Paris | |
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Pays |
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Région | Île-de-France (chef-lieu) |
Département | Paris (préfecture) |
Arrondissement | Chef-lieu de 20 arrondissements |
Canton | aucun |
Code Insee | 75056 ou 75101-75116 |
Code postal | 75001-75020 et 75116 |
Maire Mandat en cours |
Bertrand Delanoë (PS) 2001-2008 |
Intercommunalité | aucune |
Latitude Longitude |
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Altitudes | moyenne : 33 m minimale : 28 m maximale : 130 m |
Superficie | 10 540 ha = 105,40 km² |
Population sans doubles comptes |
2 153 600 hab. (2005) |
Densité | 20 433 hab./km² |
Gentilé | Parisien(ne)s |
Site | www.paris.fr |
Paris est une ville française, capitale de la France et le chef-lieu de la région d’Île-de-France. Cette ville est construite sur une boucle de la Seine, au centre du bassin parisien, entre les confluents de la Marne et de la Seine en amont, et de l’Oise et de la Seine en aval. Ses habitants sont appelés les Parisiens.
La position de Paris à un carrefour entre les itinéraires commerciaux terrestres et fluviaux au cœur d'une riche région agricole en a fait une des principales villes de France au cours du Xe siècle, avec des palais royaux, de riches abbayes et une cathédrale ; au cours du XIIe siècle Paris est devenu un des premiers centres en Europe pour l'enseignement et les arts.
Connue dans le monde entier pour ses monuments et sa vie artistique et culturelle, Paris est aussi une ville importante dans l’histoire mondiale, un centre politique et économique majeur. Symbole de la culture française, son animation et ses grands musées en font une attraction pour plus de 30 millions de visiteurs internationaux par an[1], ainsi qu'un point de convergence pour les transports internationaux. Paris est souvent considérée, avec Londres, comme la capitale mondiale de la mode et du luxe.
En 2005, la population de Paris intra muros était de 2 153 600 habitants d'après l'estimation de l'Insee[2]. Néanmoins, au cours du XXe siècle, l'agglomération de Paris s'est largement développée hors des limites de la commune. Son aire urbaine, qui inclut l'agglomération et la couronne périurbaine, comprenait 11,1 millions d'habitants en 1999[3].
L’agglomération parisienne est, avec celles de Moscou et de Londres, l'une des plus peuplées d'Europe, mais elle est aujourd'hui très largement dépassée par des mégapoles asiatiques ou latino-américaines.
Au cœur du bassin parisien, vaste plaine sédimentaire, Paris est implantée sur la Seine, où se situent deux îles qui constituent le cœur historique de la ville :
De là, la ville s'étend sur les deux rives du fleuve : Paris intra muros, délimité en 1860 par les fortifications, est aujourd'hui séparé de la banlieue par le boulevard périphérique, une voie rapide urbaine circulaire d'une longueur de 35 km. Les accès routiers à la ville se font par les portes de Paris ou indirectement par les autoroutes et routes nationales qui rejoignent le boulevard périphérique.
À l'extérieur de cette limite, Paris s'étend également sur des extensions accueillant l'héliport (15e arrondissement) et surtout deux grands espaces boisés, aménagés par Haussmann sur des communes voisines avant d'être rattachés à Paris (dans leur totalité depuis 1929) :
La ville est traversée par la Seine qui forme un arc de cercle, entrant dans la ville par le sud-est, remontant vers le centre, puis redescendant pour sortir au sud-ouest. De ce fait, la rive droite (partie de la ville située au nord du fleuve), est environ deux fois plus étendue que la rive gauche (partie située au sud).
Plus de trente ponts permettent de franchir la Seine dans Paris (Liste des ponts de Paris).
De part et d'autre du fleuve, plusieurs reliefs forment de petites collines :
Les autres cours d'eau qui traversent la ville sont :
Le point zéro des routes de France, point de repère situé devant Notre-Dame de Paris et matérialisé sur une dalle, a les coordonnées géographiques 48,85341°N, 2,34880°E (sur l'ellipsoïde WGS84), soit (0452230,5411365) dans le système de repérage UTM fuseau 31.
Le bassin parisien forme un grand paysage de couches sédimentaires successives. Les formations du relief se situent dans les couches du Mésozoïque et du Paléogène (ère tertiaire) et ont été élaborées par l'érosion.
Le sous-sol parisien est caractérisé par la présence de nombreuses carrières de pierre meulière. Certaines ont été utilisées comme catacombes, et forme l'ossuaire municipal, dont une partie est ouverte au public.
L'hydrogéologie est extrêmement influencée par l'urbanisation. La Bièvre, petit affluent de la Seine qui a modelé toute la rive gauche, a été couverte au XIXe siècle pour des raisons hygiéniques.
Paris a un climat de type océanique dégradé : l'influence océanique est prépondérante se traduisant par des étés relativement frais (18°C en moyenne), des hivers doux (6°C en moyenne) avec des pluies fréquentes en toute saison et un temps changeant, mais avec des pluies plus faibles (641 mm) que sur les côtes et quelques pointes de température au cœur de l'hiver ou de l'été.
L'ensoleillement est d'environ 1 800 heures par an (1 595 heures dans les monts d'Arrée, 2 917 heures à Toulon). Le nombre de jours de brouillard est faible : en moyenne il y en a 11 jours par an.
Le vent est généralement modéré (50 jours avec des rafales supérieures à 50 km/h). Il est souvent de secteur Ouest/Sud-Ouest.
Les 641 mm pluies sont réparties de manière très égale sur toute l'année puisque les valeurs extrêmes sont en février de 45,4 mm et en mai de 62 mm. Paris connait en moyenne 112 jours de pluie.
Les chutes de neige sont rares (16 jours par an en moyenne) ; la neige tient rarement plus d'une journée dans Paris intra-muros. Conséquence de l'urbanisation importante de l'agglomération, la température dans Paris peut-être de 4°C plus élevée que dans les banlieues les plus lointaines durant la nuit et au lever du soleil.
Mois | Janv | Fév | Mars | Avr | Mai | Juin | Juil | Août | Sept | Oct | Nov | Déc | Année |
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Températures maximales moyennes (°C) | 6,3 | 7,9 | 11,0 | 14,5 | 18,4 | 21,6 | 23,9 | 23,6 | 20,8 | 16,0 | 10,1 | 7,0 | 15,1 |
Températures minimales moyennes (°C) | 2,0 | 2,6 | 4,5 | 6,7 | 10,1 | 13,2 | 15,2 | 14,8 | 12,6 | 9,4 | 5,2 | 2,9 | 8,3 |
Source : Relevés Paris-Montsouris 1961-1990 |
La devise de Paris est " Fluctuat nec mergitur ", ce qui signifie " Il est battu par les flots sans être submergé ". Elle évoque le Scilicet, navire également représenté sur le blason de la ville et symbole de la puissante corporation des Nautes ou des Marchands de l'eau, gérante de la municipalité au Moyen Âge.
La patronne de la ville est sainte Geneviève, qui aurait écarté Attila et les Huns de la ville au Ve siècle par ses prières. Sa châsse se trouve aujourd'hui à l'église Saint-Étienne-du-Mont.
On peut également consulter des cartes anciennes de Paris sur le site Gallica [1].
Paris tire son nom du peuple gaulois des Parisii (un Parisius, des Parisii). Le mot Paris est en fait la transformation, avec le temps, du latin Civitas Parisiorum (la Cité des Parisii), désignation qui l'a emporté sur Lutetia (Lutèce). Paris a aussi donné son nom aux alentours, le Parisis, qu'on retrouve dans le nom des villes de Cormeilles-en-Parisis et de Fontenay-en-Parisis.
L'origine du nom des Parisii n'est pas connue avec certitude. Il pourrait dériver du mot gaulois kwar (carrière), par référence aux nombreuses carrières de la région parisienne.
Le site de Paris est occupé par l'homme depuis au moins 40 000 ans, comme en témoignent les outils en pierre taillée retrouvés hors contexte lors des différents travaux de terrassement en bord de Seine.
Les plus spectaculaires découvertes archéologiques in situ ont été faites dans le 12e arrondissement, où ont été mis au jour en 1991 les vestiges parmi les plus anciens de l'occupation humaine permanente sur le territoire de Paris. Les fouilles sur la ZAC de Bercy, ont permis la découverte des traces d'un village de la période chasséenne (entre 4000 et 3800 av. J.-C.), établi sur la rive gauche de l'ancien bras de la Seine, dévoilant un mobilier archéologique exceptionnel : plusieurs grandes pirogues de bois, poteries, arcs et flèches, outils en os et en pierre.
