Une espèce saproxylique dépend de la décomposition du bois et y contribue pour au moins une étape de son cycle de développement.
On parle aussi de « communauté saproxylique » pour décrire les groupes d'organismes fongiques, bactériens et invertébrés qui décomposent le bois pour s'en nourrir.
Certaines de ces espèces vivent en symbiose avec d'autres espèces saproxyliques ou des espèces non saproxyliques (champignon/arbre vivant par exemple, via la mycorryzation).
Chez les insectes ;
La disparition des vieux arbres, des gros arbres morts et des arbres à cavités en forêt est la première cause de raréfaction des espèces saproxyliques.
La fragmentation écologique des forêts en est une autre.
Une étude a mesuré l'abondance et la diversité en abeilles et guêpes cavernicoles (et en celle de leurs parasitoïdes), dans différents types de forêts feuillues (de la hêtraie monospécifique à des boisements très diversifiés. Ces insectes ont été inventoriés du sous-étage à la canopée, et selon le gradient de diversité en essences d'arbres.
Des études antérieures avaient montré que le nombre d'espèces de fourmis et de guêpes-parasite étaient plus nombreuses dans les forêts hétérogènes, c'est-à-dire riches en essences différentes. Ce n'est pas le cas ici pour les taxa cavernicoles. Mais le nombre d'individus au sein de chaque espèce est plus élevé dans les peuplements riches en essences différentes. Les auteurs en déduisent que ceci pourrait avoir une influence positive sur la pollinisation mais aussi en diminuant le nombre d'insectes herbivores (dont chenilles défoliatrices, pucerons...), tant dans le peuplement forestier qu'à ses environs cultivés ou jardinés.