En 2003, un accord a été signé sur la création d'un espace économique commun à la Russie, la Biélorussie, l’Ukraine et le Kazakhstan.
Depuis 2006, le projet d’une « Union douanière » a pris de plus en plus d’ampleur jusqu'à bientôt se réaliser. Au départ, la « Zone de libre échange » et « l’Union douanière » étaient destinées à la Russie, à la Biélorussie, à Kazakhstan et à l’Ukraine.
En effet, en juin 2006, la préparation de 38 documents relatifs à la formation de « l’Espace économique unique » (EEU), rassemblant la « Zone de libre échange » et « l’Union douanière », est achevée. Cependant, l’Ukraine ne semble pas avancer dans les discussions. Les accords furent mis en place au début de 2008. Ces accords jettent les bases de la création d'un régime unique de commerce de la Russie, de la Biélorussie et du Kazakhstan avec les pays tiers.
Face au recul du dollar américain et à la montée du rouble russe, la Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan décident de former une union monétaire. Et, le 28 mai 2009, la Russie adopta le rouble dans ses échanges avec le Kazakhstan et la Biélorussie.
Le Kirghizistan sera également prêt à adhérer à l’« Union douanière » après en avoir attentivement étudié les activités et si cela ne se trouve pas en contradiction avec les engagements de Bichkek face à l’OMC.
L’Arménie a exprimé également son souhait de la création d’une « zone rouble ». Récemment, la Russie a affirmé avoir pour objectif de transformer le rouble russe en devise régionale.
Le tarif douanier unique entrera en vigueur à compter du 1er janvier 2010.
« Le tarif a déjà été entièrement concerté, mais une période transitoire de trois ans sera instituée pour les groupes de produits particulièrement sensibles. Durant cette période, un tarif intérieur sera en vigueur dans chaque pays. D’ici le 1er juillet 2011, il est prévu de déplacer tout le contrôle douanier à la frontière extérieure de l’Union. Les frontières douanières intérieures n’existeront plus », a déclaré le premier vice-premier ministre russe Igor Chouvalov.
Le 9 juin 2009, lors de réunion de l’Union douanière, Poutine a annoncé que la Russie recommencera le processus d’adhésion à l’OMC de zéro et entamera une adhésion groupée avec la Biélorussie et le Kazakhstan « en tant qu’espace douanier commun ». Les trois États mettent donc « un terme aux discussions pour adhérer à l’OMC séparément ».
« Les trois pays ont pris la décision de mener de nouvelles négociations, au nom, désormais, de l’Union douanière. L’OMC reste notre priorité commune, nous le confirmons, mais, désormais, en tant qu'espace douanier commun, en tant qu’Union douanière, et non pas en tant que chaque pays pris isolément », a expliqué Vladimir Poutine.
« Mais, pour commencer les négociations sur l’adhésion de l’Union douanière à l’OMC, il faut d'abord que celle-ci soit définitivement créée. La date officielle du début du fonctionnement de l’Union douanière est fixée au 1er janvier 2010. C’est probablement à ce moment que seront engagées les négociations sur l’adhésion de l’Union douanière à l’OMC ».
Selon Oleg Mitiaïev, « la possibilité d'adhérer collectivement à l’Organisation mondiale du commerce est prévue par les procédures de l’OMC. Mais la Russie a déjà accompli, en solitaire, environ 95 % du chemin sur lequel elle s’était engagée en 1993. Durant cette période, la Russie a concerté avec les membres de l'OMC les conditions requises les plus complexes pour adhérer à cette organisation, par exemple, le mécanisme d'accès des banques étrangères au système bancaire russe. Cependant, comme l’a souligné le président russe Medvedev, ce processus n’a que trop duré et, ces dernières années, on n’a fait que nous prodiguer des promesses. Moscou a probablement compris, une fois pour toutes, que l’adhésion de la Russie à l'OMC n’a été que l’objet d’un marchandage politique pour certains pays occidentaux. Quant aux avantages immédiats que procurerait à la Russie son adhésion à l'OMC, ils ne sont pas évidents. Les marchés mondiaux des produits énergétiques - un chapitre essentiel de ses exportations -, lui sont ouverts sans cela. Pour ce qui est des autres secteurs de l’économie russe, il est probable que la métallurgie gagnera à l’adhésion à l'OMC, et que d’autres y perdront. Et une période de crise n’est pas le meilleur moment pour ouvrir les marchés. L’intention des autorités russes d’adhérer à l’OMC en même temps que la Biélorussie et le Kazakhstan ajourne ce processus sine die. Mais Moscou juge probablement plus important, en ce moment, de renforcer ses rapports économiques avec ses plus proches alliés politiques ».
Le président biélorusse Loukachenko a déclaré : « La Communauté économique eurasiatique créera un fonds de 10 milliards de dollars pour faire face à la crise financière ». Le 9 juin 2009, le Fonds est institué au cours d'une réunion de l'Eurasec.
La Russie et le Kazakhstan contribueront respectivement à 7,5 milliards et un milliard de dollars pour le fond anti-crise, a indiqué Loukachenko.
Le 9 juin 2009, les États membres de l’Eurasec, en collaboration avec l’Arménie, annoncent l’instauration d’un Fonds anticrise de l’Eurasec. Le ministre russe des Finances Koudrine en a été élu président.
« L’argent du Fonds servira à accorder des prêts souverains et des crédits de stabilisation aux États membres, ainsi qu’à financer des projets d’investissement inter-étatiques. Par conséquent, ce Fonds sera une sorte de réplique régionale du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD). Comme on le sait, le FMI accorde des crédits de stabilisation à l’échelle mondiale, alors que la BERD accorde des crédits pour les projets d'investissement. Il est à noter que la Russie a refusé d’accroître dans la prochaine période le montant de sa contribution au FMI, qui aurait servi à octroyer des crédits de stabilisation aux pays qui en ont besoin partout dans le monde. A la place, elle crée un fonds régional pour aider ses voisins et alliés »
Voir Les différents articles de RIA Novosti sur la BEAD.
Cette banque est l’institution encadrant le Fonds anti-crises.