La Charte du GENEPI
La Charte du GENEPI fixe les valeurs de l'association, que chaque génépiste s'engage à respecter.
- La vocation du GENEPI est de participer au décloisonnement de la prison en établissant un lien entre les détenus et le monde extérieur.
- Le GENEPI est sans affiliation politique ni religieuse. Il est indépendant de toute institution quant à sa réflexion et ses prises de position.
- Le GENEPI, association citoyenne, attachée au respect des Droits de l’Homme, a le devoir de rendre compte de leurs violations éventuelles.
- Le GENEPI est constitué d’étudiants y exerçant leur citoyenneté. La Justice étant rendue notamment en leur nom, le GENEPI se réserve le droit de faire part de ses réflexions auprès des citoyens et de leurs représentants.
- Le GENEPI considère que toute peine doit nécessairement permettre la réinsertion dans la société.
- Le GENEPI est opposé à toute peine et tout traitement inhumains ou dégradants. Il est opposé à la peine de mort.
- Le GENEPI contribue à l’exercice du droit au savoir des détenus.
- Dans toutes ses activités, le GENEPI est indifférent au passé pénal des détenus.
- La qualité des interventions du GENEPI nécessite la plus grande concertation avec les différents partenaires concernés.
- Dans le cadre de l’information et de la sensibilisation du public, le GENEPI rappelle que son devoir de témoignage s’accompagne du souci de la plus grande honnêteté.
- La diversité de provenance des étudiants qui composent le GENEPI est un atout majeur de la qualité de son action.
- L’action du GENEPI nécessite la formation des membres de l’association.
- L’action au sein du GENEPI est indissociable d’une réflexion sur le système pénal et judiciaire.
- La réflexion sur l’action et la politique du GENEPI doit être permanente et menée par ses membres.
(nouvelle version adopté le 15 juin 2008)
Les Positions du GENEPI
Les AdAGes (Actes des Assises du Genepi) réunissent toutes les positions qui ont été prises par le GENEPI depuis 1981. Les dernières prises de position du Genepi concernent :
- Le travail, Assemblée générale de juin 2005.
- Le sens de la peine et la place de la victime, Assemblée générale de juin 2005.
- Le contrôle extérieur des établissements pénitentiaires, Assemblée générale de juin 2006.
- Du danger de l'utilisation politique de la notion de dangerosité, Assemblée générale de juin 2007.
- Les évolutions récentes de la Justice des mineurs, Assemblée générale de juin 2007.
- Les Etablissements Pénitentiaires pour Mineurs (EPM), Assemblée générale de juin 2007.
- Les relations familiales et la sexualité en détention, Assemblée générale de juin 2007.
- Le corps en détention, Assemblée générale de juin 2009.
- L'intervention du GENEPI auprès des mineurs, Assemblée générale de juin 2009.
- La mixité en prison, Assemblée générale de juin 2009.
Le GENEPI prend aussi régulièrement position dans l'actualité, par la signature d'une pétition, la rédaction d'un communiqué de presse ou d'une lettre ouverte, la publication d'un article...
L'association s'est par exemple récemment associée avec le Syndicat de la Magistrature et le SNEPAP-FSU, sur un texte commun contre la rétention de sûreté. La loi instaurant une "rétention de sûreté" est entrée en vigueur le 26 février 2008 après avoir été partiellement censurée par le Conseil constitutionnel. Celle-ci permet après l’exécution de la peine de prison, de prolonger - sans limitation de durée et sans infraction - l’enfermement des personnes considérées comme d’une «particulière dangerosité».
Dans leur appel, le GENEPI, le Syndicat de la Magistrature et le SNEPAP-FSU estiment que la mise en place de ce dispositif "relève d’une philosophie de l’enfermement qui s’inscrit dans la culture du « risque zéro » qui (...) impose, depuis plusieurs années, des législations de plus en plus répressives et attentatoires aux libertés publiques". Ils considèrent que cet enfermement préventif traduit "une logique d'élimination qui s'apparente à une mort sociale".