Rétro 1922: Le canot automobile (2/2)

Publié par Michel,
Source et illustrations: Almanach Hachette 1922Autres langues:
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Poursuivons notre découverte du canot automobile des années 1920 avec les principes de sa motorisation et quelques considérations budgétaires. (cf la première partie).

Avertissement: Cette news rétro retranscrit des connaissances scientifiques ou techniques de 1922, et contient donc volontairement les incertitudes et erreurs d'époque.

La robustesse du moteur


Le moteur le plus agréable à bord d'un bateau de faibles dimensions est certainement le moteur à essence, analogue à celui employé sur les voitures. Cependant ce serait une erreur de placer sur un canot un moteur du type exactement semblable au moteur des voitures. Des différences profondes existent entre l'utilisation de la puissance sur un bateau ou sur un véhicule à roues.


Le moteur de navigation a besoin d'être plus robuste, car il travaille toujours à plein effort ; il lui faut aussi une vitesse de rotation moindre, ne dépassant pas 800 tours à la minute, pour bien utiliser l'hélice, et un système de graissage parfait amenant le lubrifiant en quantité suffisante aux différents points nécessaires. Il sera donc préférable de s'adresser aux constructeurs de moteurs spécialisés dans le moteur marin et de choisir l'un des types qui ont fait leurs preuves à bord de nombreux canots de promenade. Ne tenir aucun compte des résultats obtenus en régates où la vitesse seule entre en ligne de compte au détriment de la solidité. A défaut d'un moteur de marine, adopter un moteur de voiture poids lourd, la question de plus ou moins de kilogrammes représentés par le moteur n'existant pour ainsi dire pas sur un bateau.

Ne pas dépasser une vitesse moyenne


Comme on a pu le remarquer d'après les chiffres que nous avons donnés, la vitesse du canot ne croît pas directement en proportion de la puissance du moteur. On aura donc intérêt à ne placer dans l'embarcation qu'un moteur de puissance réduite, 10, 12 à 15 chevaux au plus, qui sera très suffisant pour faire atteindre une vitesse raisonnable aux coques que nous envisageons. Aller plus loin serait dépenser de l'essence pour un accroissement insignifiant de la vitesse. L'on doit compter sur une consommation d'un demi-litre par cheval heure, soit cinq litres à l'heure pour un moteur de 10 chevaux. Cette consommation par cheval et par heure donne, une fois le canot construit et essayé, le moyen de calculer le prix du kilomètre parcouru et de prévoir ainsi les frais de voyage.

L'augmentation des prix


Ceci nous amène à traiter la question importante du coût de l'achat et de l'entretien d'un canot automobile. A l'heure actuelle, avec l'instabilité du marché des matières premières, il est impossible de fixer des prix, même approximatifs. Cependant, pour orienter les profanes, essayons de donner une base d'indication. Avant la guerre, un canot ouvert de 5 mètres avec un moteur de 5 chevaux d'une bonne marque coûtait neuf de 2800 à 3500 francs, suivant la qualité des bois employés. Aujourd'hui, il faut compter pour une construction neuve de ce genre entre 10.000 et 15.000 francs. Pour le canot à cabine de 8 mètres, avec un moteur de 12 chevaux, on demandait avant 1914 entre 6000 et 8500 francs ; maintenant ce serait aux environs de 30.000 à 35.000 francs que se traiterait une affaire de ce genre. Il est vrai que d'occasion on peut acquérir, en très bon état, un canot ouvert de 5 mètres pour 5000 à 8000 francs et un canot à cabine pour 20.000 à 25.000 francs. Comparés d'ailleurs au prix des voitures, ces chiffres ne sont pas prohibitifs.



Les frais d'entretien


Comme frais d'entretien, il faut compter le gardiennage pendant l'hiver, la peinture de la coque, la vérification et les réparations courantes du moteur, toutes sommes variables suivant le type de canot et l'endroit où il est amené à stationner, mais dont le total est assez peu élevé et ne saurait dépasser quelques centaines de francs par an pour un petit canot et 1500 à 2000 francs pour un grand bateau à cabine.

L'impôt sur les canots


Impôt minime et qui n'est pas perçu quand le canot est désarmé. Il atteint, d'après la loi du 25 juin 1920, les canots naviguant sur les rivières mais est pour ainsi dire insignifiant puisqu'il va de 25 francs par an pour ceux munis de moteur de 5 chevaux jusqu'à 300 francs pour les 30 chevaux.

Encore ces sommes, payables par trimestre, ne sont dues que lorsque le bateau navigue, et cessent d'être exigibles pendant les périodes de désarmement.

Fin

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