Les entreprises et chercheurs japonais font de bonnes avancées dans le développement de technologies capables de rendre la vue à des patients aveugles ou à vision détériorée. Un système de vision artificielle développé conjointement par le leader japonais en équipement ophtalmologique Nidek, une équipe de chercheurs menée par le professeur Yasuo TANO de la faculté de
médecine (La médecine (du latin medicus, « qui guérit ») est la science et la...) de l'
université (Une université est un établissement d'enseignement supérieur dont l'objectif est la...) d'Osaka et le professeur Jun OTA de l'
Institut (Un institut est une organisation permanente créée dans un certain but. C'est...) de
Science (La science (latin scientia, « connaissance ») est, d'après le dictionnaire...) et
Technologie (Le mot technologie possède deux acceptions de fait :) de Nara semble très prometteur.
Le personnage Geordi Laforge de la série télévisée Star Trek - The Next Generation,
non voyant, peut voir grâce à un dispositif similaire à celui conçu par les chercheurs.
Quand la science rejoint la science fiction...
Le système est constitué d'un paire de lunettes de soleil embarquant des caméras filmant des images de ce qui se trouve devant le sujet, d'un appareil électronique les convertissant en
signal ( Termes généraux Un signal est un message simplifié et généralement codé. Il existe...) numérique (Une information numérique (en anglais « digital ») est une information...) et d'un jeu d'électrodes de 4 mm2 implanté dans l'oeil pour stimuler le nerf
optique (L'optique est la branche de la physique qui traite de la lumière, du rayonnement...). Selon le vice-président de Nidek, Motoki OZAWA, "Lorsque le signal atteint le
cerveau (Le cerveau est le principal organe du système nerveux central des animaux. Le cerveau traite...), le
patient (Dans le domaine de la médecine, le terme patient désigne couramment une personne recevant...) voit à nouveau". C'est partiellement vrai, car ce que le sujet est capable de voir dépend du
nombre (La notion de nombre en linguistique est traitée à l’article « Nombre...) d'électrodes utilisées. En effet chaque électrode est assimilable à 1 pixel en photo numérique. La deuxième génération du système Nidek, comportant neuf électrodes et utilisée en 2005 à l'université d'Osaka dans une expérience, a montré que les patients équipés étaient capables de voir la
lumière (La lumière est l'ensemble des ondes électromagnétiques visibles par l'œil...).
Une opération chirurgicale est prévue cette
année (Une année est une unité de temps exprimant la durée entre deux occurrences d'un évènement lié...) à l'université d'Osaka pour implanter les 49 électrodes de la troisième génération du système Nidek dans l'oeil d'un patient, avec pour objectif, cette fois-ci, de dépasser le stade de simple lumière en améliorant l'efficacité du dispositif. Le système de Nidek ne fonctionne que sur les personnes dont la
rétine (La rétine est l'organe sensible de la vision. D'origine diencéphalique, elle est une...) a perdu sa fonction de transformation des signaux lumineux en influx électriques à cause d'un
diabète (Le diabète présente plusieurs formes, qui ont toutes en commun des urines abondantes...) par exemple.
La compagnie développe déjà en parallèle un nouveau système avec 100 électrodes (pixels) et pense que cela suffira à un sujet pour pouvoir discerner le nombre de doigts que l'on présente à 30 centimètres devant lui. C'est en tout cas l'objectif que s'est fixé Nidek pour 2010. Et lorsqu'il sera atteint, un test clinique sur plusieurs douzaines de patient sera effectué avant de commercialiser le produit aux alentours de 2011.
La concurrence étrangère a déjà réussi des tests cliniques où des implants sont en place depuis plus d'un an mais les japonais pensent que l'avancée de leur recherche ainsi que leurs connaissances techniques médicales à l'Université d'Osaka, leur permettront d'être les premiers à fournir un système de vision artificiel digne de ce nom.