Canettes de soda + caféine + eau de mer = hydrogène: une découverte prometteuse !

Publié par Cédric le 29/08/2024 à 08:00
Auteur de l'article: Cédric DEPOND
Source: Cell Reports Physical Science
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La production d'hydrogène, considérée comme une solution prometteuse pour l'énergie propre, pourrait connaître une avancée majeure grâce à une découverte des chercheurs du MIT.

En utilisant des matériaux courants comme les canettes en aluminium usagées, l'eau de mer et une touche de caféine, ils ont mis au point une méthode innovante pour générer de l'hydrogène de manière durable.


L'aluminium, présent dans les canettes de soda, a la capacité de réagir avec l'eau pour libérer de l'hydrogène. Cependant, une fine couche d'oxyde se forme à sa surface au contact de l'air, bloquant la réaction avec l'eau.

Pour contourner ce problème, les ingénieurs du MIT ont traité l'aluminium avec un alliage de gallium et d'indium, deux métaux rares, permettant de retirer cette couche protectrice. En plongeant ensuite cet aluminium prétraité dans de l'eau de mer filtrée, ils ont observé la production d'hydrogène. Les ions présents dans l'eau de mer facilitent la récupération de l'alliage, créant un cycle réutilisable et durable.

L'ajout de caféine, ou plus précisément d'imidazole, un composant actif de celle-ci, a permis d'accélérer significativement la réaction. Alors que sans cet ajout, il fallait environ deux heures pour générer de l'hydrogène, les chercheurs ont réussi à produire la même quantité en seulement cinq minutes. Cette accélération ouvre la voie à des applications concrètes, notamment pour les véhicules marins et sous-marins.

Les ingénieurs du MIT développent actuellement un petit réacteur capable de fonctionner à bord de navires ou de véhicules sous-marins. Ce réacteur, alimenté par des granulés d'aluminium recyclé et un mélange de gallium-indium et de caféine, pourrait produire de l'hydrogène à la demande. Selon les calculs des chercheurs, un tel dispositif contenant environ 18 kilogrammes de ces granulés pourrait alimenter un petit planeur sous-marin pendant près de 30 jours.

Aly Kombargi, doctorant au MIT, a expliqué que cette technologie présente un grand intérêt pour les applications maritimes, car elle évite de transporter de l'eau de mer, celle-ci étant déjà disponible sur place. Les prochaines étapes de cette recherche consisteront à adapter ce système pour d'autres moyens de transport, tels que les camions, les trains, voire les avions.
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