Différents États adoptent des politiques en faveur de l'accessibilité des contenus et services Web dans le cadre plus général de la législation sur l'égalité des chances ou de la règlementation sur les services publics en ligne. Cette démarche est rarement étendue au secteur privé. Elle peut être soutenue ou réclamée par les acteurs privés du Web. Elle suscite parfois des réserves de la part de certains d'entre eux.
Des associations agissent pour promouvoir l'accessibilité du web aux personnes handicapées. Citons par exemple, en France Braillenet, HandicapZéro ou encore WebSourd.
Des organismes de labelisation privés décernent des labels d'accessibilité. En Europe, c'est le cas de RNIB au Royaume-Uni, de BrailleNet (avec son label Accessiweb) en France, d'Anysurfer en Belgique, de Technosite en Espagne ou encore du label européen Euracert. Aux États-Unis, des certifications sont proposées par WebAIM ou encore la National Federation of the Blind.
Dans leurs premières versions, certains de ces labels ne transcrivaient pas l'intégralité des WCAG, tenant par exemple compte de l'obsolescence de points de contrôle des WCAG 1.0, ou ajoutaient des critères supplémentaires élevant le niveau d'exigence. La publication de WCAG2.0 conduit à des mises à jours qui s'accompagnent d'une volonté de prise en compte plus complète de la norme internationale.
Certains prestataires de services ou de conseil sont spécialisés dans l'accessibilité. Citons par exemple Vision Australia ou WebAIM.
L'accessibilité est une activité commerciale et un enjeu marketing pour des sociétés et parfois des associations qui commercialisent assistance et formations.
En 2005, l'étude eAccessibility of public sector services in the European Union menée par le Cabinet Office britannique et portant sur 436 sites Web d'administration publique des 25 pays membres de l'UE, évalue à 3 % le nombre de sites qui répondent aux exigences de niveau A de WCAG1.0. Ces résultats ont été confirmés en 2006 par une étude menée à l'initiative de l'Organisation des Nations unies sur les 100 plus importants sites privés (compagnies aérienne, banques, journaux et boutiques en ligne) ou publics (sites gouvernementaux) à travers 20 pays.
Une étude menée en 2004 sur un échantillon de 1 000 sites Web par la Disability Rights Commission britannnique identifiait les principaux manquements aux directives WCAG1.0 :
Aucune étude globale portant sur l'accessibilité des outils de production ou sur celle des agents utilisateurs n'est disponible.
Enfin, au-delà de la diversité des politiques nationales, on note la faiblesse de l'investissement dans les mesures incitatives, la formation des rédacteurs, développeurs et responsables de contenus Web, ou encore l'accréditation de prestataires et la certification de services et de sites.