"Toutes les eaux ne sont pas bonnes à consommer". C'est en ces termes que Andrew Knoll, biologiste membre de la mission martienne de la NASA concernant les deux robots Spirit et Opportunity, a décrit lors de la conférence annuelle de l'Association américaine pour la promotion de la science (AAAS) l'état de l'eauliquide qui a pu couler sur Mars dans le passé. En d'autres termes, l'eau qui s'est écoulée sur la planète rouge a pu être impropre à la vie.
Vue de la planète Mars telle qu'elle pourrait avoir été observée lorsque l'eau y coulait en abondance Cliquer sur l'image pour l'agrandir
Les robots Spirit et Opportunity ont ainsi reporté de fortes concentrations de minéraux dans le sol martien, ce qui induirait des eaux passées de la planète trop salées, acides et oxydantes, ce qui serait incompatible avec le développement d'une quelconque vie microbienne. Et dans le cas où une vie aurait tout de même pu émerger dans cet environnement, Andrew Knoll note qu'il y a un risque qu'elle ait été éradiquée par un bombardement important de météorites qu'a subi Mars il y a environ 3.9 milliards d'années.
Selon Steven Squyres, principal scientifique de la mission des deux robots de la NASA, dans l'état actuel de Mars la vie ne peut se développer en surface, la planète y étant trop sèche. Si une vie s'y est toutefois développée, c'est dans son sous-sol qu'il faut en rechercher les traces, ainsi que dans l'atmosphère où pourrait se retrouver une faible concentration de gaz issus d'une vie biologique. Des axes d'études à définir au programme des prochaines missions martiennes...