Une version zéro-G de l'Airbus A380 - MAJ

Publié par Adrien,
Autres langues:
4
Restez toujours informé: suivez-nous sur Google Actualités (icone ☆)

Un Airbus A300 zéro-G, c'est à dire modifié pour effectuer des séries de vols paraboliques, est utilisé par le CNES pour simuler de courtes périodes de microgravité. D'après Mme Characin, directrice du programme simulation de l'ESA, le volume offert par l'Airbus A380, dans une version zéro-G, pourrait être utilisé dans le cadre d'un ambitieux programme de simulation de la plupart des technologies conçues par l'ESA et Arianespace avant leur utilisation dans l'espace.


L'Airbus A300 zéro-G du CNES lors d'un vol parabolique

Ces technologies seront aussi vastes que l'étude de la jonction et détachement des modules de la Station Spatiale Internationale, ou également l'étude de la séparation de la coiffe des prochains modèles d'Ariane 5, voire des tests de fonctionnement en régime continu des prochaines versions du moteur Vulcain du lanceur européen. Tous ces tests pourraient ainsi être effectués avec les éléments réels en micro-gravité.

Selon M. Kürbiskernbarsch, responsable du bureau d'étude d'Airbus en Allemagne, le diamètre du fuselage de l'A380 est supérieur à celui des modules équipant la Station Spatiale Internationale (ISS). A condition de supprimer les planchers intermédiaires, de renforcer la structure et d'utiliser au besoin un équipement spécifique simulant le vide spatial (un large caisson dont la pression interne est quasiment nulle), le dernier né d'Airbus peut être reconverti en avion "zéro-G" et accueillir ces modules. De plus la masse, et donc l'inertie de l'appareil permettrait d'effectuer des paraboles plus longues et moins brutales, se rapprochant des paraboles de type Costatus théoriquement idéales.



Section sans le plancher du pont supérieur, dévoilant un large volume

De sources plus officieuses, un appareil de ce type pourrait également intéresser l'agence spatiale américaine, la Nasa, qui aurait déjà été en contact avec Airbus sur ce sujet. La Nasa y voit l'opportunité de tester les prochaines technologies qui seront mises en oeuvre dans le cadre du programme lunaire de G.W.Bush, ce qui permettra d'économiser beaucoup de temps et d'argent.

Le Boeing 747 LRF possédera également un grand volume mais son système d'ouverture à l'arrière (voir news: lien) fragilise trop la structure de l'avion qui ne pourra de ce fait pas supporter de vols paraboliques. Pour palier ce problème, et pour pouvoir insérer de larges modules spatiaux dans l'appareil, airbus prévoit une ouverture sur le haut sur une large section, comme un toit ouvrant. L'ouverture se faisant sur une partie légère et statique du fuselage, il n'y aurait plus cette contrainte structurelle.


Partie ouvrante du toit, permettant l'embarquement des modules

Un premier A380 zéro-G est déjà en conception et doit être utilisé pour des tests dans le courant 2008. Si les tests sont concluants, il pourrait être loué pour des vols paraboliques, voire vendu, tout comme d'autres appareils du même type qui devraient suivre en cas de besoins.

Mise à jour 2 avril 2005


Certains l'ont correctement noté, il s'agissait d'un bon gros poisson d'avril bien écaillé. D'ailleurs certains indices ont été introduits dans la news, comme les noms propres (tous des noms de poissons) et d'autres éléments complètement farfelus comme le test du moteur Vulcain dans l'avion (aïe):


Banc d'essai du moteur Vulcain 2
Page générée en 0.240 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise