Construire un radiotélescope sur la face cachée de la Lune: c'est là un rêve de longue date
des astronomes... et des amateurs de science-fiction. Il semble toutefois que la réalité soit en train de les contourner par leur droite.
Représentation d'artiste d'un radiotélescope (Un radiotélescope est un télescope spécifique utilisé en radioastronomie pour...) installé dans un cratère (
Pour le cratère d'origine volcanique, voir Cratère volcanique
Pour le cratère d'origine...) / Vladimir Vustyansky / JPL / NASA
Étant donné que la Lune présente toujours la même face à la Terre, un radiotélescope sur sa face cachée aurait l'avantage de pouvoir "écouter" le cosmos
tout en étant complètement à l'abri des ondes radio émises par notre civilisation.
Le problème, c'est que notre civilisation commence à s'étendre autour de la Lune: les projets d'exploitation minière avancés ces dernières années par différents pays, et même par des compagnies privées, laissent croire que, dans la prochaine
décennie (Une décennie est égale à dix ans. Le terme dérive des mots latins de decem « dix »...), la Lune pourrait être visitée par plus de 200 sondes spatiales, en
orbite (En mécanique céleste, une orbite est la trajectoire que dessine dans l'espace un corps...) et sur sa
surface (Une surface désigne généralement la couche superficielle d'un objet. Le terme a...). Et plus ces engins seront nombreux, plus ils auront
besoin (Les besoins se situent au niveau de l'interaction entre l'individu et l'environnement. Il est...) d'autres
satellites en orbite pour assurer les télécommunications (Les télécommunications sont aujourd’hui définies comme la transmission à distance...) -donc, davantage de "bruit".
Des chercheurs s'en sont récemment inquiétés, dans le cadre d'un
congrès sur l'astronomie lunaire (Pour les homonymes, voir Pierrot lunaire, une œuvre de musique vocale d'Arnold Schönberg.) dans la prochaine décennie, organisé en février par la Société royale de
Londres (Londres (en anglais : London - /?l?nd?n/) est la capitale ainsi que la plus grande ville...).
À tout le moins, parmi ces nombreux engins lunaires, il y en a un qui doit étudier précisément les conditions particulières de la face cachée pour la radioastronomie: le
Lunar Surface Electromagnetic Experiment (LuSEE), prévu pour 2026. Ses antennes de trois mètres de long,
formant (Dans l'intonation, les changements de fréquence fondamentale sont perçus comme des variations de...) une croix, tenteront de mesurer "l'aube cosmique",
époque correspondant à l'apparition des premières étoiles. Un défi, même dans l'actuel silence de la face cachée: la
puissance (Le mot puissance est employé dans plusieurs domaines avec une signification particulière :) "d'émission" de cette signature du jeune cosmos est estimée à un cent-millième du "bruit" produit par notre
galaxie (Une galaxie est, en cosmologie, un assemblage d'étoiles, de gaz, de poussières et de...).
En théorie,
note un récent reportage de la revue Nature, il serait possible de limiter les interférences. Si on songe que, sur Terre, des initiatives locales ont donné naissance à des "
zones de silence radio" dans les parages de certains observatoires de radioastronomie, il serait peut-être possible de réduire le "bruit" des engins en orbite lunaire. À condition que ces nouveaux joueurs n'y voient pas un obstacle à leurs ambitions...
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