Éducation au Nouveau-Brunswick - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Introduction

La province canadienne du Nouveau-Brunswick possède un système d'éducation public, sous la responsabilité du ministère de l'Éducation du Nouveau-Brunswick.

Présentation du réseau

Le système d'éducation du Nouveau-Brunswick possède deux secteurs séparés, l'un en français et l'autre en anglais. Chaque secteur élabore ses programmes d'étude et d'évaluation, tandis que le ministère à la responsabilité du financement et des normes et objectifs du système.

L'éducation obligatoire commence à la maternelle et se poursuit habituellement jusqu'à la 12e année.

Histoire de l'éducation au Nouveau-Brunswick

Origines

Système public

L'éducation publique au Nouveau-Brunswick a suivi une lente évolution depuis son implantation en 1819. Le réseau faisait face à un problème de financement, d'accès et de qualité, en plus d'un manque d'intérêt de la population. La Loi des écoles de paroisse de 1858 tente de rendre l'éducation plus accessible et d'en augmenter la qualité, en plus d'instaurer l'élection de trois syndics (commissaires) scolaires au niveau des paroisses civiles. Des imprécisions dans la loi causent une prolifération des écoles confessionnelles dans la province. Par ailleurs, le financement des écoles reste la responsabilité des parents des élèves inscrits, signifiant que les populations plus pauvres ont tendance à avoir une mauvaise éducation. Pendant plusieurs années, la Confédération canadienne, le Chemin de fer Intercolonial, la fin du Traité de réciprocité canado-américain et les Raids féniens monopolisent la politique du Nouveau-Brunswick, au détriment de l'éducation.

Question des écoles du Nouveau-Brunswick

Le premier ministre du Canada John A. MacDonald en 1868, archives nationales du Canada.
Le premier ministre du Nouveau-Brunswick George Edwin King.

En 1869, le premier ministre George Edwin King prépare un projet de loi destiné à réformer le système d'éducation de la province. Face à l'opposition des principaux journaux catholiques, soit Le Moniteur acadien et The Morning Freeman, et aussi pour éviter de perdre le pouvoir, King retire son projet juste avant l'élection de 1870 et est réélu. Le projet de loi est réintroduit à l'Assemblée législative du Nouveau-Brunswick en 1871. La Loi 87, ou Loi des écoles communes, (officiellement Common School Act en anglais), instaure les commissions scolaires et une taxe scolaire, rend les écoles non confessionnelles et interdit les symboles religieux. Malgré l'opposition de certains députés et une bataille médiatique, le projet de loi est adopté le 5 mai 1871.

Un mouvement se forme pour protéger les écoles catholiques, avec comme chefs de file les évêques Sweeney et Rogers. L'affaire se déplace à la Chambre des communes du Canada. Le premier ministre John A. Macdonald refuse de défendre les catholiques, prétextant le partage des pouvoirs qui garantit le contrôle de l'éducation aux provinces. Les députés sont divisés à ce sujet, un amendement de la Constitution est proposé et le gouvernement du Nouveau-Brunswick sous-entend quitter la Confédération si le débat continue. Une motion de défiance est lancée contre Macdonald, mais n'a pas d'effet et les députés conservateurs du Québec, le parti du premier ministre, se rangent derrière leur chef. À l'élection de 1872, les conservateurs perdent 7 députés au Québec, dont George-Étienne Cartier, mais Macdonald est tout de même reporté au pouvoir. Cette élection favorise le nationalisme québécois, avec entre autres la victoire d'Honoré Mercier. Ce dernier livre le 14 mai 1873 un discours patriotique pour la cause des catholiques du Nouveau-Brunswick, qui rallie la plupart des députés Canadiens français. Une motion proposée par John Costigan demande d'envoyer l'affaire devant le Comité judiciaire du Conseil privé, à Londres. La motion est votée le 15 mai 1873, qui, avec le Scandale du Pacifique, force Macdonald à donner le pouvoir au Parti libéral d'Alexander Mackenzie. Lors de l'élection de 1874, Honoré Mercier n'est pas autorisé à être candidat libéral, malgré sa défense des catholiques. Le gouvernement de Mackenzie sort vainqueur de l'élection et écarte aussitôt Anglin du débat, en le nommant Président de la Chambre des communes ; aucun catholique du Nouveau-Brunswick n'est à présent membre du cabinet. De plus, le Discours du Trône ne fait aucunement mention de la Question des écoles. Le 17 juillet 1874, les membres du Comité judiciaire du Conseil privé déterminent qu'ils n'ont rien à voir avec l'application de la Loi 87.

Entretemps, l'opposition catholique au Nouveau-Brunswick est réprimée.

Page générée en 0.197 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales | Partenaire: HD-Numérique
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise