C'est une espèce des forêts humides de La Réunion et de Maurice, à large amplitude écologique que l'on peut rencontrer de 100 à 1.500 m d'altitude. Ele a été récemment découverte à l'île Rodrigues. Elle était apparemment commune avant la colonisation humaine des Mascareignes mais elle a presque entièrement disparu des paysages forestiers après avoir été exploitée à outrance pour son chou-palmiste comestible. Elle ne subsiste plus que dans les zones escarpées et difficiles d'accès, ou parfois à l'état juvénile en sous-bois grâce à la dispersion des graines par les oiseaux. Le palmiste rouge est cependant aujourd'hui largement cultivé à la Réunion dans les jardins familiaux ou dans de petites expoitations agricoles, principalement sur les communes de Sainte-Rose et de Saint-Philippe.
Plusieurs localités de la Réunion doivent leur nom au palmiste rouge, notamment Palmiste rouge, un des villages de la commune de Cilaos ainsi que la commune de la Plaine-des-Palmistes.
En raison des différences d'habitat, entre le climat chaud des zones côtières et le climat frais des Hauts, en raison de variations morphologiques plus ou moins marquées, certains auteurs ont considéré qu'il existait plusieurs espèces et ont distingué un palmiste des Hauts en tant que Acanthophoenix crinata H. Wendl., parfois appelé palmiste noir. Plus récemment les associations locales de protection des plantes ont décrit ce qui pourrait constituer une troisième espèce, le palmiste de Roussel, subsistant à quelques exemplaires au Tampon. Les instances botaniques ne reconnaissent cependant aujourd'hui officiellement qu'une seule espèce : Acanthophoenix rubra. Mais le débat n'est pas clos et de nouvelles recherches génétiques ont été entreprises par ceux qui pensent qu'il existe deux ou trois espèces différentes.