Nous vous l'annoncions hier (voir notre news ici), Steve Jobs a présenté mercredi soir à San Francisco, la première tablette tactile tant attendue d'Apple. L'iPad, inspiré de l'iPhone et de l'iPod touch, semble présenter d'incontestables qualités. Certains y remarquent tout de même quelques points faibles. Voici un tour d'horizon des critiques de l'appareil.
La première tablette tactile d'Apple: l'iPad - Illustration: Extrait de la présentation de l'iPad
Ses points forts
L'iPad contient le processeur A4 (1Ghz), conçu par Apple. Il a une autonomie de 10 heures en marche et 1 mois en veille. Surf, email, photos, vidéo, musique, jeux, eBooks, de multiples utilisations sont possibles. Les pages internet se chargent rapidement, les animations sont fluides, les jeux en 3D présentent un bon potentiel. L'écran tactile de 9,7 pouces est réactif, et présente un rendu de bonne qualité.
Certains apprécieront la possibilité d'y intégrer des livres électroniques: il adopte le format ouvert ePub. Cinq contrats ont en effet déjà été signés avec des éditeurs (dont Hachette). L'utilisateur ne s'y perdra pas dans les boutons, il n'y en a que 4: on/off , muet(mute), volume +, volume -, et un bouton "home". Le système d'exploitation utilisé est un mélange entre celui de l'iPhone (dont il reprend le système d'icône, le clavier virtuel et le concept multi-touch) et Mac OS. Ceci permettra l'utilisation des 140 000 applications déjà développées pour l'iPhone.
Enfin, bonne nouvelle concernant le tarif: alors que le prix de 1 000 dollars avait été évoqué, l'iPad ne se vendra que 499 dollars pour la version WiFi de base avec 16 Go de mémoire flash (599 dollars pour 32 Go ou 699 dollars pour 34 Go) et 629 dollars pour une version intégrant la 3G avec 16 Go (729 dollars pour 32 Go ou 829 dollars pour 64 Go).
Ses points faibles
Il est regrettable que les animations Flash ne puissent pas être lues sur internet. De même, l'iPad ne permet pas de lancer plusieurs applications en même temps.
Certains (une minorité) critiquent également son design, pourtant généralement apprécié dans les produits d'Apple. En effet, quelques-uns jugent le contour de l'écran trop large, d'autres trouvent le bouton principal mal placé, d'autres enfin le trouvent trop lourd (son poids est pourtant inférieur à 700g)... L'écran, quant à lui, présente un format 4/3 qui n'est pas l'idéal pour les films, mais mieux adapté à la bureautique.
L'iPad manque cruellement de connectique (il aurait été appréciable d'y trouver des ports USB, SD, ou encore HDMI) et de périphériques (beaucoup imaginaient qu'une webcam y serait intégrée, voire un appareil photo). Ceux qui voudront connecter leur tablette à un téléviseur par exemple devront se procurer des adaptateurs spécifiques mis au point par Apple.
Pour finir, son nom crée un véritable buzz sur Twitter: en effet, Pad signifie tampon, ou "serviette hygiénique". Son surnom a vite été trouvé: iTampon. Son nom fait d'ailleurs polémique en ce moment car il aurait déjà été déposé par d'autres fabricants (certains parlent du groupe franco-italien STMicroelectronics qui aurait déjà déposé ce nom en 2000, mais également Fujitsu aux Etats-Unis en 2003). Cette situation a déjà été vécue par Apple en 2007 pour l'iPhone, nom déjà possédé par Cisco avec qui il avait fallu trouver un accord.
Pour conclure
A la fois ordinateur, console de jeu, écran de télévision et même "liseuse", l'iPad a de grandes chances de rencontrer un fort succès. Le tout tactile, la rapidité, et les multiples utilisations que l'on peut en avoir en font son succès. Mais sa taille encombrante crée la confusion chez certains: à mi chemin entre le mini ordinateur et le smartphone géant, certains ne savent pas réellement où et comment l'utiliser.