C'est la science de l'évolution des sols. Dokoutchaiev a démontré que le sol est le résultat de l'action du climat sur les roches mais la topographie, les agents biologiques (êtres vivants) et la durée modifient les conditions et le degré d'altération. Au fur et à mesure de son évolution, le sol s'approfondit et se différencie en horizons. Souvent, un équilibre relativement stable s'instaure et le sol prend une morphologie caractéristique d'un climat donné. Par exemple : luvisol de la forêt tempérée froide. C'est le "climax". Mais, certains sols continuent de se transformer jusqu'à des formes matérialisant un âge avancé et des formes de décrépitude. D'autres sont constamment rajeunis par l'érosion.
Le degré d'évolution d'un sol s'apprécie par l'assemblage des espèces minérales qu'il contient et qui n'existent pas dans la roche sous-jacente. On tient compte aussi de la nature et de l'âge des composés organiques présents.
Sur une coupe verticale, on observe que le sol est généralement constitué de plusieurs couches horizontales superposées appelées pour cela "horizons". Ceux-ci se différencient par de nombreux caractères: épaisseur, couleur, teneurs en sables, limons et argile, composition chimique, colonisation par les racines, etc. L'ensemble des horizons constitue un profil de sol. Celui-ci s'étend vers le bas jusqu'à la roche sous-jacente, la roche mère si elle est bien à l'origine du sol qui la surmonte. Il existe différents types de profils définissant des types de sols. Par exemple: calcosol, podzosol, luvisol. Le classement intervient en utilisant différents systèmes connus au plan international comme la World Soil Reference Base (WRB) ou le Référentiel pédologique français (RP).
Les applications de la pédologie sont multiples et ont été données plus haut, de manière non exhaustive. La loi sur les risques, qui oblige les personnes à réaliser des études de sol préalablement à toute construction d'habitation, fait avancer la discipline. Il convient en particulier de vérifier qu'il n'y a pas de risque de fissuration des murs, phénomène qui coûte très cher aux assurances. Celà concerne aussi les aménagements des terroirs pour l'étude agronomique pour utilité publique, notamment en Afrique pour le développement sectoriel intégré.