A double visée pédagogique et d'innovation, le projet Perseus mobilise ses étudiants autour de la réalisation d'une nouvelle fusée-sonde expérimentale, Astreos. Son moteur sera bientôt testé sur un banc spécialement aménagé sur le site ArianeGroup de Vernon.
La fusée Astreos Crédits: CNES
Le moteur Minerva Crédits: CNES
Sur le site ArianeGroup à Vernon
La préparation de la prochaine génération de fusées expérimentales développées par des étudiants dans le cadre du
programme du CNES Perseus se poursuit. Prévue pour 2023, la
fusée-sonde Astreos, d'une
hauteur (La hauteur a plusieurs significations suivant le domaine abordé.) de 6 m, sera propulsée par
Minerva, 1er moteur de la filière Perseus alimenté par des ergols liquides. La 1ere version du moteur, qui a une capacité de
poussée (En aérodynamique, la poussée est la force exercée par le déplacement de l'air...) de 5 kN, fonctionne avec une
combinaison (Une combinaison peut être :) d'
oxygène (L’oxygène est un élément chimique de la famille des chalcogènes, de...) et d'éthanol, la plus simple à mettre en oeuvre. Elle devrait par la suite évoluer vers une
propulsion (La propulsion est le principe qui permet à un corps de se mouvoir dans son espace environnant....) oxygène-méthane, à l'image des développements en cours pour les grands lanceurs avec le
moteur Prometheus.
Outre l'accompagnement des ingénieurs du CNES, ce projet bénéficie du soutien d'
ArianeGroup, qui a rejoint Perseus depuis 2 ans pour apporter notamment son expertise sur la partie propulsion. C'est dans ce cadre qu'un banc d'essai pour le moteur Minerva a été aménagé sur le site ArianeGroup de Vernon. Cette installation réunit tous les éléments qui permettent d'alimenter le moteur en oxygène
liquide (La phase liquide est un état de la matière. Sous cette forme, la matière est...) et en éthanol, de réaliser le
mélange (Un mélange est une association de deux ou plusieurs substances solides, liquides ou gazeuses...) et de produire la
combustion (La combustion est une réaction chimique exothermique d'oxydoréduction. Lorsque la...) et la poussée. Elle est également équipée de
capteurs (Un capteur est un dispositif qui transforme l'état d'une grandeur physique observée en une...) pour monitorer le déroulement des essais.
Préparer le futur
Au-delà des essais du moteur Minerva, le banc de Vernon pourra également accueillir des start-up ou des projets de
recherche (La recherche scientifique désigne en premier lieu l’ensemble des actions entreprises en vue...) pour tester des moteurs se situant dans la même gamme de poussée.
"Cela correspond à la philosophie de Perseus, dont l'objectif est de sensibiliser et de faire monter les étudiants en compétence dans le domaine spatial, mais aussi de créer des liens entre le monde universitaire et l'industrie, et de faire le pont entre l'héritage historique des lanceurs et les nouveaux acteurs du spatial pour favoriser le développement de start-up", précise David Tchou-kien.
Dans le même esprit, un autre banc d'essai est en cours d'aménagement sur le site de Vernon dans le cadre du
plan de soutien économique France Relance, dont le CNES est l'
opérateur (Le mot opérateur est employé dans les domaines :) pour le spatial. Il sera dédié aussi bien aux composants, qu'aux moteurs et à l'étage des fusées et couvrira une gamme d'utilisation plus large que celle proposée par le banc Minerva, en fonction de besoins identifiés auprès de start-up intéressées. Les 1ers essais se dérouleront courant 2022.
Plateau projet PERSEUS Crédits: CNES
Le saviez-vous
La 1ere version du moteur Minerva et de l'
ensemble (En théorie des ensembles, un ensemble désigne intuitivement une collection...) propulsif a été conçue notamment par des étudiants de l'
université de Bordeaux (Cette page est consacrée au PRES Université de Bordeaux. Pour les pages sur les...), de l'INSA Rouen, de l'IUT Ville d'Avray, la
Sorbonne (La Sorbonne est un complexe monumental du Quartier latin de Paris. Elle tire son nom du...) Université (Une université est un établissement d'enseignement supérieur dont l'objectif est la...), l'EFREI avec l'appui d'ingénieurs du programme Perseus. Le travail en cours pour le faire évoluer est mené par des étudiants de Centrale Lyon, de Supélec, de l'Ensam de Lille et d'Aix-en-Provence et de l'Université d'Evry. Le programme Perseus réunit aujourd'hui plus de 350 étudiants, en très grande majorité engagés sur le développement de la fusée Astreos.