D'autres découvertes ont été faites entre le 14e arrondissement, et le 13e arrondissement, où on a trouvé des aqueducs.
Le flou le plus total existe entre cette occupation préhistorique du site et la période gallo-romaine. Seule certitude, et encore, les Parisii, peuple gaulois, étaient les maîtres des lieux quand les troupes de César sillonnèrent le pays. Certains évoquent des dates entre -250 et -200 pour la fondation du Paris des Parisii, sans grands arguments à faire valoir. En 52 av. J.-C., lorsque Labienus, lieutenant de Jules César, prit Paris, elle était appelée Lutetia (traduit plus tard en français par Lutèce) par les Romains. Le rôle de capitale de la Gaule était alors dévolu à Lugdunum (Lyon). On ne connaît pas aujourd'hui avec certitude l'emplacement de la cité gauloise. On a longtemps pensé qu'elle se trouvait dans l'île de la Cité mais cette hypothèse est aujourd'hui très discutée (cette dernière ayant été complètement fouillée lors du chantier du métro). La cité gauloise a très bien pu se situer dans l'île Saint-Louis ou dans une autre île aujourd'hui rattachée à la rive gauche et qui se trouvait en face de l'île Saint-Louis (delta formé par l'embouchure de la Bièvre). Une hypothèse très discutée actuellement est de placer le village gaulois d'origine non loin du mont Valérien à Saint-Cloud.
La cité romaine a été construite au Ier siècle av. J.-C. sur la rive gauche. On pense qu'elle s'étendait approximativement du boulevard Saint-Germain au Val-de-Grâce et de la rue Descartes au jardin du Luxembourg. Lutèce était construite autour de la rue Saint-Jacques (qui en était le cardo) selon un plan organisé en rues perpendiculaires. Le centre de la ville est fixé par les architectes romains au niveau actuel des 172 et 174 de la rue Saint-Jacques. Le forum s'étendait de la rue Saint-Jacques au boulevard Saint-Michel et de la rue Cujas à la rue Malebranche. Des thermes étaient construits à l'angle du boulevard Saint-Germain et du boulevard Saint-Michel, ainsi qu'à proximité de l'actuel Collège de France, à l'angle de la rue des Écoles et de la rue Jean-de-Beauvais. Un théâtre se trouvait à l'angle de la rue de l'École de médecine et du boulevard Saint-Michel, à l'emplacement actuel de la rue Racine. À l'est de la ville, une rivière aujourd'hui canalisée, la Bièvre, contournait la montagne Sainte-Geneviève en passant au niveau du Jardin des Plantes. La rivière traversait à cette époque le 13e arrondissement pour se jeter dans la Seine au niveau de l'île de la Cité et de l'île Saint-Louis. Les Arènes de Lutèce étaient construites à l'est de la ville, à proximité de la Bièvre. Un cimetière (la nécropole Saint-Jacques) est implanté au sud de la ville, à l'emplacement de l'abbaye de Port-Royal.
Paris prend son nom actuel au IVe siècle et Clovis, Mérovingien et roi des Francs, s'y établit pour en faire sa capitale en 508, suite à sa victoire sur les Romains. Dès le VIe siècle, on note la présence d'un lieu de culte implanté sur la rive droite : l'église Saint-Gervais (aujourd'hui située derrière l'Hôtel de ville). Au IXe siècle, des enceintes furent édifiées sur la rive droite pour protéger les paroisses de Saint-Gervais et Saint-Germain-l'Auxerrois (aujourd'hui située près du Louvre). L'enceinte de Saint-Gervais devait se situer approximativement au niveau des rues des Barres, de Rivoli, et de la Tacherie. La rive gauche fut entièrement détruite par les Normands en 885.
Quand la couronne échut aux Capétiens, en 987, Paris était une des deux grandes villes de leur domaine personnel (avec Orléans). Leur ancêtre Eudes s'illustra en la défendant face aux Vikings. Hugues Capet fixa sa résidence dans l'Île de la Cité.
Les premières agglomérations de la rive droite datent du XIe siècle. Il s'agit alors de Saint-Martin-des-Champs (aujourd'hui rue Réaumur), Saint-Germain-l'Auxerrois, et Saint-Gervais. Les rois se fixèrent progressivement à Paris à partir de Louis VI (1108-1137), et plus encore de Philippe Auguste (1179-1223). La cour s'y fixant, Paris devint bientôt définitivement la capitale du royaume. La rive gauche de la ville ne fut véritablement reconstruite qu'au XIIe siècle. À la même époque, la rive droite était constituée de quatre quartiers : le quartier de Grève (Saint-Gervais), le Châtelet, les Halles et Saint-Germain-l'Auxerrois. Le quartier de Grève s'étendait alors jusqu'à l'église Saint-Merri.
L'enceinte construite par Philippe-Auguste allait de la rue Étienne-Marcel à la rue de l'Estrapade, et du Louvre aux Fossés-Saint-Bernard. Par la suite, Paris s'étendit surtout sur la rive droite. Au XIVe siècle, l'enceinte de Charles V (1371-1380) englobait l'ensemble des actuels 3e et 4e arrondissements et s'étendait du Pont Royal à la Porte Saint-Denis (emplacement de l'actuelle rue d'Aboukir).
À la fin du XVIe siècle et au début du XVIIe siècle, Henri IV, qui selon la légende trouvait que " Paris vaut bien une messe ", construisit les premiers ensembles architecturaux modernes avec la place des Vosges et hors du périmètre d'alors de la ville, l'hôpital Saint-Louis. Son successeur, Louis XIII, étendit l'enceinte de Charles V sur la rive droite pour englober l'équivalent des quatre premiers arrondissements. Louis XIV, quant à lui, détruisit cette enceinte pour construire sur son emplacement les premiers grands boulevards. Au XVIIIe siècle, l'enceinte des Fermiers généraux " mura " les onze premiers arrondissements actuels. La ville construite ne s'étendait pourtant alors que sur la superficie couverte aujourd'hui par les six premiers arrondissements, le jardin du Luxembourg marquant la frontière de la ville.
C'est à Paris, à l'endroit où la rue Saint-Antoine rejoint l'actuelle place de la Bastille, que débuta la Révolution française le 14 juillet 1789, avec le soulèvement des ébénistes du faubourg Saint-Antoine et la prise de la Bastille. La Commune de Paris joua alors un rôle de radicalisation. Les policiers de Paris, sous l'autorité de la Mairie, s'employèrent sous la Terreur à incarcérer tout ce que la ville comptait encore de nobles, de riches bourgeois, de prêtres et d'intellectuels en général. C'est pourquoi le maire de Paris est aujourd'hui le seul de France à être privé de tout pouvoir de police.
Napoléon, après avoir longuement hésité entre Lyon et Paris (Lyon, capitale des Gaules, face à Paris et sa " populace "), décide d'y établir la capitale de son Empire, non sans réticences. Il en fait la capitale de l'Europe, devant Rome, deuxième ville de l'Empire, et Amsterdam, troisième.
Sous la monarchie de Juillet, la ville accélèra son rythme de croissance pour atteindre le mur des Fermiers Généraux, tandis que dans les faubourgs fut construite (entre 1840 et 1845) la dernière enceinte de Paris, dite enceinte de Thiers sur l'emplacement actuel du boulevard périphérique.
Avec le Second Empire et Georges Eugène Haussmann - qui fut nommé préfet de la Seine en 1853 -, Paris s'engagea, sur le modèle de Londres, dans de gigantesques travaux de modernisation. Cette transformation développa le réseau des égouts, fit disparaitre de nombreux quartiers insalubres et donna à Paris de larges avenues palliant les importants problèmes de circulation, ainsi que de somptueux monuments tels que l'Opéra Garnier, le Louvre tel que nous le connaissons actuellement et le Palais des Tuileries (aujourd'hui disparu), enfin de nombreux parcs et jardins (Monceau, Buttes-Chaumont, Montsouris). Le Paris d'aujourd'hui est donc avant tout celui de Napoléon III et d'Haussmann.
