La position Adamiste était la position dominante, elle est présente par exemple dans le Kuzari, œuvre du philosophe juif séfarade Juda Halevi rédigée dans les années 1130 à 1140. Ce texte fait état d'un débat qu'auraient eut le roi des Khazars, un rabbin juif, un chrétien et un théologien musulman alors que le roi cherchait à trouver la vraie religion. Le rabbin y rejette l'idée que le monde puisse avoir plus de 6000 ans, il dénigre le fait que Indiens, ces peuples qui ont une foi aux formes non fixes et des moeurs dissolus, affirment avoir des bâtiments et des objets qui ont des millions d'années. L'auteur du codex rejette également, à travers la position du théologien arabe, celle de Ibn Wahshiyya sur l'existence d'une culture préadamite venue d'Inde, parue en 904. Ce texte argumente que ces idées sont des superstitions du fait même qu'il ne connaissait pas les saintes Écritures. Mais des questions simples en se référant aux Écritures se posent, par exemple d'où vient la femme de Cain ?
Malgré la prédominence de la croyance adamiste, certains courants religieux occidentaux et moyen orientaux continuent de croire que des hommes ont pu exister avant Adam. C'est le cas de la Familia Caritatis, une communauté religieuse frisonne fondée au début du XVIe siècle. Les Maimonïdes continuent eux aussi d'argumenter sur les faits présentés par Ibn Wahshiyya.
En 1591, Giordano Bruno mort brulé pour avoir affirmé par ailleurs que l'homme est parent des singes, faisait valoir qu'il n'était pas crédible que les juifs et les éthiopiens puissent avoir le même ancêtre il y a 6000 ans, et que par conséquent soit Dieu a créé plusieurs lignées différentes, soit les africains sont descendants d'homme préadamique. Au XVIIe siècle, le français Isaac La Peyrère, millénariste prend connaissance de ces arguments à travers l'œuvre des Maimonïdes. En s'appuyant plus particulièrement sur l'œuvre de Saint Paul, il publie en latin en 1655 Prae-Adamitae. Il conclut qu'il dut y avoir deux créations, d'abord la création des Gentils, puis celle d'Adam, ancêtre des Juifs. L'opposition théologique à cette théorie reste très forte.
Par ailleurs ces deux types d'affirmations, annoncent les racines du polygénisme et donc du racisme moderne. Une des premières théories raciales est présentée le 24 avril 1684 par François Bernier, un ami de la Peyrère, dans son Une nouvelle division de la Terre, selon les différentes espèces ou races d'hommes qui l'habitent parue dans le Journal des Sçavans. Quatre ou cinq races y sont présentées, sans toutefois de distinction hiérarchique entre elles. Bernier publie anonymement du fait de l'opposition générale au préadamisme.