Le poussin, qui est nourri par régurgitation, présente lui aussi une curieuse particularité : il possède une main munie de deux doigts griffus à chaque aile, appelées griffes alaires, qui l’aident à s’agripper aux branches quand il grimpe parmi les arbres. Au bout de 3 à 4 mois environ, les griffes, désuètes, s'atrophient et disparaissent. Néanmoins, certains spécimens adultes ont été observés avec leurs griffes encore présentes.
Ce trait particulier amène inévitablement à faire des comparaisons avec les fossiles d’Archéoptéryx. L'hoazin serait, en somme, un sorte de chaînon manquant entre les oiseaux modernes et les dinosaures théropodes. Néanmoins, l'hoazin possède des caractéristiques d'oiseaux modernes, et seules les "griffes" semblent être un caractère primitif à part entière.
Il existe deux théories sur l'apparition de ces griffes chez les petits : il s'agirait soit d'atavisme : il existerait donc un gène héréditaire donné commun à tous les oiseaux, normalement inactif, et qui a pour origine les dinosaures théropodes, ce qui démontrerait irréfutablement la parenté entre les oiseaux et les dinosaures ; soit, bien que cela soit considéré généralement comme moins probable, d'un cas particulier d'évolution parallèle : l'hoazin aurait évolué pour développer ces griffes, et ce caractère n'aurait pas de lien avec les dinosaures théropodes.
Certaines espèces d'oiseaux, comme les jacanas et le Vanneau à éperons, possèdent un éperon griffu à l'endroit où devrait se trouver la "main" de l'animal. Des oiseaux "modernes" aujourd'hui disparus, les Phorusrhacidae, possédaient des doigts très développés aux ailes.