La sonde Mars Reconnaissance Orbiter (MRO) a commencé à balayer les plaines arctiques de Mars afin de détecter des possibles sites d'atterrissage pour le prochain vaisseau spatial, Phoenix Mars Lander. Certaines des premières illustrations retournées ont déjà anéanti les espoirs des scientifiques qui auraient voulu faire atterrir Phoenix en un endroit appelé Région B. Il s'avère que cette zone est constellée de rochers, ce qui pourrait rendre l'atterrissage très dangereux.
La sonde MRO a révélé de nombreux rochers de moins d'un mètre sur un des sites possibles d'atterrissage de la sonde Phoenix Cliquer sur l'image pour un plan large
La caméra de Mars Global Surveyor avait déjà permis d'examiner cette Région B et avait permis d'y détecter quelques rochers, mais la puissance de l'instrument HIRISE (High Resolution Imaging Science Experiment) de MRO a permis de découvrir les rochers avec un détail bien plus élevé. De plus, MRO est sur une orbite 25% plus basse que l'orbite de MGS.
MRO a commencé sa phase scientifique le 7 novembre et a déjà renvoyé plus de 50 illustrations des sites de débarquement proposés à l'équipe de la mission Phoenix. Les rochers de la Région B semblent être concentrés autour de cratères circulaires. Ils ont pu avoir été projetés lors des impacts qui ont produit ces cratères.
HiRISE peut résoudre des rochers d'un diamètre légèrement inférieur à un mètre. Mais de plus petites roches peuvent également poser un risque. Phœnix devra éviter autant que possible les rochers de plus de 30 cm de large mais étant donnés les temps de transmission, la descente ne pourra être téléguidée depuis la Terre.
L'ellipse d'atterrissage que Phoenix visera pendant sa descente mesure 120 kilomètres sur 20, et de nombreux amas rocheux tels que ceux-ci pourraient s'y trouver. Même après l'atterrissage, les rochers posent encore un problème. Les deux panneaux solaires du lander se déploieront comme des éventails. S'il y a des rochers tout autour, les panneaux pourraient en se déployant les frapper.
Il existe actuellement cinq régions potentielles d'atterrissage et elles se ressemblent relativement toutes. Le terrain doit être très plat, afin d'éviter à la sonde d'atterrir sur une pente escarpée et de basculer, mais il faut éviter que l'un de ses pieds heurte un rocher. Tous les sites potentiels d'atterrissage présentent des caractéristiques polygonales, probablement provoquées par l'expansion et la contraction de la glace sous la surface.
Les cinq régions ont été choisies parce qu'elles sont comprises sur la bande entre 65° et 72° de latitude Nord spécifiée pour cette mission et parce qu'il y a de fortes chances que de la glace d'eau se trouve près de la surface. À la différence des deux robots d'exploration MER actuellement en service sur la planète rouge, Phoenix restera sur place, aussi les responsables de la mission veulent sélectionner un endroit idéal.
Fin janvier 2007, les scientifiques se réuniront pour déterminer s'il existe un choix évident pour un site d'atterrissage. Si cela n'est pas le cas, ils continueront à analyser les données jusqu'à l'été 2007.