Jean Castex est historien de l’architecture et enseignant, spécialiste des questions de typologie.
Au cours de ses études d’architecture à l’école des beaux-arts de Paris, Jean Castex travaille durant une période brève, dans l’atelier Arretche où il participe notamment au premier concours des Halles (1967). Grâce à Victor Laloux, il obtient une bourse de remerciement des architectes américains formés au beaux-arts de Paris ; il passe l’année 1968 à New-York, alors en prise avec le mouvement de l’advocacy planning.
D’abord intéressé par la démarche sémiologiste, perçue comme l’opportunité de « rendre la pensée plus scientifique », il opte finalement pour l’histoire : « Pour notre malheur, il a fallu que nous perdions du temps à nous confier à la sémiologie, alors même qu’elle se fanait. »
Il contribue à l’écriture d’un essai qui va devenir un succès de librairie, De l’îlot à la barre (1977), sous la direction de Philippe Panerai (celui-ci est réédité en 1997, et traduit en anglais notamment). À la notion de typo-morphologie prisée en Italie, il préfère celle de « forme urbaine » Son ouvrage sur Versailles, Lecture d’une ville (1980), constitue le pendant de cette étude morphologique sur la forme de la ville et les types de bâtiments.
À l’issue d’une thèse sur François Mansart centrée sur les aspects typologiques, il est reçu docteur en urbanisme et aménagement. Il enseigne l’histoire de l’architecture à l’école d’architecture de Versailles et dirige le Laboratoire de recherche histoire architecturale et urbaine - sociétés (Ladrhaus).
En 1987, il publie un livre remarqué et parfois critiqué, Frank Lloyd Wright, le printemps de la Prairie House. Après une Histoire urbaine, anthropologie de l’espace (1995), il publie en 2010, un travail sur l’émergence de la ville moderne à travers le cas de Chicago, Chicago 1910–1930.