Ils ont quitté la Terre depuis le Centre Spatial Guyanais à bord d'un lanceur Soyouz et sont désormais actifs au-dessus de nos têtes ! ANGELS, réalisé par la société Hemeria avec le support du CNES, est le premier nanosatellite industriel français en fonction et EyeSat a été développé par le CNES dans le cadre du projet Janus (Jeunes en
Apprentissage (L’apprentissage est l'acquisition de savoir-faire, c'est-à-dire le processus...) pour la réalisation de Nanosatellites des Universités et des écoles de l'
enseignement (L'enseignement (du latin "insignis", remarquable, marqué d'un signe, distingué) est une...) Supérieur).
Illustration du nanaosatellite ANGELS ©CNES
ANGELS est un démonstrateur embarquant une charge utile de collecte de
données (Dans les technologies de l'information (TI), une donnée est une description élémentaire, souvent...) Argos. L'instrument, Argos-Neo, fourni par
Thales Alenia Space (Thales Alenia Space est une coentreprise franco-italienne, née le 10 avril 2007 par...), est lui-même le précurseur d'une nouvelle génération d'instruments à bas coût et fortement miniaturisés, dans le but de les faire voler sur des constellations de nanosatellites. Le projet ANGELS, démarré en mars 2017, a pour objectif de développer et commercialiser une gamme de nanosatellites de moins de 50 kg, particulièrement adaptés aux missions à visées opérationnelles dans le domaine des radiofréquences, comme la surveillance du spectre radioélectrique ou la collecte de données de type Argos, mais aussi l'
observation (L’observation est l’action de suivi attentif des phénomènes, sans volonté de les...) de la Terre à moyenne résolution et forte revisite, ou encore la surveillance de l'espace. A partir de 2022, le nanosatellite ANGELS composera également la future
constellation (Une constellation est un ensemble d'étoiles dont les projections sur la voûte...) Kinéis qui a pour ambition de devenir un acteur majeur du NewSpace et de permettre d'ici à 2030, à plusieurs millions d'objets d'être connectés où qu'ils se situent sur la surface du globe.
Avec ANGELS, le CNES fait émerger une filière française de nanosatellites. Pour cela, il faut fabriquer plus vite et moins cher, ce qui a conduit le CNES et Hemeria à adopter des méthodes de travail innovantes. Leurs équipes travaillent en "plateau projet" sur le site d'Hemeria à Toulouse où sont réunies environ 25 personnes dédiées à ANGELS, dont 5 ingénieurs du CNES. Les étapes de spécification, évaluation, validation sont réduites et adaptées au plus juste besoin de la mission spatiale, les ingénieurs privilégiant des boucles de développement courtes et itératives. Fort de ses investissements en R&T, le CNES apporte à Hemeria son expertise, notamment dans les domaines de l'
ingénierie (L'ingénierie désigne l'ensemble des fonctions allant de la conception et des études à la...) satellite (Satellite peut faire référence à :) et système, des composants résistants aux radiations, des cartes électroniques, des mécanismes ou encore dans le
logiciel (En informatique, un logiciel est un ensemble d'informations relatives à des traitements...) de vol. ANGELS aura été ainsi entièrement conçu, développé, fabriqué et qualifié en deux ans et demi: un record dans le spatial !
EyeSat se présente sous la forme d'un CubeSat 3U équipé d'un petit télescope spatial appelé IRIS. Il est conçu pour étudier la
lumière zodiacale (La lumière zodiacale est une faible lueur triangulaire qui peut être perçue sur le...) et l'image de la
Voie lactée (La Voie lactée (appelée aussi « notre galaxie », ou parfois...). La mission a trois objectifs principaux:
scientifique (Un scientifique est une personne qui se consacre à l'étude d'une science ou des sciences et qui...), de
démonstration (En mathématiques, une démonstration permet d'établir une proposition à partir...) de nouvelles technologies satellitaires, de formation d'étudiants aux métiers de l'ingénierie spatiale.
Le programme JANUS, engagé par le CNES en 2012, a pour objectif de promouvoir le spatial auprès des étudiants des écoles et universités françaises. Pour cela, le CNES leur propose de développer et d'envoyer dans l'espace leurs propres satellites équipés d'instruments scientifiques sous le format CubeSat, c'est-à-dire de petits systèmes cubiques de masse entre 1 et 10 kg.