Le tracé de ligne à grande vitesse (LGV) Provence-Alpes-Côte d'Azur sera révélé en juin prochain. L'objectif de ce tracé est pour le moins ambitieux. Il devrait en effet permettre au TGV d'assurer des liaisons entre Paris et Nice en moins de 4h, mais aussi de dynamiser l'axe économique méditerranéen.
Plusieurs projets sont pour le moment à l'étude. Les différents projets se répartissent en trois axes d'études distincts:
- Tracé direct "côte d'Azur": elle relie plus ou moins directement Aix en Provence et Nice, traversant le Var d'Est en
Ouest. Cette liaison optimise le
temps de parcours entre
Paris et Nice ainsi que d'éventuelles liaisons avec Perpignan et
Barcelone. Par contre, cette liaison ne dessert ni la
gare Saint Charles de Marseille, ni Toulon.
- Tracé "des métropoles": ce tracé longe la côte et dessert Marseille et Toulon. Cependant, il est plus long et plus coûteux d'environ 1,7
milliard d'euro. Ce tracé a longtemps eu les préférences des municipalités marseillaise et toulonaise et optimise les dessertes internes à la région PACA (Provence, Alpes, Côte d'Azur)
-Tracé "des solutions alternatives": il s'agit d'une solution où aucune nouvelle ligne serait construite, les TGV emprunteraient des voies ré-aménagées. Cette solution a pour principal atout un faible coût mais ne satisfait pratiquement aucun responsable local. De plus, elle n'apporte que peu d'avantages par rapport aux infrastructures existantes.
Ces derniers mois, le maire de Marseille, qui s'était jusqu'alors
opposé à tout tracé qui ne passerait pas par la gare Saint Charles, adopte une position plus souple. L'été dernier, il avait ainsi déclaré qu'il ne s'opposerait pas à une liaison partant de l'une des gares TGV de Aix en Provence sous certaines conditions, notamment l'ajout de "Marseille" dans le nom de la gare. Cette solution serait aussi assortie de certains réaménagements afin que les villes de Toulon et Marseille ne soient pas
complètement mises à l'écart par une LGV qui ne passerait pas par ces communes.
Les déclarations du ministre de l'aménagement du territoire annoncent un Paris Nice en 4h. Cela laisse la porte ouverte aux deux principales solutions et laisse ainsi le débat ouvert. Si la décision finale du tracé sera prise en juin, la mise en service de la ligne ne devrait intervenir qu'en 2020.