À la fin des années 1980, les États-Unis ont déployés un réseau de radars météorologiques, nommés NEXRAD, couvrant tout le pays. À cette époque, les informations sur les orages violents tendaient à démontrer que la moitié des orages supercellulaires donnaient des tornades. Cependant, les données des nouveaux radars ont rapidement montré que ce n'était le cas que dans 10 à 20% des cas. VORTEX 1 avait donc pour but d’étudier l’environnement dans et autour d’un orage tornadique. Les chercheurs étaient particulièrement intéressés par la différence entre ceux qui produisaient des tornades et les autres, ainsi que les paramètres qui pouvait expliquer l’intensité des tourbillons.
À cette fin, dix-huit véhicules équipés d’une panoplie d’instruments ont pourchassé des orages supercellulaires dans la Tornado Alley en mai et juin 1944 et 1995 sous la direction de Erik Rasmussen, du National Severe Storms Laboratory (NSSL) de Norman (Oklahoma). En 1995, en plus des instruments au sol, un radar météorologique aéroporté a pu sonder les nuages à chaque cinq minutes et le premier radar mobile Doppler on Wheels a pu faire la même chose au sol. Des campagnes plus réduites ont été effectuées de 1996 à 2008, l'une d'elle a pu étudier certaines des tornades de l'Oklahoma du 3 mai 1999
VORTEX 1 est la première expérience in situ à avoir documenté la vie entière d’une tornade. Elle a démontré que les facteurs responsables de la formation du tourbillon sous l’orage se produit beaucoup plus rapidement et à une plus fine échelle que les météorologues le pensaient antérieurement. Les informations tirées de ces campagnes ont aidé à améliorer le préavis des alertes météorologiques émises par le National Weather Service des États-Unis. Le NWS estime que ce préavis est de treize minutes en 2010 et un de ses chercheurs, Don Burgess, évalue la baisse du taux de fausses alertes à 10 %.
Le scénario du film Twister de 1996 est inspiré en partie des chasses aux orages comme VORTEX 1. Certains des consultants pour le film étaient du NSSL. L’appareil utilisé à la fin pour relâcher des sondes dans l’entonnoir d’une tornade est inspiré d’un appareil réel des années 1980 au NSSL, le Totable tornado observatory.