Le 16 juin 1859, une loi fit annexer à Paris plusieurs communes voisines, étendant ainsi les limites de la commune jusqu'à la ligne de fortifications qui entourait la ville et ses faubourgs. Furent ainsi rattachées à Paris les communes de Belleville, Grenelle, Vaugirard et La Villette dans leur totalité, d'Auteuil, des Batignolles-Monceau, de Bercy, La Chapelle-Saint-Denis, Charonne, Montmartre et Passy en majeure partie (les parties de ces communes situées à l'extérieur des fortifications étant rattachées aux communes voisines), ainsi que des quartiers d'Aubervilliers, Bagnolet, Gentilly, Issy, Ivry, Montrouge, Neuilly, Pantin, Le Pré-Saint-Gervais, Saint-Mandé, Saint-Ouen et Vanves.
Cette loi prit effet le 1er janvier 1860, et fut une étape importante dans les grands travaux dirigés par Haussmann. La capitale française passa ainsi de douze à vingt arrondissements et de 3 288 à 7 088 hectares.
Voir à ce sujet: Transformations de Paris sous le Second Empire.
Lors de la Guerre franco-allemande de 1870, Paris fut assiégé pendant plusieurs mois mais ne fut pas pris par les armées allemandes. Refusant l'armistice signé le 26 janvier 1871, et suite aux élections de février qui portèrent au pouvoir des royalistes désireux de mettre fin à la guerre, les Parisiens s'insurgèrent le 18 mars 1871: ce fut le début de la Commune de Paris. Adolphe Thiers, chef du Gouvernement installé provisoirement à Versailles, l'écrasa militairement entre les 22 et 28 mai lors de la Semaine sanglante, qui reste à ce jour la dernière guerre civile qu'ait connu Paris.
Au XIXe et XXe siècles, Paris a accueilli de nombreuses expositions universelles qui toutes laissèrent leur empreinte dans la capitale. La tour Eiffel fut construite pour celle de 1889 (centenaire de la Révolution française), la 1ère ligne du métropolitain ainsi que le Grand Palais, le Petit Palais et le pont Alexandre-III, furent inaugurés à l'occasion de celle de 1900, et le palais de Chaillot pour celle de 1937.
C'est à cette période, de la Belle Époque aux Années folles, que Paris connut l'apogée de son influence culturelle sur le monde, autour notamment des quartiers de Montparnasse et de Montmartre. C'est en effet durant ces décennies que la ville lumière accueillit de très nombreux artistes, tels que Picasso, Matisse, Braque ou Fernand Léger.
En 1910, une crue de la Seine provoqua l'une des plus graves inondations que la ville ait connu.
Lors de la Première Guerre mondiale Paris fut épargné par les combats, la progression des armées allemandes en France ayant été arrêtée sur la Marne.
Pendant la Seconde Guerre mondiale la ville fut déclarée ville ouverte par le gouvernement lors de la débâcle militaire de 1940. Ainsi épargné de destructions, Paris fut dès lors occupé par les troupes de la Wehrmacht jusqu'à la Libération de 1944.
À partir du 19 août 1944, à l'approche des troupes alliées arrivant de Normandie, se produisit un soulèvement armé sous l'impulsion de la Résistance intérieure. Le 25 août, après l'entrée dans Paris de la 2e division blindée du général Leclerc, le commandant de la garnison allemande, le général von Choltitz, capitula sans exécuter les ordres de Hitler qui lui enjoignaient de détruire la ville.
Les ponts et les monuments de Paris furent ainsi relativement épargnés par les combats de la Libération.
En 1956, Paris se lia à Rome dans un jumelage exclusif.
En mai 1968, les étudiants parisiens furent les premiers à déclencher des émeutes dans le quartier latin. Un Comité pour le maintien des occupations (CMDO) fut créé à la Sorbonne à l'initiative de l'Internationale situationniste.
En 1976, l'État accorde pour la première fois depuis 1871 une municipalité autonome à la capitale. Jacques Chirac est alors élu maire de Paris. Devenu président de la République en 1995, il est alors remplacé par Jean Tiberi. En 2001, le socialiste Bertrand Delanoë remporte les élections. Il se démarque surtout de ses prédécesseurs par sa volonté affichée de réduire la place de l'automobile dans la capitale au profit notamment des piétons et des transports en commun, avec entre autres aménagements des voies de bus en site propre.
Zones | Population | Surface (km²) |
Densité (/km²) |
croissance 1990-1999 |
Agglomération parisienne | ||||
Paris intra muros (département 75) |
2 125 246 | 105 | 20 240 | -1.26% |
Petite Couronne (Depts. 92, 93, 94) |
4 038 992 | 657 | 6 148 | +1.27% |
Grande Couronne (Depts. 77, 78, 91, 95) |
3 480 269 | |||
Total | 9 644 507 | 2 723 | 3 542 | +1.85% |
Région | ||||
Île-de-France | 10 952 011 | 12 011 | 912 | +2.73% |
dont Villes nouvelles | 740 795 | 1 664 | ||
Aire urbaine de Paris | 11 174 743 | 14 518 | 770 | +2.90% |
Selon les estimations de l’Insee, la population de la ville de Paris est de 2 142 800 habitants[2] au 1er janvier 2004 (troisième ville de l'Union européenne), pour une superficie de 10 540 hectares, soit une densité de 20 408 habitants par km², l'une des plus fortes d'Europe. En 1999, l'agglomération définie par l'Insee comprend 396 communes et totalise 9 644 507 habitants[4]. Toujours en 1999, son aire urbaine, incluant des communes situées dans une zone d'influence forte de la capitale, atteint 11 174 743 habitants[3], ce qui en fait la 23e aire urbaine du monde.
Vers 1800, Paris comptait environ 500 000 habitants. Au cours du XIXe siècle, sa population augmenta considérablement grâce à l'arrivée massive d'habitants de toutes les régions de France : c'est l'exode rural. Elle dépasse le million d'habitants dès les années 1840. L'annexion des faubourgs apporta à Paris près de 500 000 nouveaux habitants. La croissance continua de façon ininterrompue jusqu'au début du XXe siècle. À la veille de la Première Guerre mondiale, Paris avait près de 2 900 000 habitants. Dans les décennies suivantes, en raison de la régression démographique, très touchée par les deux guerres mondiales et par une forte chute de la natalité (inférieure à la mortalité dès 1935), et aussi parce que la ville surpeuplée n'a plus la place pour accueillir de nouveaux habitants, la population stagna puis baisse légèrement. Cette stagnation masquait en réalité le début d'une importante dédensification. Les arrondissements centraux, où les densités de population atteignaient 80 000 habitants par km² à la fin du XIXe siècle, commencèrent à se dépeupler au profit des arrondissements périphériques. Dans le même temps, la banlieue commença à s'étendre et à se densifier de plus en plus rapidement, poursuivant la croissance de l'agglomération qui ne pouvait plus se faire au centre.
Après la Seconde Guerre mondiale, la population tomba à 2 725 374 habitants (recensement de 1946). Elle connaît une nouvelle reprise (2 850 189 habitants en 1954) grâce à la croissance économique et démographique propre à toute la France. Cependant, dès la fin des années 1950, le phénomène de saturation se manifeste à nouveau. Paris surpeuplée recommença à se vider à partir du centre vers la périphérie. De nombreux programmes immobiliers transforment des appartements en bureaux, contribuant à cette baisse de la population, qui est particulièrement rapide dans les années 1960 et 1970. La population passe de 2 790 091 en 1962 à 2 299 830 en 1975. La baisse, ininterrompue, s'est cependant fortement ralentie depuis 1980 environ, et les prévisions qui annonçaient moins de deux millions d'habitants n'ont pas été vérifiées. Les estimations de l'Insee pour le 1er janvier 2004 donnent pour la première fois depuis un demi-siècle un accroissement de la population de Paris intra-muros, conformément à une tendance au repeuplement du centre observé déjà dans d'autres métropoles, comme Londres et New York.
1150 | 1328 | 1365 | 1422 | 1500 | 1565 | 1600 | 1637 | 1680 | 1750 | 1789 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
50 000 | 200 000 | 275 000 | 100 000 | 150 000 | 294 000 | 300 000 | 415 000 | 515 000 | 576 000 | 650 000 |
1801 | 1811 | 1817 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 | 1861 | 1866 |
546 000 | 622 636 | 713 966 | 785 862 | 899 313 | 936 261 | 1 053 897 | 1 053 262 | 1 174 346 | 1 696 141 | 1 825 274 |
1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 |
1 851 792 | 1 988 806 | 2 269 023 | 2 344 550 | 2 447 957 | 2 536 834 | 2 714 068 | 2 763 393 | 2 888 110 | 2 906 472 | 2 871 429 |
1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 |
2 891 020 | 2 829 753 | 2 725 374 | 2 850 189 | 2 790 091 | 2 590 771 | 2 299 830 | 2 176 243 | 2 152 423 | 2 125 246 | 2 142 800 |
Estimations avant 1801 ; recensements à partir de 1801 |
Pour des données sur l'agglomération et l'aire urbaine de Paris, se reporter à l'article sur l'agglomération parisienne.
Les recensements français, de par la loi, ne posent aucune question concernant l'appartenance ethnique ou religieuse, mais recueillent des informations au sujet du pays natal. Il est ainsi possible de déterminer que la zone métropolitaine de Paris est une des plus multiculturelle en Europe : au recensement de 1999, 19.4% de sa population totale étaient née à l'extérieur de la France métropolitaine [5]. Selon ce même recensement, 4.2% de la population de la zone métropolitaine de Paris étaient des immigrés récents (c'est-à-dire les gens qui ont émigré en France entre les recensements de 1990 et 1999), dans leur majorité de Chine et du continent Africain [6]. Par ailleurs, la zone métropolitaine de Paris compte également 15% de musulmans[7][8].
La première vague de migration internationale vers Paris a commencé dès 1820 avec l'arrivée des paysans allemands fuyant la crise agricole. Plusieurs vagues d'immigration ont ensuite suivi sans interruption jusqu'à nos jours : Italiens et juifs d'Europe centrale pendant le XIXe siècle ; Russes après la révolution de 1917 ; habitants des colonies pendant la Première Guerre mondiale et plus tard ; Polonais entre les deux guerres mondiales ; Espagnols, Portugais et Africains du Nord des années 1950 aux années 1970 ; Juifs séfarades après l'indépendance des pays d'Afrique du Nord ; Africains et Asiatiques depuis lors [9].
Depuis la loi du 10 juillet 1964 sur la réorganisation de la région parisienne, entrée complètement en vigueur le 1er janvier 1968, la ville de Paris est à la fois un département et une commune. Auparavant - depuis 1790 -, Paris était le chef-lieu du département de la Seine.
Contrairement aux autres métropoles françaises, il n'existe pas d'intercommunalité entre Paris et sa banlieue. Il faut en effet préciser que le territoire de la Ville de Paris ne couvre que le centre de la métropole, contrairement aux autres grandes métropoles internationales.
Le département de la Ville de Paris n'a pas d'autre subdivision que la seule commune qui le compose. La commune est divisée en 20 arrondissements municipaux, créés lors de sa dernière extension territoriale, en 1860, en remplacement des 12 arrondissements qui existaient auparavant - depuis le 11 octobre 1795.
Le statut de la ville a changé plusieurs fois :
Les élections municipales se déroulent par arrondissement. Chaque arrondissement élit ses conseillers d'arrondissement (517 au total), dont une partie devient ensuite conseillers de Paris. Les conseils d'arrondissement élisent les maires d'arrondissement une semaine après le scrutin.
Le conseil de Paris ayant simultanément les attributions d'un conseil municipal (à la tête de la commune) et d'un conseil général (à la tête du département), il n'y a pas de cantons, et pas d'élections cantonales à Paris.
Cependant, dans des buts statistiques, en particulier dans les nomenclatures de l'Insee décrivant le découpage administratif de la France, les arrondissements de Paris sont souvent considérés comme des cantons.
Maires de Paris depuis 1977 :
Pour les maires plus anciens, voyez la Liste des maires de Paris.
Pour les présidents du conseil municipal, voyez la Liste des présidents du conseil municipal de Paris.
Nombre de conseillers élus par arrondissement :
Arrondissement | I | II | III | IV | V | VI | VII | VIII | IX | X | XI | XII | XIII | XIV | XV | XVI | XVII | XVIII | XIX | XX |
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Conseillers d'arrondissement | 10 | 10 | 10 | 10 | 10 | 10 | 10 | 10 | 10 | 12 | 22 | 20 | 26 | 20 | 34 | 26 | 26 | 28 | 24 | 26 |
Conseillers de Paris | 3 | 3 | 3 | 3 | 4 | 3 | 5 | 3 | 4 | 6 | 11 | 10 | 13 | 10 | 17 | 13 | 13 | 14 | 12 | 13 |
Nombre total d'élus | 13 | 13 | 13 | 13 | 14 | 13 | 15 | 13 | 14 | 18 | 33 | 30 | 39 | 30 | 51 | 39 | 39 | 42 | 36 | 39 |
Le département de Paris est divisé en 21 circonscriptions pour les élections législatives françaises. Depuis 2007, il compte 11 députés socialistes, 2 verts et 8 UMP.
À la différence de la plupart des principales régions urbaines de France telles que Lille et Lyon, il n'existe aucune entité intercommunale gérant la région urbaine de Paris, aucun conseil intercommunal ne traitant les problèmes du noyau urbain dense de la région dans son ensemble. La dichotomie opérée entre la ville de Paris et ses banlieues, et le rejet de longue date en périphérie des activités et populations peu désirables en centre-ville est en effet devenu un véritable problème contemporain, et est considéré comme étant pour beaucoup une des principales cause d'un malaise social telles que les émeutes de 2005 dans les banlieues.
Une résultante directe de ces événements a été des propositions pour qu'une structure métropolitaine plus efficace recouvant la ville de Paris et certaines de ses banlieues soit enfin mise en œuvre, partant d'une idée socialiste d'une " conférence métropolitaine " ou à l'idée de la droite d'un " Grand Paris " plus intégré [10].
L'Île-de-France est la région la plus dense, la plus riche et l'une des plus tertiarisées de France. Ces particularités sont encore plus marquées à Paris, qui joue un rôle central dans l'économie régionale. L'agglomération parisienne est nettement moins spécialisée économiquement que celle de Londres, sa grande rivale en Europe qui est particulièrement dynamique dans le secteur financier. D'après le classement du groupe immobilier Knight Frank et la Citi Private Bank, Paris est la neuvième ville la plus chère du monde en ce qui concerne les prix de l'immobilier (12 600 euros par mètre carré dans les quartiers les plus chics en 2007)[11].
Paris proprement dit est le département qui regroupe le plus d'emplois (près d'1 700 000 emplois fin 2001). Il devance les Hauts-de-Seine, département de la banlieue ouest (moins de 900 000). Mais les divisions économiques les plus pertinentes ne suivent pas forcément les limites administratives : la Chambre de commerce et d'industrie de Paris définit certains pôles économiques ; le pôle Paris-La Défense est de loin le plus important [12], de nombreuses personnes qui vivent dans d'autres parties de l'aire urbaine parisienne viennent chaque jour y travailler. Il comprend les arrondissements 1, 2, 8, 9, 16 et 17 de Paris et les communes de Puteaux, Courbevoie, Nanterre, Colombes, La Garenne-Colombes, Levallois, Neuilly, Suresnes, Rueil-Malmaison dans les Hauts-de-Seine (92). Il abrite la plupart des grands sièges sociaux et des emplois à haut revenu.
Au sein de ce pôle, les deux plus importants quartiers d'affaires sont celui du centre de Paris, autour de l'opéra et celui de La Défense, dans les Hauts-de-Seine. Dans le premier, les surfaces, bien qu'importantes, sont limitées par les règles de l'urbanisme et les prix de l'immobilier sont particulièrement élevés. La Défense, dans la proche banlieue ouest se développe depuis les années 1960. Avec 3 millions de m² de bureaux, c'est le deuxième quartier d'affaires parisien après celui du centre, 1 500 entreprises dont 14 des 20 premières entreprises nationales et 15 des 50 multinationales. Elle compte 150 000 salariés. En décembre 2005, l'organisme qui gère actuellement la Défense (l'EPAD) a annonçé son projet de relance avec notamment " un geste architectural fort " : une tour de 400 mètres de haut faisant l’objet d’un grand concours international. Le projet comprend aussi de nouveaux gratte-ciels compris entre 200 et 350 mètres, soit au total 850 000 m² de bureaux dont 500 000 neufs et 350 000 m² de bureaux reconstruits.
