Séminaire des Eudistes de Caen - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Au XXe siècle

Emplacement du Séminaire des Eudistes en 1944

Le 7 juin 1944, l'ancien séminaire est en grande partie détruit et le dernier bombardement aérien des Alliés, le 7 juillet, détruit ce qui était encore resté debout. En 1950, Marc Brillaud de Laujardière présente un projet visant à reconstruire sur le site l'hôtel de ville, la bibliothèque municipale et le musée des Beaux-Arts. Le projet, modifié plusieurs fois, est rejeté par le conseil municipal et, en 1954, il est définitivement abandonné. Un parking arboré a été aménagé à l'emplacement de l'ancien séminaire.

Seules quelques pierres des fondations de l'église témoignent de la présence du bâtiment. Toutefois le site de l'ancien séminaire est toujours réservé dans le plan d'occupation des sols actuellement en vigueur pour un équipement public. La construction éventuelle et actuellement étudiée de la future médiathèque régionale d'agglomération sur le côté ouest permettrait de retrouver les volumes et les perspectives de la place de la République et ainsi restituer le niveau de centralité que pouvait connaître le centre-ville de Caen avant guerre.

Après la Révolution

Le 12 janvier 1792, les autorités municipales, installées depuis les années 1750 dans l'hôtel d'Escoville, rachètent l'ancien séminaire. La salle du conseil est aménagée dans une pièce du premier étage du petit séminaire ; dans les cartouches et les médaillons du plafond, Luchet peint les portraits de Normands célèbres ou de personnes ayant marqué la ville par leur bienfait : François de Malherbe, Jean Regnault de Segrais, Jacques Clinchamps de Malfilâtre, Michel Lasne, Graindorge, Charles de Bourgueville, Pierre-Daniel Huet, Samuel Bochart, Charles Mathieu Isidore Decaen,... Pendant un temps, l'église sert de lieu de réunion pour la société populaire, de salle des mariages et de remise pour le matériel municipal. En 1810, les ossements de Jean Eudes sont transférés dans l'église Notre-Dame-de-la-Gloriette. Ensuite un plancher est construit dans l'église.

Le rez-de-chaussée de l'ancienne église est transformé en salle de réception. La salle est occupée notamment par la Société philharmonique de Caen qui y tient régulièrement des concerts. En 1858, la salle est redécorée à l'occasion de la venue de Napoléon III en route pour Cherbourg. Selon Trébutien, « ses voûtes ornées de moulures en cuivre doré, ses colonnes et ses portes dorées, ses glaces, ses lustres et ses girandoles en font une belle salle de concert ou de bal. ».

Le premier étage de l'ancienne chapelle est divisé en trois salles dans lesquelles sont transférés en 1809 les fonds de la bibliothèque municipale. La bibliothèque prend donc la forme d'une croix latine longue d'environ 48m sur 26 m (149 pieds de long sur 80 de large). L'entrée de la bibliothèque est éclairée par un vitrail représentant Charles de Bourgueville. Dans la grande salle, sont suspendus 39 portraits représentants des hommes illustres de Caen, comme Malherbe, de Bras, Segrais, Samuel Bochart, Pierre-Daniel Huet, l'abbé De la Rue ou Jacques Crevel.

Le 2 décembre 1809, le musée des Beaux-Arts de Caen est officiellement ouvert dans l'aile gauche de l’hôtel de ville, parallèle à l'ancienne chapelle. En 1861, une nouvelle aile est construite par Gustave Auvray en collaboration avec M. Guy afin d'agrandir les locaux dédiés à la bibliothèque, au musée et à l'école des Beaux-Arts de Caen. Des statues sont installées dans la cour d'honneur : les Dénicheurs d'Auguste Lechesne et le Centaure et Bacchante de Arthur Le Duc, médaillé au salon de 1879.

Page générée en 0.248 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise