Ces bactéries pourraient révolutionner le traitement du cancer

Publié par Redbran le 04/07/2024 à 13:00
Source: Nature Communications
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Une nouvelle ère pourrait bien s'ouvrir dans le traitement du cancer. Les chercheurs de l'Université nationale de Singapour (NUS) ont mis au point une méthode innovante pour administrer la chimiothérapie de manière ciblée grâce à des bactéries modifiées. Cette approche promet de réduire les effets secondaires tout en augmentant l'efficacité du traitement.


La chimiothérapie traditionnelle est souvent accompagnée d'effets indésirables sévères, causant des dommages aux cellules saines et réduisant l'efficacité globale du traitement. En réponse à ces défis, une équipe dirigée par le professeur associé Matthew Chang à la NUS a mis au point une technique innovante pour administrer la chimiothérapie directement sur les sites tumoraux.

L'équipe de la NUS a utilisé des bactéries de type Lactobacillus, connues pour leurs interactions naturelles avec les cellules cancéreuses, pour transporter des pro-médicaments qui se transforment en médicaments actifs spécifiquement dans l'environnement tumoral. Ces bactéries modifiées se lient aux cellules cancéreuses via une molécule de surface appelée sulfate d'héparane, libérant le médicament de chimiothérapie SN-38 directement sur le site de la tumeur.

Les résultats précliniques, publiés dans Nature Communications, montrent une réduction de 67% de la croissance tumorale et une augmentation de 54% de l'efficacité du médicament. Cette méthode présente un potentiel prometteur pour une application plus large dans le traitement de divers types de cancer.


Illustration de la libération ciblée de la chimiothérapie par les bactéries modifiées.
a - La bactérie Lactobacillus plantarum (Lp) reconnaît les cellules NPC via la liaison à l'héparane sulfate.
b et c - Liaison spécifique de Lp aux PNJ.
d - Chargement de promédicaments biotinylés sur Lp et libération de SN-38 par Lp à proximité des cellules NPC.

L'innovation de cette approche réside dans la spécificité de la liaison des bactéries aux cellules cancéreuses. Dr Shen Haosheng, chercheur principal à SynCTI, souligne que cette méthode pourrait être appliquée à d'autres types de cancers, tels que les cancers colorectaux, vésicaux, gastriques, oraux, pulmonaires et nasaux, ouvrant ainsi la voie à un système de délivrance de médicaments de chimiothérapie plus polyvalent et efficace.

A/Prof Chang, également directeur de SynCTI, espère que cette avancée permettra de développer des thérapies plus ciblées et moins toxiques. Cette approche pourrait significativement alléger le fardeau des traitements pour les patients atteints de cancer, offrant une alternative plus douce et tout aussi efficace à la chimiothérapie traditionnelle.
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