Le Prix Nobel 2013 de médecine a été décerné lundi dernier à trois chercheurs, deux scientifiques Américains, James Rothman et Randy Schekman, et l'Allemand Thomas Sudhof. Ces chercheurs sont parvenus à élucider une partie du fonctionnement des vésicules. Quand ces organes se dérèglent, cela se traduit par des maladies neurologiques, le diabète ou encore des désordres immunitaires.
Randy Schekman est l'un des scientifiques qui a réussi à découvrir un ensemble de gênes nécessaires pour le trafic de vésicules. Quant à James Rothman, il est le pionnier de la machinerie protéique. Cette découverte permettra aux vésicules de s'associer avec leurs cibles pour le transfert de la cargaison. Le travail de Thomas Sudhof était de libérer les cargaisons avec précision.
Notez que ce prix s'inscrit dans la même lignée du Nobel de 1974 qui avait récompensé Chrsitian de Duve, Albert Claude ainsi que George Palade sur l'organisation des cellules. Pour Thierry Galli, directeur de recherche de l'Inserm à l'Institut Jacques Monod, il est bien mérité, du fait qu'il associe trois personnalités aux parcours différents. Pour rappel, ces trois chercheurs nommés pour le Prix Nobel 2013 ont tous fait carrière aux Etats-Unis.
Nobel de physique
Le prix Nobel de physique récompense cette année la recherche sur le boson de Higgs. Il a été attribué au Belge François Englert et au Britannique Peter Higgs. L'existence du boson de Higgs, dont la théorie de son existence avait été émise par les 2 chercheurs récompensés, a pu être vérifiée grâce à l'accélérateur de particules du CERN en 2012 (voir l'article http://www.techno-science.net/actualite/redirect-N10571.html).
Nobel de chimie
Le Nobel de chimie 2013 vient d'être décerné ce mercredi 9 octobre, à Martin Karplus, Michael Levitt et Arieh Warshel, spécialistes de la modélisation des réactions chimiques.
A nouveau un prix attribué à trois chercheurs, pionniers de la simulation informatique. Ils sont récompensés pour avoir développé des "modèles multi-échelle pour les systèmes chimiques complexes", le jury a souligné que les chercheurs avaient réussi à faire cohabiter la physique classique newtonienne avec la physique quantique, qui répond à des règles fondamentalement différentes. Martin Karplus a développé "l'équation Karplus" qui sert notamment en médecine pour l'imagerie par résonance magnétique (IRM), Michael Levitt et Arieh Warshel ont dès 1976 fait la simulation informatique d'une réaction enzymatique.