Le monachisme prit son essor en Normandie avec Victrice de Rouen.
La distinction entre abbaye et prieuré, comme celle entre cathédrale et église, ne dépend pas de la grandeur de l’édifice, mais de l’autorité de celui qui dirige l’établissement religieux : un abbé (ou une « abbesse ») ou un(e) prieur(e). L’église d’un prieuré peut donc être plus imposante que celle d’une abbaye. D’autre part, certains prieurés ont pu continuer à être appelés, à tort, suivant l’habitude anglaise, « abbayes ».
Au cours des siècles, quelques monastères ont changé de catégorie (passant de prieuré à abbaye ou l’inverse) ; quant aux occupants, ils ont parfois changé d’ordre monastique ou de genre (homme/femme).
La liste suivante s’est efforcée de faire figurer toutes les « anciennes abbayes normandes » attestées avant la Révolution française (en mentionnant l’« implantation géographique », la « dénomination religieuse de l’établissement », la « date de création », l’« ordre monastique » et le « genre des occupants : homme ou femme », ainsi que le « nombre de religieux ou religieuses » de certains monastères inspectés par l’archevêque de Rouen, Odon Rigault, au milieu du XIIIe siècle).