Chez les bonobos, les relations sexuelles, feintes ou réelles, sont plus souvent utilisées comme mode de résolution des conflits, à côté des mécanismes de domination. Les études suggèrent que les 3/4 des rapports sexuels entre bonobos n'ont pas des fins reproductives, mais sociales, et que presque tous les bonobos sont bisexuels. Des scientifiques ont appelé cette méthode d'accouplement le "sexe convivial". Ils copulent en moyenne 8 fois 10 secondes par jour.
Par exemple, il est courant qu'un membre du groupe pratique des actes sexuels dans le but de plaire à un autre membre ou pour réduire les tensions sociales (par exemple, un individu subordonné peut utiliser des actes sexuels pour calmer un autre individu plus fort ou plus agressif). Mais si la fréquence des rapports est exceptionnelle dans le règne animal, et supérieure à celle de tous les primates, les accouplements sont rapides et furtifs, sans aucun geste préparatoire, et ne durent en moyenne qu'une quinzaine de secondes. Leur seul tabou sexuel serait l'inceste, bien que les relations sexuelles incluent également les juvéniles.
À côté des pratiques sexuelles variées dont la sexualité orale, le baiser avec la langue et les rapports homosexuels (le primatologue Frans de Waal préfère d'ailleurs parler de "pansexualité", et non pas d'homosexualité, pour insister sur le fait que la sexualité du bonobo est totalement ouverte à toutes les relations, et n'est pas orientée vers un seul sexe, un seul genre), le bonobo serait l'un des seuls à pratiquer, comme l'homme, le coït ventro-ventral (face à face). La femelle met un petit au monde environ tous les cinq ans, comme chez les chimpanzés.
Par ailleurs, l'organisation sociale des bonobos en captivité présente une autre particularité. La paix du groupe est également maintenue par l'existence d'un bouc émissaire (ou pharmakos) [citation nécessaire]. Lorsqu'un groupe de chercheurs [citation nécessaire] a retiré un bonobo blessé et frappé par les autres membres du groupe, une accentuation de la violence et une baisse de la sexualité ont pu être remarquées. A contrario, lorsque ce dernier fut ré-intégré au groupe, la paix du groupe fut ré-instaurée.
Takayoshi Kano, de l'Institut de primatologie de Kyoto, a commencé, en 1973, à étudier les bonobos dans leur milieu. Dans son livre, The Last Ape (Le Dernier Grand Singe), il oppose sans cesse le chimpanzé brutal et jaloux au bonobo pacifique et libertin. Selon lui, la société humaine serait née d'une liberté sexuelle comparable, et non de l'agression, comme le soutient Konrad Lorenz. De même, de Waal parle d'une espèce qui « fait l'amour, pas la guerre ».
En milieu naturel, les males et les femelles cherchent la nourriture ensemble, mais ce sont les femelles qui décident de la répartition, et en échange souvent.
Les orphelins perdent toute influence sur le groupe mais sont toujours soutenus, ils peuvent continuer à jouer avec les autres jeunes. Si une mère réprimande un orphelin et le blesse, les autres orphelins viennent observer la blessure.
Lors des affrontements de males, les gestes les plus démonstratifs sont les jets de branches et la conclusion comporte presque toujours un simulacre de copulation.
Des études récentes mettent cependant à mal le mythe d'une société pacifique et harmonieuse, où la sexualité débordante des bonobos serait le remède contre la violence en général, et où le fait que la société soit dirigée par les femelles (une rareté chez les singes) renforcerait encore cette non-violence des bonobos. Si la société des bonobos fonctionne sur un mode matriarcal, cette société n'est pas pour autant exempte de conflits. Les agressions infligent généralement des blessures au niveau des doigts ou des orteils, voire des parties génitales, tout comme chez le chimpanzé commun, ce qui est logique : les doigts parce que l'agressé se protège, les orteils parce que l'agressé fuit ; les parties génitales (surtout les testicules des mâles) sont des points stratégiques : si on peut empêcher son adversaire de se reproduire, on lui fait perdre de l'importance dans la hiérarchie du groupe.
Le primatologue allemand Gottfried Hohmann en particulier a remis en cause ce mythe du pacifisme du bonobo, dû selon lui à une étude de l'animal uniquement en captivité. Il était déjà avéré que les bonobos n'étaient pas semblables au mythe qu'on voulait en faire.