La génétique mendélienne a été redécouverte en 1900. Cependant, elle est restée plutôt sujet à controverses durant de nombreuses années et l'on ignorait alors de quelle manière elle pouvait déterminer des caractères continus. Udny Yule (1902) a critiqué le mendélisme car il pensait que les allèles dominants augmenteraient dans la population. L'américain William E. Castle (1903) a montré que sans sélection, les fréquences de génotypes resteraient stables. Karl Pearson (1903) découvrit une position d'équilibre avec des valeurs de p = q = 0,5. Reginald Punnett, incapable de rétorquer au point de vue de Yule, soumit le problème à G. H. Hardy, un mathématicien britannique, avec qui il jouait au cricket. Hardy était spécialisé en mathématiques pures et méprisait quelque peu les mathématiques appliquées ; son regard sur la façon dont les biologistes recouraient aux mathématiques est révélé dans un article de 1908 où il décrit cela comme « very simple ».
Citation (en anglais)
Fin de citation
Le principe était donc connu comme Hardy's law (loi de Hardy) chez les anglophones jusqu'à ce que Curt Stern (1943) ne démontre qu'il avait déjà été formulé une première fois de façon indépendante en 1908 par le physicien allemand Wilhelm Weinberg (voir Crow 1999). D'autres ont essayé d'y associer le nom de Castle à cause de ses travaux en 1903, mais il est rare que l'on évoque la loi de Castle-Hardy-Weinberg.