Voir aussi : Site officiel de l’Eurasec.
Le Conseil inter-étatique est l’organe suprême de l’Eurasec. Il est composé des chefs d’États et des chefs de gouvernements de la Communauté.
Il se réunit au niveau des chefs d’États au moins une fois par an, au niveau des chefs de gouvernements au moins deux fois par an.
Il prend également ses décisions par consensus. Celles-ci sont contraignantes pour tous les pays-membres de la Communauté.
Le Conseil intergouvernemental estime que les questions de la politique relative aux intérêts communs des États, décide de la stratégie, de la direction et des perspectives de développement, de l’intégration. Il sert aussi à réaliser les buts et les objectifs de la Communauté.
Ce conseil se réunit au moins 2 fois par an.
Le Secrétariat est dirigé par le Secrétaire général de l’Eurasec. C'est le plus haut fonctionnaire communautaire, nommé par le Conseil inter-étatique. Les sièges du Secrétariat se trouvent dans les villes d’Alma-Ata (Kazakhstan) et Moscou (Russie).
L'Assemblée inter-parlementaire est un organisme de coopération parlementaire dans le cadre de l’Eurasec. Le siège de l'Assemblée interparlementaire est situé à Saint-Pétersbourg (Russie). Il est composé de :
Le Comité d’intégration est un organe permanent de l’Eurasec. Il se compose de sous-chefs des gouvernements des pays de la Communauté. Les réunions du Comité d’intégration doivent être tenues au moins quatre fois par an.
Dans l’intégration, les décisions du Comité sont prises à la majorité des deux tiers. Nombre de voix dans la prise de décision dans le Comité d’intégration :
Après une zone de libre-échange créée en 1992, une union douanière fut mise en place entre la Biélorussie et la Russie pour faciliter leurs échanges, en janvier 1995. L’Union douanière était à la base réservée à la Russie et à la Biélorussie. Le Kazakhstan (1995) et le Kirghizistan (1996) adhéreront à l’union douanière par la suite.
En 1996, face aux déboires économiques de la CEI, faute d'intégration suffisante des États indépendants, les États participant à l'union douanière signèrent le « Traité sur l’intégration approfondie dans les sphères économiques et humanitaires », créant ainsi la Communauté des États intégrés.
La même année, le président russe Eltsine avait, en 1996, aussi invité la Bulgarie, une ancienne démocratie populaire avec laquelle la Russie maintient des relations basées sur la doctrine panslave, à une adhésion au sein de la Communauté des États intégrés. Mais les relations entre la Russie et la Bulgarie se sont alors temporairement dégradées, ce qui mit un terme à l’initiative russe.
La Communauté des États intégrés, regroupant la Russie, la Biélorussie, le Kazakhstan, l’Ouzbékistan, le Tadjikistan et le Kirghizistan, consiste en une union douanière destinée à renforcer les échanges entre les 6 pays membres. En 1999, les quatre pays et le Tadjikistan signèrent le « Traité sur l'union douanière et l'espace commun ».
Bien que ce changement de nom se répercutera sur le processus d’intégration post-soviétique, cette communauté resta inactive jusqu'en 2000. En 2000, une réforme des organes exécutifs de la CEI a été entreprise.
Le 10 octobre 2000, à l’occasion des réformes en profondeur de la CEI, sur base de la Communauté des États intégrés, est créée la Communauté économique eurasiatique. L’Eurasec avait pour objectif de effacer les échecs de la CEI, de former un véritable marché commun, de contre-carrer les défis de la mondialisation et de reprendre le processus d'intégration au sein de la CEI. Très rapidement, l’Eurasec est apparue comme le complément économique de l’OTSC.
Comme déjà dit, l’Eurasec vise à contre-carrer la mondialisation et veut s’inspirer des objectifs de l'Union européenne.
En 2004, la Russie a adhéré à la Communauté économique centre-asiatique afin de renforcer sa présence en Asie centrale. Peu après, Moscou a manifesté sa volonté de dissoudre la CEC au sein de l’Eurasec. En fin 2005, l’Ouzbékistan a, d'ailleurs, milité pour son adhésion à l’Eurasec, ce qui a conduit les autres membres de la CEC à négocier avec l’organisation concurrente en CEI, afin de fusionner à terme ces deux organisations. Cette fusion est normalement effective depuis le 25 janvier 2006.
Mais, la question du statut des observateurs actuels de la CEC qui ne sont pas observateurs de l’Eurasec n’est pas encore réglée (notamment la Géorgie et la Turquie, cette dernière militant par ailleurs pour l’adhésion à l’Union européenne, un objectif peu compatible avec ceux des autres membres de l’Eurasec qui se veulent un contrepoids économique viable entre la puissante UE à l’Ouest, et à la grandissante ASEAN à l’Est).
La persistance de la CEC reste incertain, alors que l’essentiel de ses attributions ont déjà été transférées à l’Eurasec depuis 2006.
Pays | Membre de la CEI ? | Statut au sein de l’Eurasec | Participation à la CEC, fusionnant au sein de l’Eurasec | |
---|---|---|---|---|
![]() | Oui | Membre (depuis 2000) | - | |
![]() | Oui | Membre fondateur (depuis 2000) | Membre (depuis 2004) | |
![]() | Oui | Membre fondateur (depuis 2000) | Membre fondateur (depuis 2002) | |
![]() | Oui | État observateur (depuis 2003) | - | |
![]() | Oui | Membre fondateur (depuis 2000) | Membre fondateur (depuis 2002) | |
![]() | Oui | Membre fondateur (depuis 2000) | Membre fondateur (depuis 2002) | |
![]() | Oui | Membre (2006-2008), puis État membre auto-suspendu (depuis 2008) | Membre fondateur (depuis 2002) | |
![]() | Non (depuis août 2008) | - | État observateur (depuis 2002) | |
![]() | Oui | État observateur (depuis 2002) | - | |
![]() | Oui | État observateur (depuis 2002) | État observateur (depuis 2002) | |
![]() | Non | - | État observateur (depuis 2002) |
L'Ouzbékistan a préconisé la fusion de l’OTSC et de l’Eurasec. « L’Eurasec et l’OTSC ont des agendas similaires et font souvent doublon. En Ouzbékistan, nous discutons de la création d’une organisation sur la base de la fusion de l’OTSC et de l’Eurasec [...] En cas de fusion, une telle organisation serait beaucoup plus efficace. », a indiqué le président ouzbek Karimov. De son côté, le président russe Medvedev a reconnu que la question d’une éventuelle fusion de l'OTSC et de l’Eurasec mériterait d’être examinée.