Mars est aujourd'hui un monde froid et désert, apparemment sans vie d'aucune sorte, au moins sur la surface. Mais une nouvelle recherche révèle qu'il y a encore de l'espoir. La première détection confirmée de méthane dans l'
atmosphère de Mars indique que la
planète est encore vivante, dans un
sens biologique ou géologique, selon une équipe de scientifiques de la
NASA et d'universités.
Des chercheurs annoncent avoir détecté des variations saisonnières d'émissions de méthane à certains endroits de la surface de Mars. La présence de méthane implique des processus géologiques, potentiellement même biologiques, et les quantités de méthane observées sur la
planète rouge sont comparables à celles de certains sites actifs sur
Terre.
Michael Mumma et une équipe de chercheurs ont utilisé des spectromètres infrarouges à haute dispersion de trois télescopes terrestres pour observer environ 90% de la surface de la planète durant trois années martiennes, soit environ sept années terrestres. Les "panaches" de méthane détectés sur Mars qui se sont produits en 2003 laissent penser que le gaz a été libéré de différentes régions de la planète mais les chercheurs suggèrent qu'il proviendrait d'une seule source. À un moment de leur étude, le panache primaire de méthane a été estimé à 19.000 tonnes de gaz,
quantité comparable à ce qui est produit par le dégazage
massif hydrocarboné de Coal Oil
Point à Santa Barbara en Californie.
Les auteurs reconnaissent qu'il faudra encore beaucoup d'études pour pouvoir identifier la source de méthane mais ils soulèvent la curieuse possibilité que certaines formes de biotes, similaires aux communautés biologiques profondes de bactéries qui persistent sous la surface de la Terre depuis des millions d'années, pourraient aussi perdurer sur Mars.