L'acteur principal de la santé au travail est le travailleur lui-même qui doit être capable de prendre en main sa santé (d'une manière globale et intégrée, voir les définitions).
L'employeur, sa ligne hiérarchique et les représentants des travailleurs au sein de l'entreprise sont en deuxième ligne.
Autour de ce triptyque, vont agir des « spécialistes » de la santé au travail.
Ces derniers relèvent des pratiques nationales.
Relevons parmi ceux-ci, les Épidémiologistes, les Ergonomes, les Hygiénistes du travail et/ou industriels, les Infirmières du travail, les Ingénieurs de sécurité, les Médecins du travail, les Psychologues industriels, les Toxicologues industriels, etc.
Comme on peut le constater au paragraphe précédent, si le terme de « santé au travail » est ancien, il s'est défini progressivement, permettant à chaque pays de préserver ses pratiques, tout en les faisant évoluer vers la pluridisciplinarité, ce qui est un moyen, dans le but d'une démarche globalisante de prise en charge de la santé et le bien-être des travailleurs par eux-même.
Cette démarche s'inscrit dès à présent dans une démarche de promotion de la santé qui est « le processus qui confère aux populations les moyens d'assurer un plus grand contrôle sur leur propre santé, et d'améliorer celle-ci » (Charte d'Ottawa, OMS, 1986).
La médecine du travail y trouve sa place selon les pratiques nationales. Les extrêmes de ces pôles sont d'une part les pratiques anglo-saxonnes (Grande-Bretagne et États-Unis d'Amérique) où les pratiques sont d'abord normatives dans un cadre multidisciplinaire et où la médecine du travail trouve une place congrue, lorsqu'elle existe, et d'autre part les pratiques françaises, plus individuelles, où la médecine du travail est au centre du processus pluridisciplinaire.
Les autres pays se situent entre ces deux pôles dans leur façon d'aborder la santé au travail.
Encyclopédie de sécurité et de santé au travail du BIT, 2004