L’atterrissage désigne, au sens étymologique, le fait de rejoindre la terre ferme. Le terme recouvre cependant des notions différentes suivant qu'il est employé dans le domaine maritime ou aéronautique.
À l'origine, l'atterrissage est, en navigation maritime, le moment où un navire venant du large, le navigateur aperçoit la terre (visuellement ou au radar) et identifie la côte qui se présente à lui grâce à des amers caractéristiques. Cette identification lui permet d'effectuer un point par relèvements optiques ou par distances radar, et donc de recaler son estime. L'adoption d'un premier point sûr manifeste l'atterrissage : on dit que le navire a atterri. L'atterrissage est facilité par le choix d'une route arrivant sur une côte facilement identifiable, relief caractéristique (sur les anciennes cartes marines, figuraient des profils de côtes vus du large sous une direction particulière), feu d'un phare, etc. Il va de soi que l'apparition des systèmes de positionnement par satellites a réduit l'importance et la signification de l'atterrissage.
L'atterrage est le terme décrivant l'abord des côtes, c'est-à-dire l'ensemble des points particuliers et des amers permettant de reconnaître une côte ou les approches d'un port depuis le large.
L'atterrissage, dans le domaine de l'astronautique, est l'action de poser un engin aérospatial sur le sol d'un astre (en anglais, landing). Un terme particulier est souvent employé de manière controversée pour l'atterrissage sur la Lune : alunissage. Le terme de amarsissage est parfois rencontré pour ce qui concerne la planète Mars (planète). En revanche, aucun terme spécifique n'est employé pour les autres corps du système solaire où l'homme a posé des sondes, comme par exemple Vénus.
Pour un aéronef (ou un animal d'ailleurs), l'atterrissage est la phase finale du vol, à l'issue de la procédure d'approche, et pendant laquelle il se pose sur le sol. Au début de l'aviation, le terme employé était la prise de terrain. Selon le type d'aéronef, il peut exister différentes sortes d'atterrissage.
C'est l'atterrissage classique d'un avion au sol. L'atterrissage est la suite de la procédure d'approche, qui se termine par la trajectoire appelée finale, dans l'axe de la piste, en descente avec une pente de 3°.
Le train d'atterrissage assure l'absorption de l'énergie lors du toucher des roues sur la piste, puis permet le déplacement de l'avion et son freinage lors du roulage au sol.
En écolage, avant d'atterrir, l'avion doit effectuer un tour de piste pour perdre de la vitesse et effectuer les contacts radio pour avoir les autorisations (clearance). Un tour de piste se compose des segments suivants (voir illustration)
N° | Français | Anglais |
1 | aire de trafic | traffic area |
2 | point d'arrêt | holding point |
3 | aligné | line up |
4 | montée initiale | initial climb |
5 | vent traversier | cross wind |
6 | vent arrière, travers mi-piste | down wind |
6bis | fin de vent arrière | end of down wind |
7 | entrée en base (à l'extérieur du circuit) | base leg entry |
7bis | base | base leg |
8 | dernier virage | last turn |
9 | longue finale (à la hauteur du circuit) | long final (at the traffic circuit height) |
9bis | finale | final |
10 | piste dégagée | runway vacated |
Vidéos : Vidéo d'un tour de piste à Paris Atterrissage
L'atterrissage court est un atterrissage classique mais en utilisant une distance de piste réduite. Suivant le type d'avion, elle peut se faire en utilisant des dispositifs de freinage spécifiques ou les capacités naturelles de l'avion (voir ADAC).
Les hélicoptères sont capables de se poser verticalement car ils peuvent ne pas avoir de vitesse horizontale. En cas de panne de moteur, ils peuvent également se poser en autorotation.
Les avions de type ADAV (avion à décollage et atterrissage vertical) sont conçus pour se déplacer verticalement comme leur nom l'indique.
Un avion militaire dont le pilote voudra rester le plus longtemps possible hors de portée des armes légères, éventuellement menaçantes pour sa sécurité, aux abords d'un aérodrome plongera vers la piste suivant un angle de pente très prononcé et fera un arrondi brutal et donc très contraignant pour la voilure.
Un hélicoptère militaire dont la procédure de poser vertical est assez longue et le rend donc vulnérable fera un atterrissage tactique en se posant comme un avion avec une vitesse d'avancement élevée sur son train d'atterrissage ou sur ses patins si le terrain (prairie dégagée) le permet.
Un hydravion se pose sur l'eau à l'aide de ses flotteurs, de la même façon qu'un avion se pose sur terre en utilisant ses roues. On parle alors d'amerrissage.
En cas de détresse, un avion ou un hélicoptère pourra aussi se poser sur un plan d'eau mais ceci constitue un cas limite (voir crash). Selon la force de la mer, cette tentative a souvent des conséquences aussi catastrophiques que sur terre.
Dans le cas de l'hélicoptère, certains sont équipés de flotteurs se gonflant automatiquement au contact de l'eau. Le dispositif déclencheur est un circuit électrique dont deux contacts sont isolés par une pastille de sel. Le courant est établi instantanément lorsque l'eau mouille le sel. La tension actionne alors des dispositifs pyrotechniques ouvrant les vannes de bouteilles d'air comprimé qui gonflent alors des boudins de flottaison pliés dans des logements. L'appareil peut ensuite repartir ou bien par ses propres moyens ou être remis en état après récupération.
Dans le cas d'un avion, la flottabilité doit être garantie pour une durée suffisante pour permettre l'évacuation des passagers (90 sec.). Ceux-ci quittent alors l'avion par des toboggans d'évacuation spécialement équipés pour servir de radeaux de sauvetage.
Lorsqu'un avion se pose sur un porte-avions, l'atterrissage est appelé appontage. Il s'agit d'un atterrissage court, vu la longueur réduite du pont, et qui met le plus souvent en œuvre une crosse d'appontage et des brins d'arrêts (voir l'article freinage lors d'un appontage).
L'appontage est une manœuvre délicate car :
Des systèmes de guidage permettent cependant d'assister le pilote dans sa manœuvre d'approche.