Saproxylique - Définition

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Introduction

Une espèce saproxylique dépend de la décomposition du bois et y contribue pour au moins une étape de son cycle de développement.

On parle aussi de « communauté saproxylique » pour décrire les groupes d'organismes fongiques, bactériens et invertébrés qui décomposent le bois pour s'en nourrir.
Certaines de ces espèces vivent en symbiose avec d'autres espèces saproxyliques ou des espèces non saproxyliques (champignon/arbre vivant par exemple, via la mycorryzation).

Exemples

Chez les insectes ;

  • Chez certaines espèces, l'adulte mange les champignons et bactéries qui se développent dans le bois-mort.
  • Chez d'autres espèces telles que le coléoptère saproxylique pique-prune, ce sont les larves qui vont se nourrir de bois mort.
    Son habitat est constitué de grosses cavités dans des vieux arbres feuillus.
  • D'autres encore (espèces cavernicoles) vont utiliser les cavités du bois (éventuellement des galeries creusées par d'autres insectes) pour y déposer leur œufs et la nourriture de leurs larves ; c'est le cas par exemple de certaines abeilles et guêpes solitaires ou de certaines abeilles coloniales qui construisent leurs ruches dans les cavités de vieux arbres.

Régression des cortèges saproxyliques suite à la raréfaction de leur habitat

La disparition des vieux arbres, des gros arbres morts et des arbres à cavités en forêt est la première cause de raréfaction des espèces saproxyliques.
La fragmentation écologique des forêts en est une autre.

Fonctions écosystémiques et d'auxiliaire des cultures

Une étude a mesuré l'abondance et la diversité en abeilles et guêpes cavernicoles (et en celle de leurs parasitoïdes), dans différents types de forêts feuillues (de la hêtraie monospécifique à des boisements très diversifiés. Ces insectes ont été inventoriés du sous-étage à la canopée, et selon le gradient de diversité en essences d'arbres.
Des études antérieures avaient montré que le nombre d'espèces de fourmis et de guêpes-parasite étaient plus nombreuses dans les forêts hétérogènes, c'est-à-dire riches en essences différentes. Ce n'est pas le cas ici pour les taxa cavernicoles. Mais le nombre d'individus au sein de chaque espèce est plus élevé dans les peuplements riches en essences différentes. Les auteurs en déduisent que ceci pourrait avoir une influence positive sur la pollinisation mais aussi en diminuant le nombre d'insectes herbivores (dont chenilles défoliatrices, pucerons...), tant dans le peuplement forestier qu'à ses environs cultivés ou jardinés.

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