Micropotamogale de Lamotte - Définition

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Introduction

Micropotamogale lamottei
Classification
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Mammalia
Sous-classe Theria
Infra-classe Eutheria
Ordre Afrosoricida
Sous-ordre Tenrecomorpha
Famille Tenrecidae
Sous-famille Potamogalinae
Genre Micropotamogale
Nom binominal
Micropotamogale lamottei
Heim de Balsac, 1954
Statut de conservation IUCN :

EN B1ab(iii) : En danger
Schéma montrant le risque d'extinction sur le classement de l'IUCN.

Le Micropotamogale de Lamotte (Micropotamogale lamottei), est une espèce africaine de petits mammifères insectivore semi-aquatique de la famille des Tenrecidae. Cet animal, endémique du Mont Nimba et ses environs, est en danger.

Description

Dans la sous-famille des Potamogalinés c'est l'espèce qui ressemble le moins à une loutre, mais plutôt à un rat musqué de petite taille, avec son pelage uniformément brun, son corps plutôt rond avec des pattes relativement courtes et une longue queue musclée.

Le Micropotamogale de Lamotte est aussi le moins adapté des Potamogalinés au mode de vie semi-aquatique car il n'a pas les doigts palmés du Micropotamogale du Ruwenzori, ni la queue aplatie latéralement du Potamogale. Pourtant sa lèvre supérieure développée et ses robustes vibrisses attestent de ses habitudes de fouisseur en milieu aquatique.

Les individus de cette espèce présentent un dimorphisme sexuel. Les mâles sont de 10% plus gros que les femelles et leur crâne est plus solide et plus dense, avec des crêtes nuchales plus prononcées et une crête sagittale qui n'existe pas chez les femelles.

Les femelles ont des mamelles sur le bas et le centre de l'abdomen ainsi que sur les muscles pectoraux.

Habitat et répartition

L'espèce est endémique d'une petite région de l'Afrique de l'ouest. Native de la Côte d'Ivoire, de la Guinée et du Libéria, elle est connue seulement dans le Mont Nimba aux confins de ces trois pays et sur la montagne Putu, 400 km plus au sud, au Liberia.

On la rencontre dans les zones de collines boisées, non loin des cours d'eau douce riches en crustacés. Elle fréquente aussi les plantations de cacao ou de café, lorsque la végétation est dense au bord des cours d'eau. Plus rarement dans les rizières.

Comportement

Le Micropotamogale de Lamotte est un animal nocturne, semi-aquatique.

Ce micropotamogale est un bon nageur et plongeur, même si ses pattes et la queue ne sont pas spécialement adaptées à la nage. Ils se meuvent dans l'eau en s'aidant de leur pattes et des mouvement latéraux de leur queue. Les spécimens du Mont Nimba peuvent rester en moyenne 10 mn dans l'eau pour échapper au danger, en ralentissant le rythme de leur métabolisme jusqu'à 15 mn.

Leurs fortes vibrisses et leur lèvre supérieure servent à localiser et à capturer les proies sous l'eau. Leur moindre adaptation morphologique à la vie aquatique semble leur permettre d'occuper une niche écologique différente des espèces comparables. Ils fouillent ainsi les berges aussi bien que l'eau en se servant de leurs vibrisses.

Avant de plonger, un observateur de ces animaux a rapporté que le Micropotamogale de Lamotte tend la tête au dessus de l'eau, les moustaches en contact avec sa surface afin probablement de détecter les vibrations de proies potentielles.

Leur régime alimentaire est principalement à base de crabes à carapace molle et de poissons-chats, accompagnés de quelques insectes et têtards. Ils ne s'attaquent pas aux petits mammifères. Ce micropotamogale rapporte ses proies une fois capturées sur la berge et dévore les crabes en commençant par l'arrière afin de se préserver des pinces de ces crustacés. En captivité la consommation d'un individu représente 40g de poisson par jour.

De retour sur la berge, le micropotamogale de Lamotte nettoie son pelage soigneusement et méthodiquement à l'aide de ses pattes de devant.

Les observateurs pensent que c'est un animal plutôt solitaire et territorial, bien que les individus observés en captivité ne se soient pas montrés agressifs avec leur compagnon.

Si on ignore encore comment les individus communiquent entre eux, on sait en revanche que leur odorat n'est pas très développé. Comme souvent chez les animaux aquatiques, il est compensé par une hypersensibilité des vibrisses qui les rend capables de détecter les vibrations sous l'eau.

Reproduction

Malgré le peu d'observations, on pense que les mâles connaissent une période de rut et pourraient parcourir de grandes distances pour trouver une partenaire. La femelle semble s'investir dans son rôle parental plus que les autres animaux comparables avec une durée de lactation relativement longue.

En moyenne une femelle donne naissance à 2,6 petits, avec une fourchette allant de 1 à 4. La gestation dure un peu plus de 50 jours. Les petits naissent nus et aveugles mais avec leurs vibrisses. Le pelage apparait sur le dos vers le 11e jour, ils ouvrent les yeux vers le 23e jour et commencent à consommer de la nourriture solide au quarantième jour.

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