D'autres quartiers d'affaire se développent dans des quartiers où les prix de l'immobilier sont moins élevés (Plaine Saint-Denis), ou sur des hubs stratégiques (Roissy-Charles-de-Gaulle).
La Chambre de commerce et d'industrie de Paris gère de nombreuses écoles de formation.
L'enseignement supérieur regroupe en Île-de-France 600 000 étudiants en 2004, plus du quart du total français[13]. La plupart des établissements nationaux les plus prestigieux se trouvent en région parisienne. Il existe toutefois une certaine volonté de décentralisation qui a notamment conduit dans les années 1990 au transfert de l'ENA à Strasbourg et d'ENS à Lyon.
Dès le XIIe siècle, Paris est un des grands centres intellectuels d'Europe, particulièrement en matière de théologie et de philosophie. On retient symboliquement 1200 comme date de fondation de l'Université de Paris, lorsque Philippe Auguste accorde un statut particulier à la corporation (maîtres et élèves) en l'affranchissant de la justice et de la police publiques, les faisant alors relever de la justice ecclésiastique. Les collèges, résidences de maîtres et d'élèves où se déroule également l'essentiel de l'enseignement, sont organisés en facultés. L'origine de la Sorbonne remonte à 1257. L'université vit essentiellement autour de la Montagne Sainte-Geneviève, sur la Rive Gauche. Ce quartier, le quartier latin, est aujourd'hui encore un grande centre universitaire.
A partir de XVIIIe siècle, de écoles spécialisées sont crées pour certaines professions. Elles sont à l'origine des grandes écoles actuelles. L'École polytechnique et l'École normale supérieure sont crées pendant la Révolution. L'Université de Paris moderne est constituée au XIXe siècle de six facultés : droit, médecine, pharmacie, littérature, théologie et science. Au XXe siècle, le nombre d'étudiants croît fortement. Après la révolte des étudiants de mai 1968, dont la Sorbonne est l'épicentre, l'Université de Paris est réorganisée en treize établissements autonomes (Paris-I à Paris-XIII) chacun spécialisé dans un domaine relativement délimité.
Depuis les années 1960, on assiste au développement de quelques pôles d'enseignement supérieur en banlieue. De nouveaux sites universitaires ont été crées (Nanterre en 1964). Plusieurs grandes écoles ont quitté le centre de Paris, notamment pour disposer de locaux plus vastes. Le plateau de Saclay, au Sud de Paris, regroupe, sur un territoire assez vaste, une université (Paris XI), des grandes écoles (HEC dès 1964, Polytechnique), et des laboratoires publics et privés. Il est aujourd'hui le centre du pôle de compétitivité System@tic Paris-région.
En 1991, trois autres facultés sont créées à Cergy-Pontoise, Évry, à Marne-la-Vallée et à Versailles – Saint-Quentin-en-Yvelines. Ces réorganisations se traduisent aussi par un redéploiement dans les arrondissements périphériques ou en banlieue de facultés autrefois concentrées dans le centre de Paris.
Paris intra muros reste un grand centre universitaire. Les université Paris I à VII y sont situées ansi que Paris-Dauphine, un peu excentrée. Le quartier latin conserve une place importante : on y trouve les sites les plus anciens de la Sorbonne et de l'ENS, et le Collège de France. Plus largement, les sites les plus importants se trouvent généralement dans le nord de la rive gauche (Sciences Po, Assas, Jussieu, EHESS...). Il existe une certaine volonté d'étendre le quartier universitaire vers l'est, dans le XIIIe arrondissement, où se trouve le site principal de la bibliothèque nationale de France, et où plusieurs sites universitaires ont ouvert.
(Certains se trouvent dans plusieurs catégories)
Dans l'enseignement secondaire les lycées Louis-le-Grand, Henri-IV, Condorcet et le lycée international de Saint-Germain-en-Laye ont une envergure nationale voire internationale.
Paris dispose d'un système de transports à la mesure de la taille de l'agglomération et de son rôle de capitale de la France.
Le réseau de transports en commun de l'agglomération parisienne est particulièrement développé. Le métro est son représentant le plus emblématique. Durant les dernières décennies, la croissance de l'offre a porté sur l'amélioration de la desserte de la banlieue avec, entre autre, la création des RER. Aujourd'hui le STIF, qui assure la coordination et le financement des transports en commun en Île de France, investit dans la création d'un réseau de tramway et la mise en site propre des lignes de bus.
Le métro de Paris est entré en exploitation en 1900 et comporte aujourd'hui seize lignes. Il se caractérise par un gabarit relativement faible et une desserte de qualité (très fine) dans Paris - la distance entre stations est inférieure le plus souvent à 500 m - qui interdit en revanche son extension jusqu'aux banlieues éloignées. Aujourd'hui les aménagements portent sur des prolongements vers la proche banlieue : 5 prolongements représentant environ 10 km sont planifiés pour 2012[14]. Une ligne entièrement automatisée (la ligne 14) est entrée en service en 1998.
Les cinq lignes de RER sont des lignes au gabarit ferroviaire desservant à la fois la banlieue et le centre de Paris. Elles ont été progressivement réalisées à partir des années 1970 en connectant des lignes de banlieue entre elles. La ligne de RER A détient le record mondial de passagers transportés.
Une quinzaine de lignes de chemin de fer de banlieue (Transilien) aboutissent dans les grandes gares parisiennes en cul-de-sac (Gare du Nord, Gare Saint-Lazare, Gare de l'Est, Gare Montparnasse, Gare de Lyon) et viennent compléter la desserte lourde de la banlieue assurée par le RER.
Le développement des transports parisiens se heurte aujourd'hui à des problèmes de financement aigus liés au ralentissement de l'économie française, aux dettes contractées dans le cadre des travaux précédents et à l'alourdissement des procédures. Dans ce contexte le tramway est apparu comme un mode de transport idéal pour assurer la desserte transversale qui manque en banlieue (les lignes du Transilien étant plutôt radiales) : il nécessite des investissements relativement modérés et dispose d'une capacité intermédiaire entre le bus et les moyens de transport lourd (métro, trains). Quatre lignes sont en exploitation (les dernières inaugurées fin 2006 sont les lignes T3 et T4) ; cinq nouvelles lignes ainsi que six prolongements sont planifiés ou en cours de construction, le tout représentant environ 75 km.
L'agglomération parisienne dispose d'un réseau de lignes de bus important gérés en partie par la RATP (Paris et proche banlieue), en partie par des sociétés de transporteurs regroupés au sein du groupement OPTILE.
Mode de transport | Exploitant | Voyageurs transportés (millions) | Nombre de lignes | km de voies | Nombre de stations | Desserte |
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Métro | RATP | 1 350 | 16 | 212 | 381 | Paris et proche banlieue |
RER | RATP | 440 | 2¹ | 115 | 65 | Paris et Banlieue |
SNCF | 614 | 6¹ | 1 296 | 443 | Paris et Banlieue | |
Transilien (non RER) | SNCF | une quinzaine | Paris et Banlieue | |||
Tramway | RATP | 58 | 3 | 24 | 38 | Paris et Banlieue |
Bus | RATP | 940 | 316 | 2 816 | 1 274 | Paris (350 millions voyageurs) et banlieue |
Optile | 250 | 1 078 | 20 133 | 24 500 | Grande Banlieue | |
Statistiques transports en commun de l'agglomération parisienne (2004)[15] |
¹L'exploitation des lignes A et B est partagée entre la SNCF et la RATP
Le réseau routier comporte environ 800 km d'autoroutes en Île-de-France. On distingue une dizaine de radiales : les principales étant l'Autoroute du Soleil (Dijon, Lyon, Marseille), du Nord (Lille), de Normandie (Rouen, Caen, Le Havre), de l'Est (Reims, Nancy, Strasbourg), l'Aquitaine (Poitiers, Bordeaux), et l'Océane (Le Mans, Nantes) ainsi que des autoroutes concentriques : le périphérique entoure le Paris historique, l'A 86, la proche banlieue et la Francilienne en cours de bouclage est située à une dizaine de km plus à l'extérieur.
