En cryptographie, les courbes elliptiques, des objets mathématiques, peuvent être utilisées pour des opérations asymétriques comme des échanges de clés sur un canal non-sécurisé ou un chiffrement asymétrique, on parle alors de cryptographie sur les courbes elliptiques ou ECC (de l'acronyme anglais Elliptic curve cryptography). L'usage des courbes elliptiques en cryptographie a été suggéré, de manière indépendante, par Neal Koblitz et Victor Miller en 1985.
Les clés employées pour un chiffrement par courbe elliptique sont plus courtes qu'avec un système fondé sur le problème de la factorisation comme RSA. De plus l'ECC procure un niveau de sécurité équivalent ou supérieur aux autres méthodes. Un autre attrait de l'ECC est qu'un opérateur bilinéaire peut être défini entre les groupes. Cet opérateur se base sur le couplage de Weil ou le couplage de Tate. Les opérateurs bilinéaires se sont récemment vus appliqués de nombreuses façons en cryptographie, par exemple pour le chiffrement basé sur l'identité. Un point négatif est que les opérations de chiffrement et de déchiffrement peuvent avoir une plus grande complexité que pour d'autres méthodes.
La résistance d'un système fondé sur les courbes elliptiques repose sur le problème du logarithme discret dans le groupe correspondant à la courbe elliptique. Les développements théoriques sur les courbes étant relativement récents, la cryptographie sur courbe elliptique n'est pas très connue et souffre d'un grand nombre de brevets qui empêchent son développement.
Alice et Bob se mettent d'accord (publiquement) sur une courbe elliptique
Secrètement, Alice choisit un entier
Si Eve a espionné leurs échanges, elle connaît
Pour une sécurité de 128 bits, on utilise une courbe sur le corps