La vie est le nom donné :
Une des marques de l'hominisation est l'existence de rites funéraires, et donc d'une conscience d'une transition entre la vie et la mort. La vie est un concept primordial qui a donné lieu depuis des temps immémoriaux à de nombreuses réflexions empiriques, philosophiques, scientifiques, etc. C'est également un sujet de débat politique, qu'il s'agisse du traitement accordé aux êtres vivants par rapport aux humains et aux choses inertes (cf. écologisme) ou des considérations sur le début et la fin de la vie humaine (cf. avortement, euthanasie, « vie éternelle »), biophilie.
Ces réflexions concernent par exemple :
Elles sont toujours liées aux notions d'esprit et d'intelligence. Elles débouchent également sur des réflexions sur l'étendue temporelle et spatiale de la vie (y compris dans l'univers : « vie extraterrestre »). Elles s'interrogent à la fois sur les conditions d'apparition de la vie (phénomène unique ou au contraire très banal) et sur la possibilité d'une vie évoluée (par comparaison à l'humanité, implicitement considérée comme l'achèvement de l'évolution de la vie terrestre) au sein de l'univers.
La biologie est l'étude scientifique de la vie. Elle s'appuie notamment sur la chimie organique mais certains théoriciens n'excluent pas d'adopter des définitions pouvant inclure des formes mécaniques ou électromécaniques, et même des formes créées par l'homme hors de tout processus reproductif naturel (« vie artificielle » ou cellule artificielle).
Le phénomène de la vie est potentiellement présent ailleurs dans l'Univers, mais n'est connu de l'Homme que dans la biosphère terrestre. Elle est principalement concentrée dans les quelques centimètres (ou premiers mètres) du sol, se produit surtout dans le premier mètre au-dessus du sol, ou les premiers dizaines de mètres (mais se rencontre jusqu'à vers 10 km d'altitude) ainsi que dans les eaux douces et marines. Mais on connait quelques formes de vies endolithiques : dans la roche, dans le pétrole ; et extrémophiles : certaines faisant preuves d'une grande résistance (y compris au vide poussé, à la radioactivité, à des pressions, pH ou températures extrêmes (chaud ou froid)).
Les expériences de Louis Pasteur ont réfuté la génération spontanée d'organismes vivants. Mais, il n'existe pas encore de définition scientifique de la vie unanimement partagée. Toute définition doit tenir compte de la notion de niveaux d'organisation structurels, d'émergence, d'homéostasie, d'entropie et de métabolisme pour éviter de se retrouver dans une « zone grise ». Les définitions suivantes semblent limiter ces zones grises :
L'origine de la vie et la relation entre ses lignées majeures font l'objet de recherches incessantes, sans cesse bouleversées par de nouvelles découvertes scientifiques, en particulier la biologie moléculaire pour ces dernières années.
On peut distinguer trois principaux groupes, les procaryotes, les eucaryotes et les archaeas. Deux organites symbiotiques trouvés chez les eucaryotiques, à savoir la mitochondrie animale et le chloroplaste végétal, sont considérés comme le résultat de l'endosymbiose d'une bactérie.
L’organisme vivant est l’objet d’un processus de développement, la vie, qui le conduit en général par étapes d’un état « embryonnaire » à l’adulte et à la mort, de manière individuelle ou coloniale, libre ou fixée, tout ou partie de sa vie.
La graine, la spore, le spermatozoïde ou l’ovule sont aussi des formes du vivant, bien qu’ils n’aient en eux-mêmes ni la forme ni les caractéristiques des êtres vivants qu’ils vont devenir. Il est ainsi difficile d’isoler totalement la vie d’un individu de la lignée à laquelle il appartient et de la biosphère. Le vivant nait du vivant : nous ne connaissons pas de vivant émergeant de l'inerte, ce qui rend difficile la reconstitution des étapes prébiotiques.
Ou, comment peut-on affirmer qu’une entité est « vivante » ?
En biologie, une entité est traditionnellement considérée comme vivante si elle présente les activités suivantes, au moins une fois durant son existence :
Discussion sur ces critères :
D’où le besoin, éprouvé par les biologistes, de compléter ces caractéristiques pour réduire ces ambiguïtés :
Selon la source d'énergie utilisée, on distingue les chimiotrophes, tirant leur énergie de molécules et les Phototrophes, tirant leur énergie du Soleil.
Un organisme vivant est un ensemble organisé de matière qui tend à se maintenir à l'état homéostatique par une utilisation concertée d'énergie.
Les organismes vivants sont classés par la phylogénétique. La première subdivision comprend trois domaines :
Il existe des entités proches des organismes vivants, qui ne sont toutefois pas considérés comme tels, du fait d'une absence de métabolisme : les virus et les prions. Cependant, ces entités partagent avec les organismes vivants la capacité de se répliquer, c'est-à-dire de susciter de la part de leur environnement la production de copies d'elles-mêmes (formulation de David Deutsch) : ce sont des réplicateurs.
Pour Francisco Varela et Humberto Maturana, une entité est vivante si :
Cette définition a été largement utilisée par Lynn Margulis.
« Un système de rétrocontrôles négatifs inférieurs subordonnés à un rétrocontrôle positif supérieur » (J. theor Biol. 2001)
Tom Kinch définit la vie comme un système autophage, hautement organisé, émergeant naturellement des conditions ordinaires sur les corps planétaires et qui consiste en une population de réplicateurs capables de muter.
Dans L'aventure du vivant, le biologiste Joël de Rosnay énumère trois propriétés fondamentales :
Il faut ajouter à ces trois propriétés la capacité des êtres vivants à évoluer.