Paris dispose de 6 grandes gares de chemin de fer terminus assurant à la fois un trafic grandes lignes et banlieue. Chaque gare dessert à la fois une portion de la banlieue et est point de départ de grandes lignes vers la France et l'étranger. Le trafic grandes lignes (environ 50 millions de passagers en 2004 toutes gares confondues) s'est considérablement développé avec les TGV qui partent de la gare de Lyon, de la gare Montparnasse, de la gare du Nord et en 2007 de la gare de l'Est. La gare Saint-Lazare est la première gare pour le nombre de trains en partance (banlieue et grandes lignes) alors que la gare du Nord est la première pour le trafic.
Paris est après Londres la ville d'Europe qui comptabilise le plus de passagers aériens. On a comptabilisé 82,5 millions passagers et 2,2 millions de tonnes de cargo transportées en 2006.
Aéroports de Paris, groupe détenu en majorité par l'État, gère les quatorze aéroports et aérodromes ouverts à la circulation aérienne civile en Île-de-France. Deux aéroports accueillent l'essentiel du traffic : Orly et surtout Roissy-Charles-de-Gaulle. Orly, au sud, s'est surtout développé à partir des années 1950. Il est aujourd'hui spécialisé dans les vols intérieurs ou vers le Maghreb et a accueilli 25,6 millions de passagers en 2006. Roissy au nord-est, a ouvert en 1974, c'est le plus récent des aéroports parisiens et de loin le plus grand aéroport français avec 56,8 millions de passagers en 2006. Il accueille surtout des vols internationaux. Trop petit et trop proche du centre-ville, l'aéroport du Bourget, le plus ancien, est aujourd'hui réservé à l'aviation d'affaires. Il accueille tous les deux ans un salon aéronautique important.
Orly, tout proche de Rungis, et plus encore Roissy sont des bassins d'emploi considérables en grande banlieue. Cependant, l'augmentation continuelle du trafic aérien de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle suscite l'inquiétude de nombreux élus et riverains quant aux nuisances sonores et à la pollution atmosphérique engendrées par une activité aérienne qui se pousuit de plus en plus souvent dans la nuit. La construction d'un troisième grand aéroport dans une zone moins densément peuplée et donc plus éloignée de Paris est souvent évoquée. L'aéroport de Beauvais-Tillé, dans l'Oise, est déjà utilisé par les compagnies à bas coût desservant Paris, il a accueilli deux millions de passagers en 2005.
Les aéroports parisiens ne sont pas très bien reliés au centre ville. 80% des liaisons entre Roissy et Paris se font en voiture sur des autoroute souvent embouteillées. Une liaison ferroviaire directe le CDG Express, devrait ouvrir en 2012, mais elle fait l'objet de fortes oppositions locale vu son impact sur la qualité des transports ferroviaires du secteur et son coût élevé d'utilisation prévu[16].
Paris, depuis dix siècles, est la plus importante ville de France. La plupart des souverains français depuis le Moyen Âge ont tenu à laisser leur marque sur une ville qui, contrairement à d'autres métropoles européennes comme Londres en 1666 ou Lisbonne en 1755, n'a jamais été détruite. Tout en conservant l'empreinte du passé le plus ancien dans le tracé de certaines rues, Paris a élaboré au cours des siècles un style homogène et a su moderniser ses infrastructures, malgré les crises des deux derniers siècles et les incertitudes actuelles.
L'organisation de la ville doit beaucoup aux travaux d'Haussmann, sous le Second Empire. Il a fait percer la plupart des grands axes et des voies aujourd'hui les plus fréquentées de la ville (Boulevard Saint-Germain, Boulevard de Sébastopol...).
Paris se distingue du centre de beaucoup d'autres grandes villes occidentales par la densité de sa population[17].
Il existe depuis longtemps des règles strictes d'urbanisme, en particulier des limites à la hauteur des immeubles. Aujourd'hui, les nouveaux bâtiments de plus de 37 mètres ne sont autorisés qu'à titre exceptionnnel, et la limite de hauteur est encore moins élevée dans de nombreux quartiers[18]. On associe souvent Paris à l'alignement d'immeubles de hauteur égale le long d'avenues bordées d'arbres, aux façades rythmées par les ornements du deuxième étage et le balcon filant du cinquième…
Paris comptait 6 088 voies publiques ou privées en 1997. Parmi les plus remarquables, on peut citer l'avenue Foch (16e), la plus large de Paris avec 120 mètres, alors que l'avenue de Selves (8e), est l'avenue la plus courte de la capitale avec 110 mètres de longueur. La rue la plus longue de Paris est la rue de Vaugirard (6e et 15e) avec 4 360 mètres de longueur. La rue des Degrés (2e) quant à elle est la rue la plus courte avec seulement 5,75 mètres, tandis que la rue du Chat-qui-Pêche (5e) reste officiellement la rue la plus étroite avec une largeur minimale de 1,80 mètre (certaines sources mentionnent néanmoins le sentier des Merisiers, dans le 12e, qui mesure moins d'1 mètre, ou encore le passage de la Duée dans le 20e qui, bien que sa partie droite soit aujourd'hui détruite et bordée d'une palissade, mesure seulement 80 cm de largeur !). Enfin, la voie la plus pentue est la rue Gasnier-Guy (20e) avec une pente de 17 %.
Voir aussi un tableau synoptique des boulevards des Maréchaux et des portes de Paris.
Les monuments les plus célèbres de Paris datent d'époques variées. Ils se trouvent souvent dans le centre et sur les rives de la Seine. Les quais de Seine du Pont de Sully au Pont de Bir-Hakeim constituent l'un des plus beaux paysages fluviaux urbains et sont d'ailleurs classés à l'inventaire du patrimoine mondial de l'UNESCO. On y trouve notamment, d'est en ouest : Notre-Dame, le Louvre, les Invalides, le pont Alexandre-III et le Grand Palais, le musée du quai Branly, la Tour Eiffel et le Trocadéro. Plus à l'est, d'importants édifices contemporains ont été construits (le ministère des Finances, le site François Mitterrand de la bibliothèque nationale de France...)
On trouve sur l'île de la Cité des monuments anciens emblématiques. La cathédrale Notre-Dame, de style gothique, fut bâtie principalement du XIIe siècle au XIIIe siècle et a été très restaurée au XIXe siècle. Elle est symboliquement le centre de Paris, et les distances routières françaises sont mesurées à partir de son parvis. La Sainte-Chapelle est considérée comme un chef-d'oeuvre de l'architecture gothique. L'ancienne prison de la Conciergerie fut, pendant la Révolution française, le lieu de détention d'illustres personnalités de l'Ancien Régime avant leur exécution. Le pont Neuf, à l'extrémité occidentale de l'île est le plus vieux pont de Paris en l'état, il date de la fin du XVIe siècle.
Des monuments de style classique marquent également le centre de Paris de leur empreinte. La chapelle de la Sorbonne au centre du quartier latin, a été construite au début du XVIIe siècle. Le Louvre, résidence royale, a été embelli au XVIIe siècle et plusieurs fois retouché par la suite. L'Hôtel des Invalides, avec son fameux dôme doré, fut érigé à la fin du XVIIe siècle dans les faubourgs de la ville par un Louis XIV soucieux d'offrir un hospice aux soldats blessés. Il abrite depuis le XIXe siècle le tombeau de Napoléon Ier. Le Panthéon, édifié quant à lui à la fin du XVIIIe siècle à proximité de la Sorbonne, est devenu sous la Révolution un temple civil où des Français illustres sont enterrés.
Le patrimoine du XIXe siècle est très abondant à Paris, il comporte notamment l'Arc de triomphe, le Palais Garnier construit à la fin du Second Empire et au début de la Troisième République, qui abritait l'opéra de Paris, et la Tour Eiffel, construction " provisoire " érigée par Gustave Eiffel pour l'exposition universelle de 1889 mais qui ne fut jamais démantelée. Elle est devenue le symbole de Paris, visible de la plupart de la ville.
La Tour Montparnasse et la basilique du Sacré-Cœur au sommet de la butte Montmartre sont, de par leur hauteur, des points de repère importants dans le ciel parisien. Cette dernière est un des lieux emblématiques de Paris et accueille de nombreux visiteurs, en particulier autour de la place du Tertre où se tiennent des peintres et caricaturistes.
