La news rétro de ce dimanche nous propose un petit point sur les nouveautés en matière de télévision en 1937.
Avertissement: Cette news rétro retranscrit des connaissances scientifiques, techniques ou autres de 1937, et contient donc volontairement les arguments, incertitudes ou erreurs d'époque.
Le principe
Les recherches se multiplient en matière de télévision et grâce aux perfectionnements actuels, la télévision pourra être mise réellement à la portée de tous. L'on sait que le principe de la télévision consiste à recueillir dans un appareil "émetteur" l'image d'un sujet, d'un objet ou d'une scène, de transformer en courants électriques toutes les parties plus ou moins éclairées de cette image, et de reconstituer instantanément dans un appareil récepteur la vision de l'image initiale.
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Reproduction et transmission de l'image
Pour analyser, c'est-à-dire traduire en points lumineux l'objet à téléviser, on a eu recours, jusqu'ici, à de rares exceptions près, à des disques rotatifs percés de trous qui, à l'émission ou à la réception, laissaient passer une partie éclairée de l'image à reproduire. L'inertie mécanique de ces disques ne permettait qu'une exploration relativement lente de cette image. Une invention nouvelle due à un ingénieur russe, M. Zworikin, permet une réalisation plus rapide.
Voici en quoi elle consiste. L'objet à téléviser est placé face à un objectif à grande ouverture. Celui-ci envoie, comme un appareil photographique ordinaire, la reproduction de l'objet sur un écran faisant office de plaque photographique et constitué par de très nombreuses cellules photosensibles.
Pendant le temps de l'exposition du sujet devant la plaque sensible, cette dernière est parcourue par un faisceau explorateur qui joue le rôle d'un conducteur électrique mobile agissant sur chacune des cellules photosensibles de l'écran. Chaque cellule se comporte alors comme un condensateur électrique et à chaque passage du faisceau se décharge et envoie un courant électrique modulé dans un conducteur commun relié à un amplificateur de courants de T. S. F.
A partir de là, le poste émetteur transmet des séries d'ondes radioélectriques (de même nature que les ondes radiophoniques) qui sont recueillies par le poste récepteur.
La réception de l'image
Elles sont ensuite reprises par un amplificateur spécial et dirigées sur un tube cathodique donnant naissance à un faisceau explorateur. Ce dernier, de même vitesse que le faisceau explorateur du poste émetteur, parcourt la surface d'une calotte enduite d'une matière fluorescente et y reproduit, grâce aux variations d'intensité du courant modulé lui parvenant du poste émetteur, tous les détails de l'image. Nous voici donc en possession d'une technique de transmission qui ne laisse presque rien à désirer. Il ne reste plus qu'à souhaiter une luminosité parfaite à la réception. Les recherches des savants ne manqueront pas, nous l'espérons, de mettre au point ce détail important de l'éclairage.