Rôle du biofouling dans la nature
Le biofouling constitue une part importante dans l’écosystème marin et dulcicole. Les constituants des biofouling sont autant d’écosystèmes, de refuges, de garde manger et d’éléments symbiotiques pour de nombreuses espèces aquatiques :
- Une grande partie du plancton est constitué de larves d’espèces sessiles et de spores d’algues, elles même lâchées par des constituants des communautés du biofouling.
- La grande majorité des constituants du biofouling sont des filtreurs planctonivore, et dépendent donc de cette ressource pour survivre.
- Les récifs organiques sont dus au biofouling : Les récifs de coraux d’eaux chaudes ou froides, les fonds coralligènes en Méditerranée, les récifs d’éponges, de vers tubicoles, de cyanobactéries, d’huitres… etc, sont autant de constructions organiques causées par le biofouling. (Article détaillé : récif et récif corallien.)
- De très nombreuses espèces du biofouling vivent en association, que ce soit entre elles (Plusieurs espèces d’éponges s’associent avec d’autres, ou avec des tuniciers ou des cnidaires ; de nombreuses algues et plantes Alismatales s’associent entre elles… etc. On appelle cela l’episymbiose) ou avec des espèces non sessiles. (les exemples sont pratiquement innombrables mais l’on peut citer : Le poisson clown ou certaines crevettes avec des actinies ; quelques éponges avec des crevettes sociables ; de nombreux êtres vivants épibiontes qui vivent fixés sur le corps ou la coquilles de certaines espèces animales… etc). En milieu marin tropical, chez les coraux par exemple, la symbiose avec des algues zooxanthelles permet de pallier le problème majeur de la carence de plancton dû à la température des eaux. Certains êtres vivants peuvent être des parasites, parfois potentiellement mortels leurs hôtes. L’éponge clione, par exemple, peut se fixer sur la coque de certains mollusques bivalves, la transpercer et tuer l’animal.
De manière plus générale, des espèces animales et végétales dont le stade juvénile est planctonique peuvent se fixer sur le corps d’animaux, fixés ou non, et de manière symbiotique ou non. Il n’est pas rare de trouver sur les coquilles et corps de mollusques, crustacé, tortues marines ou mammifères marin (pour ne citer que ces groupes taxinomiques) des balanes, pouce pieds, vers tubicoles calcaires, bivalves (y compris sur la coquille d’espèces de bivalves de taille plus grande), cnidaires (Les actinies, mais aussi certains hydrozoaires qui ne se fixent que sur la coquille de certaines espèces de mollusque gastéropodes, utilisés par des bernards l’hermites, en sont un bon exemple) algues, bryozoaires… etc.
Le biofouling et l'homme