Formats ouverts et secteur public
Depuis quelques années[évasif], certains États ou administrations (administration fédérale suisse, gendarmerie nationale française ainsi que le gouvernement britannique) se sont montrés très attentifs à l’utilisation de formats ouverts. Au-delà de l’intérêt direct pour ces acteurs (qui tient essentiellement à l’interopérabilité), deux raisons expliquent ce soutien :
- D’une part, le secteur public ne peut adopter un format fermé pour ses échanges avec les administrés ou les usagers sans imposer l’utilisation d’un logiciel particulier, ce qui revient à donner à son éditeur une position dominante sur le marché, qui pourrait alors en abuser, et rendrait ce secteur dépendant de cet éditeur pour l’accès à ses propres données et outils.
- D’autre part, manipulant des données sensibles (secret défense, informations fiscales ou médicales par exemple) et archivant ses documents, la puissance publique doit avoir l’assurance que ces données restent consultables à l’avenir, même si le logiciel qui les a générées n’est plus disponible.