deuxième guerre mondiale que les chercheurs de Winthrop ressortirent les molécules de IG Farben et lorsqu'ils testèrent la chloroquine, ils s'aperçurent qu'elle avait des effets secondaires assez bénins.
Mais cette molécule ne fut pas disponible pour les armées avant la fin de la guerre. Ce n'est qu'après 1945, que la chloroquine et le DDT devinrent les deux armes principales dans les campagnes d'éradication du paludisme.