L'architecture contemporaine à Paris est illustrée par le Centre Pompidou, édifice des années 1970 qui abrite le musée national d'Art moderne ainsi qu'une importante bibliothèque publique librement accessible, ou encore par les importantes réalisations voulues par le président François Mitterrand: la bibliothèque nationale de France dans le nouveau quartier de Paris Rive Gauche en plein développement, l'opéra Bastille et, probablement la plus célèbre, la pyramide du Louvre, œuvre de l'architecte Ieoh Ming Pei érigée dans la cour du Louvre.
C'est là que débute l'axe historique de Paris: il s'agit d'un allignement monumental d'édifices et de voies de communication partant du centre de la ville en direction de l'ouest. Il commence à la statue de Louis XIV dans la cour principale du palais du Louvre et se poursuit à travers le jardin des Tuileries, la place de la Concorde, les Champs-Élysées et aboutit à l'arc de triomphe au centre de la place Charles-de-Gaulle (ancienne place de l'Étoile). À partir des années 1960, la perspective fut prolongée plus à l'ouest par la construction du quartier d'affaires de La Défense, quartier où se situent la plupart des plus hauts gratte-ciel de l'agglomération parisienne. La perspective est parachevée depuis 1989 par une Grande Arche cubique.
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Deux des jardins les plus célèbres et anciens de Paris sont le jardin des Tuileries, créé au XVIe siècle pour le palais éponyme (aujourd'hui disparu) sur la rive droite de la Seine à proximité du Louvre, et sur la rive gauche le jardin du Luxembourg, dépendance autrefois privée du château construit pour Marie de Médicis vers 1625. Le jardin des Plantes, créé par Guy de La Brosse, le médecin de Louis XIII, pour la culture des plantes médicinales, fut quant à lui le premier jardin public de Paris.
La plupart des autres grands jardins de la ville sont des créations du Second Empire : les parcs autrefois " extra-muros " de Montsouris, des Buttes-Chaumont et de Monceau (autrefois connu sous le nom de " folie de Chartres "), sont des créations de Jean-Charles Alphand, ingénieur de Napoléon III. Un autre projet exécuté sous les ordres du préfet Haussmann était le réaménagement du bois de Boulogne, à l'ouest de Paris ; le bois de Vincennes, à son opposé oriental, a bénéficié d'un traitement similaire durant les années suivantes.
Les dernières créations dans le paysage des parcs de Paris sont le parc de la Villette, construit durant les années 1980 par l'architecte Bernard Tschumi à l'emplacement des anciens abattoirs de Paris, le parc de Bercy et celui de Belleville aménagés durant les années 1990, et plus récemment des jardins familiaux ou éducatifs créés à la périphérie de la ville le long de l'ancienne ligne ferroviaire circulaire de " petite Ceinture ".
Les principaux parcs et espaces verts de la ville :
Antérieurs ou prévus par Haussmann (1860) | Créés dans la deuxième moitié du XXe siècle |
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Les principaux cimetières parisiens étaient situés à la périphérie de la ville à leur création en 1804 sous Napoléon Ier. Plusieurs églises de Paris possédaient également leurs propres cimetières, mais à la fin du XVIIIe siècle, il fut décidé de les fermer pour des questions de salubrité. Supprimés en 1786, tous les ossements contenus dans les cimetières paroissiaux ont été transférés dans d'anciennes carrières souterraines en dehors des portes méridionales de Paris, lieu devenu depuis la place Denfert-Rochereau dans le 14e arrondissement. Ces carrières sont connues de nos jours comme les Catacombes de Paris.
Bien que l'extension de Paris ait aujourd'hui de nouveau englobé tous ces anciens cimetières, ceux-ci sont devenus des oasis de tranquillité très appréciés dans une ville trépidante. Plusieurs des figures historiques de Paris ont trouvé le repos dans le cimetière du Père Lachaise. Les autres cimetières majeurs sont le cimetière de Montmartre, le cimetière du Montparnasse, le cimetière de Passy et les catacombes de Paris.
De nouveaux cimetières " hors-les-murs " ont été créés en début du XXe siècle : les plus grands sont le cimetière parisien de Saint-Ouen, le cimetière parisien de Pantin, le cimetière parisien d'Ivry et le cimetière parisien de Bagneux.
Paris est jumelée avec une seule ville : Rome, depuis 1956. (fr) " Seule Paris est digne de Rome ; seule Rome est digne de Paris " (it) " Solo Parigi è degna di Roma; solo Roma è degna di Parigi "
La capitale française a également signé des pactes d'amitié et de coopération avec d'autres grandes villes du monde[19] :
Paris est un centre culturel de premier plan. Destination touristique visitée chaque année par quelque 26 millions de touristes étrangers, Paris propose notamment plus de 150 musées, tels Le Louvre, et des sites exceptionnels, comme les Champs-Élysées ou la tour Eiffel. Capitale mondiale des salons et conférences (5% de l'activité mondiale des congrès sur près de 600 000 mètres carrés), de la mode et du luxe, de la gastronomie et de l'amour, Paris propose également un choix important en matière de spectacles, théâtres ou opéras notamment, et présente à un public particulièrement cinéphile un choix sans égal de films en provenance du monde entier.
Le caractère festif de la ville semble à nouveau à l'honneur depuis les opérations récentes de Paris-Plage ou Nuit Blanche.
Les principaux quartiers pour les sorties nocturnes sont : l'avenue des Champs-Élysées, de la place de la Concorde jusqu'à l'arc de triomphe, la Bastille, Pigalle, la rue Mouffetard, la rue Oberkampf, célèbre pour ses bars, Saint-Paul, la Butte aux Cailles, la place de la République, les rives du canal Saint-Martin, le quartier Latin, le quartier des Halles, Montparnasse ou encore la rue de Lappe.
À Las Vegas, un casino a reconstitué à une échelle 1:2 la tour Eiffel, l'arc de triomphe et l'Opéra Garnier.
Opéra
Les plus grands opéras de Paris sont l'Opéra Garnier et le nouvel Opéra Bastille ; le premier tend vers les ballets et les opéras plus classiques, et le dernier offre un répertoire varié de classique et de moderne.
Théâtre et salles de concert
Le théâtre est traditionnellement un lieu majeur de la culture parisienne. Ceci demeure vrai aujourd'hui, bien que, peut-être étrangement, plusieurs de ses acteurs les plus populaires sont également des vedettes de la télévision française. Quelques uns des principaux théâtres de Paris sont Bobino, le Théâtre Mogador et le Théâtre de la Gaîté-Montparnasse. Quelques théâtres parisiens sont également des salles de concert.
Plusieurs des plus grands noms de légendes du monde musical français tels qu'Édith Piaf, Maurice Chevalier, Georges Brassens et Charles Aznavour ont trouvé la gloire dans les salles de concert parisiennes : Bobino, l'Olympia, La Cigale ou encore Le Splendid.
L'Élysée Montmartre mentionné ci-dessous, dont la taille s'est nettement réduite, est devenu de nos jours une salle de concert. Le New Morning est l'un des quelques clubs parisiens offrant toujours des concerts de jazz, mais il offre également des musiques d'autres horizons. Plus récemment, Le Zénith dans le quartier de la Villette et le palais omnisports dans le quartier de Bercy proposent des concert à plus grande échelle.
Cafés-concerts et discothèques
Les guinguettes et les cafés-concerts constituaient l'épine dorsale du divertissement parisien avant la Seconde Guerre mondiale. Parmi les exemples précoces, avant le milieu du XIXe siècle, on peut citer la guinguette du moulin de la galette et les cafés-concerts de l'Élysée Montmartre et du Château-Rouge. Les orchestres populaires ont ouvert la voie aux accordéonistes parisiens dont la musique a déplacé des foules à l'Apollo et le Java a fait danser au faubourg du Temple et à Belleville. En dehors des clubs survivant de cette époque s'est développée la discothèque moderne : Le Palace, bien que fermé aujourd'hui, est l'exemple le plus légendaire de Paris. Aujourd'hui, une grande partie du clubbing à Paris se déroule dans des clubs comme Le Queen, L'Étoile, Le Cab qui sont très sélectifs. Les clubs orientés vers la musique électronique tels que Le Rex, le Batofar (un bateau converti en club) ou The Pulp sont assez populaires et les meilleurs DJ du monde y offrent leurs prestations.
Comme ailleurs en Europe, les productions Hollywoodiennes réalisent le plus grand nombre d'entrées, mais le cinéma français suit de près, avec des réalisateurs comme Claude Lelouch, Jean-Luc Godard, Claude Chabrol et Luc Besson, et dans un genre de cinéma plus populaire avec Claude Zidi par exemple. Les films européens et asiatiques sont également assez largement diffusés et appréciés.
