Depuis une vingtaine d'années, il existe un regain d'intérêt concernant l'existence d'un lien entre l'inflammation locale au niveau de la bouche, l'utilisation de chewing-gum et le développement de maladies cardiaques. En particulier, plusieurs études semblent affirmer que souffrir d'une maladie parodontale augmenterait le risque de pathologies cardio-vasculaires à cause de la libération dans le sang par les gencives atteintes de taux élevés de molécules toxiques pour le cœur. Ces études montrent également que mâcher du chewing-gum pourrait favoriser significativement cette libération et aurait donc un impact sur le risque de développer des maladies cardio-vasculaires.
Dans ce nouveau travail rétrospectif dont les données ont été publiées dans le British Medical Journal du 27 mai 2010, des chercheurs de l'University College London ont comparé et analysé les modes de vie de 11000 adultes comprenant des habitudes telles que fumer, l'activité sportive ou encore l'hygiène buccale. De plus, l'historique médical des participants et de leur famille a été relié à ces données.
Les résultats montrent que les personnes qui se brossent moins fréquemment les dents après les repas ont 70% de risques supplémentaires de souffrir d'une maladie cardio-vasculaire en comparaison de ceux qui ont une bonne hygiène dentaire en se brossant les dents 2 fois par jour. Cependant, le risque de développer de telles pathologies reste globalement faible quel que soit le groupe d'individus. Enfin, le taux dans le sang de fibrinogène et de protéine C réactive, deux marqueurs de l'inflammation, est corrélé à la fréquence du brossage des dents. Une quantité plus importante de ces deux marqueurs est retrouvée chez ceux avec une faible hygiène dentaire.