Après un accident cérébral vasculaire, il arrive souvent que les victimes souffrent d'un handicap de gravité moyenne à élevée. Aujourd'hui, grâce à un gant prototype mis au point par des étudiants de l'
Université McGill, ces personnes pourraient récupérer leur motricité manuelle en s'adonnant à des jeux vidéo.
Le gant numérique biomédical a été conçu par quatre étudiants mcgillois en quatrième année du
baccalauréat en génie
mécanique, sous la supervision du professeur Rosaire Mongrain. Grâce à ce gant, les patients peuvent faire des exercices à la
maison, sous un minimum de supervision, et les médecins peuvent être témoins de leur progrès à distance, ce qui réduit du même coup les visites à l'
hôpital et les frais qui y sont rattachés.
Les patients peuvent observer leur progrès grâce à un logiciel qui générera des modèles en trois dimensions et les affichera à l'
écran, envoyant simultanément les
données au
médecin traitant.
Le gant a été mis au point par des étudiants pour répondre à la demande de l'entreprise en démarrage Jintronix. Pour le mettre au point, les étudiants ont rencontré les représentants de l'entreprise une fois par semaine, et ce, pendant plusieurs mois. Grâce à de nombreux mesureurs inertiels, le gant peut détecter les mouvements du poignet, de la paume et de l'index. Bien qu'il existe des gants similaires à l'heure actuelle, ceux-ci coûtent environ 30000 dollars. À l'aide de détecteurs plus précis et moins coûteux, les étudiants ont réussi à concevoir un gant dont les frais de production sont présentement évalués à 1 000 dollars. On espère qu'il sera un jour lancé sur le marché pour environ 500 dollars. Jintronix a soumis le projet à Grands Défis Canada, un organisme indépendant sans but lucratif voué à l'amélioration de la santé et du mieux-être des personnes vivant dans des pays en développement, dans l'espoir que ces derniers obtiennent le financement permettant de prolonger l'aide apportée.