Le château de Montmelas est situé sur la commune de Montmelas-Saint-Sorlin et sur la commune de Saint-Julien dans le Rhône, sur un promontoire d'où le panorama s'étend jusqu'au Mont Blanc.
Montmelas vient du latin mons malatus, qui signifie mont chargé de vergers.
Au XIe siècle, la place forte appartient aux sires de Beaujeu.
En 1331, la propriétaire est Jeanne de Châteauvillain, troisième épouse de Guichard VI de Beaujeu.
En 1520, le fief appartient à Anne de France, duchesse de Bourbon, fille de Louis XI et veuve de Pierre de Bourbon, sire de Beaujeu.
Maison de Bourbon
La fille des précédents, Suzanne de Bourbon, épouse le connétable de Bourbon.
Famille Crozet
Ceux-ci vendent la seigneurie à Philibert de Crozet.
Famille d'Albon
La veuve du précédent revend le fief à Philibert d'Albon Beaujeu, baron de Lignières.
Maison de Gonzague
Puis le bien échoit à Louis de Gonzague, duc de Nevers, époux d'Henriette de Clèves.
Famille Arod
Jean Arod, époux de Barbe de Signolles, l'acquiert en 1566 lors d'une vente aux enchères.
En 1593, Jean Arod est tué alors qu'il repousse une attaque contre son château.
En 1654, Guillaume Arod est seigneur de Montmelas.
François Arod (1716 - 1752), marquis de Montmelas, épouse Marguerite de Cuzieu.
En 1766, leur fils aîné, Blaise, marquis de Montmelas, épouse Marguerite-Catherine Haynault, ancienne maîtresse de Louis XV.
En 1778, Gaspard Arod (1747 - 1815), comte de Montmelas, épouse Agnès Louise de Montreuil, fille naturelle de Louis XV et de sa belle-soeur Marguerite-Catherine Haynault.
À la Révolution, Gaspard est emprisonné à Lyon; une délégation de villageois prend la route pour aller le délivrer.
En 1824, le fils de Gaspard, Louis Victor (1779 - 1824), marquis de Montmelas, meurt sans enfant.
Transmission de l'héritage par les femmes
En 1828, Marguerite Louise, nièce du précédent, épouse Just (1801 - 1848), marquis de Tournon Simiane.
En 1832, elle meurt dans un accident de voiture à cheval, sur les coteaux de Montmelas.
À sa mort, en 1837, Agnès Louise (déjà citée), laisse le domaine à son arrière-petite-fille, Louise Hélène Léonie de Tournon Simiane (1810 - 1886), fille de Marguerite Louise.
En 1848, Louise Hélène Léonie épouse Philippe Antoine François de Tournon‑Simiane.
En 1892, Louise Hélène Françoise de Tournon‑Simiane (1779 - 1824), fille des précédents, épouse Jean Victurnien Jacques de Chabannes La Palice.
En 1919, Jacqueline Léonie Marie de Chabannes La Palice (1896 ‑ 1982), fille des précédents, épouse Jehan de Durat.
En 1941, Françoise Marie Josèphe de Durat (1921 - 2002), fille des précédents, épouse Henri, comte d'Harcourt.
Le domaine appartient aujourd'hui à la famille d'Harcourt.