Le quartier de la Défense pense à son visage de 2020

Elles sont bien loin les années 90 où la crise avait mis un coup d'arrêt au développement du quartier des affaires de Paris, la Défense. L'EPAD (l'organisme qui gère le quartier de la défense depuis 1958) a lancé cette année des études pour dessiner le visage du site en 2020. Les premières décisions devraient être arrêtées au cours de l'année 2006, mais certains projets commencent à prendre forme.


La principale annonce faite par l'EPAD est la mise en étude d'une tour qui s'élèverait jusqu'aux environs de 400 mètres, soit la hauteur qu'atteignait les tours jumelles du World Trade Center à New-York. Il s'agirait là non seulement d'un projet ambitieux, mais surtout, d'une véritable révolution dans l'urbanisme francilien. Jusqu'ici, aucun projet dépassant les 200 mètres n'avait reçu d'autorisation. Pour autant, il n'est pas question que Paris rejoigne dans leur course à la hauteur les principales mégalopoles asiatiques (Hong-Kong, Shanghai, Tapeï), arabes (Dubaï, Koweït) et américaines (New York, Chicago).

D'autres projets sont aussi évoqués. La dalle en béton pourrait s'étendre vers le Sud au-delà du périphérique. A cet emplacement seraient construits de nouveaux immeubles à la fois pour offrir plus de bureaux, mais aussi des logements. De même certains bâtiments pourraient être détruits et remplacés par de nouveaux qui s'intègreront mieux à l'ensemble architectural.


Les études en cours ne concernent pas seulement l'ajout ou le remplacement de buildings. Il est également question de prolonger la ligne du RER E (EOLE) qui desservirait ainsi le quartier des affaires de Paris. Il ne s'agit pas de poser de nouveaux rails, mais de faire la jonction entre la ligne EOLE et la ligne Banlieue Saint-Lazare. Ce projet existe déjà depuis la création du RER E à la fin des années 90 et était aussi prévu pour l'accueil des Jeux Olympiques de 2012. Pour le moment, la ligne EOLE s'arrête dans le quartier de la gare Saint-Lazare, à quelques mètres du terminus de la ligne qui dessert la Défense. La jonction devrait ainsi alléger la ligne RER A dont la RATP a de plus en plus de mal à assumer la surcharge chronique aux heures de pointe.