Rétro 1931: Il faut du vivant pour nourrir la vie

Publié par Michel,
Source et illustrations: Almanach Hachette 1931Autres langues:
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De la diététique du siècle dernier dans la news rétro de ce dimanche.

Avertissement: Cette news rétro retranscrit des connaissances scientifiques, techniques ou autres de 1931, et contient donc volontairement les arguments, incertitudes ou erreurs d'époque.

Jusqu'à ces derniers temps, on mesurait la valeur nutritive des aliments à leur composition chimique et à leur pouvoir calorifique, Et bien entendu, on recommandait la cuisson ; les crudités étaient dédaignées, ou même proscrites, comme indigestes et sans valeur Les travaux de Funck ont modifié ces idées et fait connaître l'importance considérable des "vitamines" dans l'alimentation.

Qu'est-ce que les vitamines ?


Sans rien ôter de l'importance de la composition chimique et du rendement des aliments en calories, on a été amené à reconnaître qu'une alimentation doit, pour contenter les besoins de l'organisme, lui apporter des principes vivants, les vitamines.

Les vitamines ne sont pas, autant qu'on peut le croire, des corps chimiques, mais plutôt des qualités énergétiques de la matière vivante, des énergies impondérables qu'elle a fixées. Un aliment cuit, étant un aliment mort, ne contient plus de vitamines. Il importe donc que l'on consomme une certaine quantité d'aliments crus ou vivants.

Un homme qui est exclusivement nourri d'aliments cuits, sa ration fût-elle énorme, est un homme mal nourri: il n'absorbe pas de vitamines. Leur absence dans la nourriture ingérée fait apparaître des troubles que l'on appelle les maladies de carence. Il faut du vivant pour nourrir la vie. On s'aperçoit qu'un bébé alimenté exclusivement d'un lait condensé, stérilisé, tué par la cuisson, dépérit, succombe au scorbut infantile. Si l'on ajoute à son lait une quantité, fût-elle minime, de jus de citron ou d'orange, on le guérit rapidement. Pourquoi ? Parce que le jus de fruit lui apporte les vitamines qui lui manquaient.

Un régime alimentaire ne peut donc être considéré comme synthétique, normal et naturel, que s'il comporte l'usage quotidien d'une petite quantité de crudités contenant les trois sortes de vitamines que la science désigne sous les trois lettres A, B, C (Antirachitiques, Antinévritiques et Antiscorbutiques).

Ces vitamines sont essentiellement fournies par les salades, les hors-d'œuvre crus, le blé cru, les fruits crus. La privation de crudités (dont la quantité, du reste, importe peu), étant la source d'une foule de troubles nutritifs que l'on ne peut ramener toujours à leur cause et qui disparaissent à la suite d'un régime rationnel, une certaine dose d'aliments crus s'impose à tous les âges et à toutes les circonstances de la vie.


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