Paris compte en 2007 pas moins de 374 salles obscures fréquentées par plus de trente millions de spectateurs par an (chiffres 2004) et se distingue par son important réseau de petites salles d'art et d'essai, ainsi que par la variété de l'offre, environ 450 à 500 films différents à l'affiche chaque semaine [20]. Toutefois quelques grands groupes dominent de plus en plus et le cinéma indépendant est fragilisé. Depuis les années 1990, de grands multiplexes de dix ou vingt salles ont été créés (aux Halles, à Bercy...).
La plus grande salle de cinéma à Paris est aujourd'hui de loin Le Grand Rex avec 2 800 places, alors que toutes les autres salles possèdent moins de 1 000 places.
Les cafés sont rapidement devenus une partie intégrale de culture française de par leur aspect, en particulier à partir de l'ouverture du café Régence au Palais-Royal en 1688 puis sur la rive gauche du café Procope un an plus tard. Les cafés dans les jardins de ce dernier lieu sont devenus particulièrement populaires au cours du XVIIIe siècle, et peuvent être considérés comme les premières " terrasses de café " à Paris. Celles-ci ne connurent pas d'expansion jusqu'à ce que les trottoirs et les boulevards aient commencé à apparaître au milieu du XIXe siècle.
La réputation culinaire de Paris trouve ses fondations dans les origines diversifiées de ses habitants. Avec l'arrivée du chemin de fer au milieu du XIXe siècle et la révolution industrielle qui suivit, de nombreux provinciaux sont arrivés dans la capitale, apportant avec eux toute la diversité gastronomique des différentes régions de France, et créant de nombreux restaurants de spécialités locales. " Chez Jenny " est un exemple typique d'un restaurant spécialisé dans la cuisine Alsacienne, et " Aux Lyonnais " est un autre exemple caractéristique de cuisine régionale de ville évoquée. Naturellement l'immigration de régions bien plus éloignées a apporté une encore plus grande diversité culinaire, et aujourd'hui, en plus d'un grand nombre d'établissements de cuisine du Maghreb ou d'Asie, on peut trouver à Paris la cuisine de pratiquement la Terre entière.
Les hôtels sont une autre conséquence de l'expansion des voyages et du tourisme, particulièrement à la fin du XIXe siècle avec les expositions universelles. Parmi les plus luxueux, l'Hôtel Ritz est apparu sur la place Vendôme en 1898, et l'Hôtel de Crillon a ouvert ses portes sur le côté nord de la place de la Concorde en 1909.
Paris a toujours été une destination pour les commerçants, les étudiants et les pèlerins religieux, mais son " tourisme " dans le sens moderne du terme a seulement commencé à grande échelle à la suite de l'apparition du chemin de fer au cours des années 1840. Une des premières attractions fut la série d'expositions universelles à partir de 1855, qui apportèrent à Paris l'édification de nombreux nouveaux monuments dont le plus célèbre est la tour Eiffel érigée pour l'exposition de 1889. Ceux-ci, en plus des embellissements apportés à la capitale sous le Second Empire, ont largement contribué à faire de la ville elle-même l'attraction qu'elle est devenue aujourd'hui.
Plusieurs organisations internationales ont leur siège à Paris
On peut citer l'UNESCO, l'OCDE, le secrétariat international de la Chambre de commerce internationale, le Groupe d'action financière (GAFI) ou encore l'Association mondiale anationale (SAT).
Paris doit faire face dans ce domaine à la concurrence de New York, Los Angeles, et de certaines villes asiatiques. La ville occupe néanmoins une place éminente sur la scène mondiale, en particulier pour la joaillerie et la haute couture. La première se concentre place Vendôme et rue de la Paix. L'habillement de luxe est particulièrement présent dans le 8e arrondissement, avenue Montaigne ou rue du Faubourg-Saint-Honoré notamment. On y trouve le siège de LVMH, premier groupe mondial dans le secteur du luxe, Hermès, Cartier, Dior et les boutiques de nombreux grands couturiers indépendants ou affiliés à de grands groupes tels que LVMH ou PPR.
Paris est aussi une capitale du " shopping " et des magasins, avec des enseignes mythiques et présentes partout dans le monde, les Galeries Lafayette ou le Printemps. La ville est le lieu de naissance des Grands magasins modernes, fondés sur un vaste assortiment large et profond, des prix fixes et apparents, un accès direct et une mise en scène de la marchandise dans un espace de vente. Le premier exemple du genre est Le Bon Marché, transformé en 1852.
Paris est une ville dont l'histoire est très marquée par le sport. Du jeu de paume dès le XIIe siècle au football au XXIe siècle, en passant par les courses hippiques et le cyclisme au XIXe siècle, Paris a toujours connu les joies du sport depuis au moins un millénaire.
Les principaux clubs de sport de Paris sont le Paris Saint-Germain (football), le Paris Basket Racing (basket-ball) et le Stade français, club de rugby à XV.
Le Parc des Princes est un stade édifié en 1897 au sud-ouest de Paris et reconstruit en 1972. Son club résident actuel est le Paris Saint-Germain.
Le Palais omnisports de Paris-Bercy est un vaste espace modulable clos de l'est parisien qui accueille de nombreuses compétitions sportives, mais fait également office de salle de spectacles et reçoit diverses manifestations : concerts, patinoire...
Le Stade de France de 80 000 places fut édifié à Saint-Denis en proche banlieue nord pour la Coupe du monde de football de 1998 et est utilisé toute l'année pour les matchs à domicile de l'équipe de France de rugby durant le Tournoi des six nations et parfois pour de grands matchs de l'équipe de rugby du Stade français.
Paris a également accueilli les Jeux Olympiques en 1900 et 1924 mais fut une candidate malheureuse à l'organisation des Jeux d'été de 1992, 2008 et 2012 (Paris 2012), finalement revenus respectivement à Barcelone, Pékin et Londres. Elle fut par ailleurs la ville d'accueil de matchs de la Coupes du Monde de Football en 1938 et 1998.
Bien que le point de départ et l'itinéraire du célèbre Tour de France change chaque année, l'étape finale s'achève toujours à Paris et, depuis 1975, la course finit sur les Champs-Élysées. Le tennis est un autre sport populaire à Paris et dans l'ensemble de la France. Les Internationaux de France de Roland-Garros, tenus chaque année sur la terre battue du stade Roland-Garros à proximité du bois de Boulogne, sont l'un des quatre événements du Grand chelem du tennis professionnel.
Sous la monarchie de Juillet, Honoré de Balzac cherche à brosser un tableau détaillé de la société française, c'est la Comédie Humaine. Il y décrit surtout la noblesse et les bourgeoisies. Paris occupe une place très privilégiée dans cette œuvre, et pas seulement dans les Scènes de la vie parisienne. C'est le lieu du pouvoir, le lieu vers lequel les ambitieux affluent[21]. Paris s'y distingue par la diversité des réseaux de relation, c'est là que sont possibles les succès les plus fulgurants, là que l'on cherche la gloire, mais aussi là que l'on peut tomber dans l'anonymat le plus absolu[22].
Vers le même époque, on commence à s'intéresser au Paris populaire, des études paraissent sur les "classes dangereuses" d'une ville en expansion. Les Mystères de Paris d'Eugène Sue, qui font une très large place au Paris de la pègre connaissent un immense succès lors de leur parution en feuilleton en 1842-1843. Vingt ans plus tard, Victor Hugo publie Les Misérables, autre volumineux ouvrage traitant du Paris populaire devenu un classique.
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On appelle souvent Paris la " Ville lumière ". L'origine de cette expression est incertaine : certains la situent à la création de l’éclairage public par Gabriel Nicolas de La Reynie, au XVIIe siècle.
Paris est surnommée familièrement " Paname ". Ce terme dérive sans doute de la ville de Panamá, signifiant " énorme ", et est attesté en 1903[23]. Il a donné lieu à de nombreuses chansons.
" Parigot " (féminin : parigote ou parigotte[24]) est un terme d'argot qui désigne un Parisien. Ce terme est généralement considéré comme péjoratif, ou au moins moqueur. L'expression " Parigot, tête de veau " (usuellement complétable par " Parisien, tête de chien ") est méprisante.