Surprise: ça bouge dans le noyau interne de la Terre

Publié par Adrien,
Source: Earth, Atmospheric and Planetary SciencesAutres langues:
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Longtemps considéré comme une sphère solide, le noyau interne de la Terre serait en réalité bien plus flexible qu'on ne le pensait. Une nouvelle étude suggère que cette souplesse pourrait être due à des atomes hyperactifs.


Image: Argonne National Laboratory / Flickr / CC 2.0

Le noyau interne de la Terre est une énorme sphère métallique, principalement composée de fer, d'un diamètre d'environ 1 220 kilomètres. Il est entouré par le noyau externe, une mer de métaux liquides, qui est lui-même enveloppé par le manteau, une couche de roche en fusion. La pression au cœur de la Terre est colossale, ce qui a conduit les experts à penser que le noyau devait être complètement solide.

Cependant, des ondes sismiques en 2021 ont révélé des irrégularités dans le noyau interne, le qualifiant de "monde caché et mou". Des études ultérieures ont suggéré que cette mollesse pourrait être due à des tourbillons de fer liquide piégés à l'intérieur du noyau ou à un état "superionique".


Jung-Fu Lin, chercheur, présente un modèle du réseau hexagonal d'atomes de fer du noyau interne.
Crédit: Jung-Fu Lin / UT Jackson School of Geosciences

L'étude récente, publiée dans la revue Earth, Atmospheric and Planetary Sciences, propose une explication alternative. Les chercheurs ont recréé en laboratoire la pression intense du noyau interne, appelée "supercellule", et ont observé le comportement des atomes de fer. Ils ont ensuite utilisé ces données pour créer une simulation informatique.

Les résultats suggèrent que les atomes à l'intérieur du noyau interne peuvent se déplacer beaucoup plus que prévu, a déclaré Jung-Fu Lin, géophysicien à l'Université du Texas à Austin.


Une simulation montre comment des groupes d'atomes de fer se déplacent autour de la "supercellule".
Crédit: Jung-Fu Lin / UT Jackson School of Geosciences

La simulation de la supercellule montre que certains de ces atomes peuvent se déplacer en groupes, changeant de place dans le réseau sans en altérer la structure globale. Ce type de mouvement est appelé "mouvement collectif". Selon Jung-Fu Lin, cette mobilité accrue rend le noyau interne moins rigide face aux forces de cisaillement, ce qui pourrait expliquer sa souplesse surprenante.
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