Une méta-analyse combinant les résultats de nombreuses études sur la pharmacogénomique et impliquant plus de 40 000 sujets permet aujourd'hui de démontrer une réponse différente aux statines en fonction du profil génétique du patient. "À nouveau, l'Institut de Cardiologie de Montréal et son équipe de médecins, de chercheurs et de professionnels dédiés se démarquent comme des leaders mondiaux de la lutte contre les maladies cardiovasculaires. Notre participation à ce consortium international, mettait au profit de ce projet de recherche notre savoir ainsi que notre laboratoire de pharmacogénomique consacré à la recherche de traitements novateurs dans la lutte contre les maladies cardiovasculaires. Ces avancées nous permettent donc aujourd'hui d'identifier une réponse différente à la statine, communément utilisée pour diminuer le mauvais cholestérol (LDL), selon le profil génétique de la personne. Et pour la première fois, deux régions génétiques (loci) ont été identifiées comme étant déterminantes dans la réponse à la prise de statine", a déclaré le docteur Tardif.
Ces voies de découvertes et d'innovation apporteront des bénéfices considérables aux patients à moyen et à long terme en venant transformer les pratiques médicales de traitement des maladies cardiovasculaires tout en permettant d'offrir le bon traitement au bon patient. Voilà une autre contribution tangible des chercheurs de l'ICM à la transformation des pratiques médicales en matière de traitement des maladies cardiovasculaires. Rappelons que les maladies cardiovasculaires sont la principale cause d'hospitalisation et de décès sur la planète et que plus de 1,3 million de personnes au pays en souffrent. Les maladies cardiovasculaires constituent également le fardeau le plus important dans les coûts de santé atteignant des dépenses de près de 22 milliards de dollars par année.
Il s'agit d'une contribution importante de Jean-Claude Tardif, professeur à la Faculté de Médecine de l'UdeM, Directeur du Centre de recherche de l'Institut de Cardiologie de Montréal et Directeur scientifique au Centre de coordination des essais cliniques de l'ICM (MHICC), et de Marie-Pierre Dubé, professeure agrégée au Département de médecine et au Département de médecine sociale et préventive, Directrice du Centre de pharmacogénomique Beaulieu-Saucier, a fait l'objet d'une publication scientifique dans la revue Nature communications.