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Mesures pour rendre le lanceur japonais H-2A concurrentiel
Publié par Adrien, Source: Cette information est un extrait du BE Japon numéro 427 du 20/12/2006 rédigé par l'Ambassade de France au Japon. Les Bulletins Electroniques (BE) sont un service ADIT et sont accessibles gratuitement sur www.bulletins-electroniques.com Illustration: JAXAAutres langues:
L'industriel MHI (Mitsubishi Heavy Industries) a récemment décidé d'implémenter des mesures pour réduire de 20% le coût de son lanceur standard H-2A. MHI pense tout d'abord réduire à seulement deux versions la famille du H-2A, en supprimant l'emploi des propulseurs d'appoint SSB (commandés jusqu'à présent à l'industriel américain Thiokol). Ces deux modèles seraient le modèle 202 (avec deux boosters SRB-A) et le modèle 204 (avec 4 boosters SRB-A) qui possèderaient tous les deux un corps de fusée identique (celui développé cette année pour le modèle 204).
Décollage d'une fusée japonaise H-2A
MHI a d'autre part demandé au gouvernement de prendre en charge une partie des frais de maintenance du site de lancement à Tanegashima.
La fusée H-2A a jusqu'à présent mis sur orbite exclusivement des satellites nationaux. La JAXA (Japanese Aerospace Exploration Agency) souhaiterait implanter le lanceur japonais sur le marché international, mais les coûts de lancement ne peuvent rivaliser pour l'instant avec la concurrence étrangère. L'agence japonaise a donc décidé d'apporter son soutien à MHI en lançant en 2007 un Programme expérimental de maintien des compétences et d'ajustement des coûts. En effet, les frais liés à la recherche et au développement, ainsi que les frais de maintien de la fiabilité (tel que l'entretien des infrastructures) sont actuellement considérés comme des frais de lancement. Ces charges, pesant sur l'industriel, devraient être intégrées à ce Programme.
En outre, bien que l'Etat se soit engagé à commander le lancement de trois satellites par an, ces seules commandes assurent à peine la rentabilité du lanceur et ne le protège pas d'une éventuelle situation financière délicate. C'est pourquoi, la JAXA souhaite également que soit créé un système anchor tenant japonais (société industrielle regroupant les "locataires d'ancrage"), qui permettrait de garantir la survie du lanceur H-2A. L'Etat et le secteur privé examinent encore la possibilité d'une telle mesure.
En travaillant ainsi de paire, MHI et la JAXA espèrent réduire suffisamment les coûts de lancement afin d'imposer le lanceur H-2A sur le marché international et obtenir prochainement peut-être une première commande en provenance du privé.