Réservoir biologique - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Introduction

Dans le domaine de l'écologie ou de la biogéographie, la notion de « réservoir biologique » correspond généralement à celles de noyaux de biodiversité ou de coeurs d'Habitat utilisées, de manière plus ou moins précise par les écologues ou les géographes.

Ce sont des zones comprenant tous les habitats naturels utiles à l’accomplissement du cycle biologique d'une espèce (reproduction, refuge, croissance, alimentation). Ces zones jouent des fonctions de « pépinière » et de " « source colonisatrice »" d'individus adultes reproducteurs et/ou de propagules nécessaire à la survie de l'espèce ou à l'entretien d'une métapopulation.
Ces zones sont des noyaux (actifs ou potentiels) de recolonisation des parties de l'aire naturelle de répartitoin d'une espèce, où pour diverses raisons les sous-population auraient disparu ou se seraient affaiblies.

Cette notion de « réservoir » est par exemple utilisée dans certains schémas de trame verte (dont la trame verte et bleue française issue du Grenelle de l'environnement de 2007).

Spécificités

Il peut a s'agir d'une zone naturelle ou semi-naturelle vitale pour une espèce ou une communauté d'espèce particulière. Ces zones jouent un rôle de dispersion et de connexion entre différents corridors biologiques et leurs zones-tampon.

Cette notion sous-entend celle d'un potentiel de dispersion écologique, qui se fait par des corridors biologiques périphériques (ex : cours d'eau, fossés, watringues, canaux et réseaux périphériques de zones humides dans le cas d'espèces aquatiques), qui peuvent jouer les rôles de

  1. couloir de dispersion pour certaines espèces ;
  2. habitat vitaux pour certaines espèces qui y effectuent l'ensemble de leur cycle biologique ou une partie vitale de ce cycle (accouplement, ponte ou mise bas, élevage des jeunes..) ;
  3. refuge ;
  4. habitat-source (ils sont un réservoir d'individus colonisateurs et propagules) à une échelle plus locale (sous-réseaux de la trame verte et bleue).

En France

Pour le droit de l'environnement, en France et dans le domaine de la gestion et protection de l'eau la LEMA du 30 décembre 2006 a introduit la notion de « Réservoir biologique  », qui doit être définie sur carte et intégrée dans les SAGEs et donc dans les SDAGEs à l'occasion de leurs révisions ou constructions, et dans la révision des classements des cours d’eau (art.6 de la LEMA qui annule les anciens classements faits par sous-bassins, au le 1er janvier 2014 pour les remplacer par la nouvelle liste établie en partenariat avec l'ONEMA, les agences de l'eau, les COGEPOMIs, etc. Les réservoirs biologiques sont un des 3 éléments de base de la Trame bleue, telle que définie dans le cadre de la Trame verte et bleue nationale (TVB).

Le SDAGE Seine-Normandie les définit comme suit :

  • « tronçon de cours d’eau ou annexe hydraulique qui va jouer le rôle de pépinière, de " fournisseur " d’espèces susceptibles de coloniser une zone naturellement ou artificiellement appauvrie »;
  • « aires où les espèces peuvent y trouver et accéder à l’ensemble des habitats naturels nécessaires à l’accomplissement des principales phases de leur cycle biologique (reproduction, abri-repos, croissance, alimentation)»;
  • « Communautés biologiques à considérer : le phytoplancton, les macrophytes et phytobenthos, la faune benthique invertébrée et l’ichtyofaune»;

Le glossaire de l'Agence de l'eau du Bassins Rhône Méditerranée et Corse précise qu'« à l'échelle d'un réseau hydrographique donné, l'idée est de préserver un linéaire dans une situation la plus proche de sa situation naturelle pour offrir aux peuplements (piscicoles notamment) la possibilité de se revitaliser, se régénérer, se reconstituer après un épisode hydrologique difficile notamment ».

Conséquences

Les rivières classées « échelles à poissons » (loi de 1865 renforcée en 1984 ; L.432-6 du CE.) prennent une importance particulière pour la remontée des poissons migrateurs vers ces réservoirs et pour la dévalaison vers la mer à partir de ces réservoirs. En cas de présence de barrages hydroélectriques sur ces cours d'eau, des ouverture périodiques de vannages, ou des arrêt turbinage à certaines périodes peuvent faciliter ces migrations animales.
L'interdiction de tout nouveau « barrage » dans certains cours d'eau classés est un des moyens qui peut être prise pour contribuer  : - à préserver le très bon état écologique d'un cours d'eau - atteindre le bon état écologique de celui-ci, comme l'impose la DCE

Page générée en 0.070 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise