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Le lanceur actuel, H2-A présente une bonne fiabilité (plus de 20 lancements consécutifs réussis depuis 2001) et d'excellentes caractéristiques techniques, mais son prix élevé (résultant de sa complexité technologique) l'empêche d'être compétitif au niveau mondial face à ses concurrents Ariane 5 pour l'Europe ou Falcon-X pour les Etats-Unis.
Selon le journal Yomiuri Online et les rapports de la commission, cette nouvelle famille temporairement nommée H3 devra donc répondre à l'évolution de la demande internationale dans le domaine spatial à la fois en termes de spécifications techniques, de versatilité, de fiabilité et de coût. Le financement des postes de dépense pour le développement de ce nouveau lanceur devrait figurer aux demandes de budget des organismes concernés dès la prochaine année fiscale japonaise (avril 2014).
Il est prévu que le projet de développement soit géré directement par le gouvernement japonais par l'intermédiaire du Cabinet. Ce sera MHI qui participera le plus activement au projet et qui sera responsable de la viabilité du produit ainsi que de sa production, afin d'obtenir un lanceur répondant au cahier des charges et compétitif au niveau international. La JAXA aura un rôle de support en fournissant à MHI son savoir et savoir-faire en matière de développement de lanceur, mais aussi de contrôle qualité et sécurité. Enfin elle sera responsable de l'avancée et du suivi du projet devant le Cabinet. Une répartition précise des rôles devrait être définie avant l'été. Le budget total du projet est estimé à 190 milliards de Yen (environ 1,5 milliards d'Euro au 30/05/2013) pour un premier lancement envisagé en 2020.
La structure de cette nouvelle famille de lanceurs devrait s'articuler autour du nouveau moteur à cycle de combustion direct (expander cycle) LE-X à carburant liquide développé par la JAXA. En effet ce type de combustion, comparé au cycle classique en deux étapes utilisé dans les moteurs des lanceurs actuels (LE-7A), permet une opération à basse température et faible pression des propergols et une meilleure stabilité. En plus de fournir un meilleur contrôle de la poussée, ce type de moteur présente une structure beaucoup moins complexe et des exigences en termes de matériaux et de procédures de construction plus faibles tout en étant plus fiable. Le même type de moteur pourra être utilisé pour les premier et second étages du lanceur (150 tonnes de poussée pour le premier étage contre 16 à 27 tonnes pour le second).
Par ailleurs, ce nouveau lanceur ne devrait pas utiliser dans sa version de base de propulseurs d'appoint à ergols solide. Les charges plus lourdes seront alors propulsées grâce à l'utilisation de plusieurs moteurs LE-X au premier étage. A poussée équivalente ou supérieure aux moteurs actuels, le coût de production serait ainsi estimé 50% plus faible, ce qui représente un fort avantage pour poursuivre les objectifs annoncés.